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La bouteille la plus chère, un vosne-romanée Cros Parantoux, premier cru de 1999, a été adjugée 4 800 euros à un acheteur asiatique (Laurent Fievet/AFP).
Signe de la crise économique, la municipalité de Dijon a mis la moitié de sa cave à vins aux enchères pour financer le service d'action sociale de la ville. Quelque 3 500 bouteilles de Bourgogne ont été vendues à des habitants de la ville, des négociants, des restaurateurs parisiens et des acheteurs américains et asiatiques. Au total, la ville de Dijon a récolté 151 620 euros.
"Nous avons cette année un bon budget global, mais celui du service d'action sociale de la ville est en constante augmentation, il y a de plus en plus de concitoyens qui font appel à l'aide sociale", a expliqué le sénateur-maire socialiste François Rebsamen. Parmi les trésors de cette vente de prestige, de grands noms du vignoble de Bourgogne, comme des batard-montrachet grand cru ou des meursault-genevrières premier cru. La bouteille la plus chère, un vosne-romanée Cros Parantoux, premier cru de 1999, a été adjugée 4 800 euros à un acheteur asiatique.
La ville de Dijon, capitale régionale de la Bourgogne, s'était constituée cette cave au fil du temps depuis les années 1960. "C'est ici une tradition", explique François Rebsamen en citant ses prédécesseurs, comme le chanoine Félix Kir ou encore Robert Poujade. Cette cave est également alimentée par les vignobles appartenant à la municipalité. "Ces grands crus sont généralement servis à l'occasion des dîners de prestige donnés par la ville de Dijon, mais également offerts aux ambassadeurs, maires des grandes villes et autres visiteurs de marque accueillis à Dijon", précise le maire.
Malgré cette vente importante, le patrimoine communal de Dijon n'est pas en voie de disparition. Le maire a prévu de renouveler la cave, expliquant que 10 % du produit de la vente réalisée sera alloué à l'achat de nouvelles bouteilles.