Source : mediapart.fr
Selon les derniers chiffres de la Dares, le chômage touche 21 % des personnes handicapées. Cette situation, qualifiée d’« urgente » par les associations pour l'insertion des personnes handicapées, « nécessite une mobilisation des entreprises et des pouvoirs publics beaucoup plus forte ».
Alors que s’ouvre, lundi 18 novembre, la 17e édition de la Semaine pour l’emploi des personnes handicapées, les associations déplorent une augmentation de 60% du taux de chômage des personnes handicapées sur les quatre dernières années.
« Il y a urgence. Le chômage des personnes handicapées a augmenté de 60 % depuis quatre ans. Cette situation supposerait une mobilisation des entreprises et des pouvoirs publics, beaucoup plus forte que celle qu'on a aujourd'hui », estime Véronique Bustreel, conseillère nationale chargée de l'emploi à l'Association des paralysés de France (APF).
Actuellement, le taux de chômage des personnes handicapées, qui s'élève à 21 %, est deux fois supérieur au taux de chômage national (11 %). Selon une étude de la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), sur les deux millions de personnes de 15 à 64 ans qui ont une reconnaissance administrative de leur handicap, seules 700 000 ont un emploi. Alors que seulement 31 % des gens n’ont aucun diplôme ou seulement le brevet des collèges, ce chiffre monte à 51 % pour les personnes handicapées.
Toujours selon le rapport de la Dares, même si plus de 80 % des personnes handicapées travaillent en milieu « ordinaire », la part de ces handicapés travaillant en milieu « protégé », c'est-à-dire dans des ESAT (établissements et services d'aide au travail) ou des entreprises adaptées (EA), est en constante augmentation.
Les associations pour l'emploi des personnes handicapées demandent le renforcement des mesures pour l'intégration des personnes handicapées en milieu « ordinaire ». Aujourd'hui, les entreprises de plus de 20 salariés ont l'obligation d'employer 6 % de personnes handicapées sous peine de pénalités financières, mais le taux moyen dans le privé comme dans le public est encore inférieur à 4 %.
La ministre déléguée au handicap, Marie-Arlette Carlotti, a affirmé sa volonté de faciliter le passage des travailleurs handicapés entre le milieu « protégé » et le milieu ordinaire. Le futur projet de loi réformant la formation professionnelle et l'apprentissage aura un volet handicap, a annoncé la ministre.
Source : mediapart.fr
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