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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 15:58

 

 

rfi.fr

  Brésil - Article publié le : samedi 04 mai 2013 à 20:18 - Dernière modification le : samedi 04 mai 2013 à 20:57

 

 

Manifestation contre la construction du barrage de Belo Monte, à Rio de Janeiro, le 20 juin 2012.
Manifestation contre la construction du barrage de Belo Monte, à Rio de Janeiro, le 20 juin 2012.
AFP / ANTONIO SCORZA

Par RFI

                                                                                                                                                                                                                            Au Brésil, les travaux du barrage de Belo Monte, en Amazonie, sont bloqués. Depuis jeudi, 150 Indiens occupent le site, pour protester contre cet immense chantier très controversé. Belo Monte sera le troisième plus grand barrage au monde. Les Indiens réclament l’arrêt des travaux, jusqu’à l’ouverture de négociations avec le gouvernement brésilien. Sur place, la tension est grande. Les négociations n’avancent pas. Et elles se feront désormais à huis clos car les journalistes présents sur place, dont le correspondant de RFI, ont été expulsés.

Avec notre envoyé spécial à Altamira, en Amazonie, François Cardona

Armés d’arcs et de flèches, les Indiens sillonnent le chantier de Belo Monte sur des pick-up. Ils ont réussi à bloquer les travaux. Leur objectif ? Ouvrir des négociations avec le gouvernement brésilien, car d’ici deux ans, 500 km2 de forêt amazonienne vont être inondés et 16 000 personnes expulsées, en grande majorité des Indiens.

Sur le chantier du barrage, les négociations piétinent. Plus de 80 policiers et soldats de la force nationale, lourdement armés, attendent. Prêts à intervenir pour déloger les protestataires. Face à eux, 150 Indiens déterminés, des guerriers des tribus du fleuve Xingu, avec leurs femmes et leurs enfants en bas âge.

Ils craignent le pire, car le constructeur du barrage, tout-puissant dans la région, a réussi à faire expulser par la police les journalistes présents sur place. Sous peine d’être arrêtés, nous avons dû sortir du chantier, escortés par la police, sous les regards angoissés des Indiens, terrifiés à l’idée de perdre les rares témoins de leur protestation pacifique.

Nous ne pourrons revenir sur place, sous peine également d’être envoyés en prison.
Les Indiens sont désormais seuls face aux soldats de la force nationale. Sans personne pour témoigner si la situation dégénère.

tags: Brésil
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