Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
LEMONDE.FR avec AFP | 14.02.12 | 14h03 • Mis à jour le 14.02.12 | 15h01
Cette coalition avait proclamé mardi "journée du retour" à la place de la Perle. "Nous y retournons tous", a affirmé une annonce sur sa page Facebook. AFP/-
La police, massivement déployée sur les principaux axes routiers, est intervenue pour disperser des centaines de manifestants qui ont tenté de s'approcher de la place de la Perle, symbole de la contestation à Manama.
Selon des témoins, la police a procédé à plusieurs arrestations parmi les protestataires, y compris des jeunes femmes, qui cherchaient à s'approcher de la place, totalement assiégée et où des chars ont été déployés. "Nous sommes dans un état d'urgence non déclaré", a indiqué un responsable du Wefaq, principal groupe de l'opposition chiite, Matar Matar. Les autorités ont multiplié les restrictions à l'occasion de l'anniversaire du soulèvement, s'abstenant notamment de délivrer des visas aux correspondants de la presse internationale.
"A BAS HAMAD"
La police a lancé des grenades lacrymogènes et assourdissantes pour disperser les jeunes, qui manifestaient à l'appel de la coalition des "Jeunes du 14 février", un groupe radical qui utilise massivement les réseaux sociaux pour mobiliser ses partisans.AFP/WIFAQ
Certains des jeunes manifestants, venant des villages chiites entourant Manama, dont Sanabès, Deih et Jidhafs, ont pu s'approcher jusqu'à environ 500 mètres de la place de la Perle, malgré l'important dispositif de sécurité qui l'entourait, ont indiqué ces témoins. "A bas Hamad", le roi, scandaient les jeunes, dont certains étaient revêtus de linceuls blancs pour marquer leur disposition au martyre, et qui brandissaient le drapeau bahreïni, rouge et blanc. La police a lancé des grenades lacrymogènes et assourdissantes pour disperser les jeunes, qui manifestaient à l'appel de la coalition des "Jeunes du 14 février", un groupe radical qui utilise massivement les réseaux sociaux pour mobiliser ses partisans.
Cette coalition avait proclamé mardi "journée du retour" à la place de la Perle. "Nous y retournons tous", a affirmé une annonce sur sa page Facebook. Depuis dimanche, des militants tentent de défier la police et de marcher sur la place de la Perle, où des opposants avaient observé un sit-in du 14 février à la mi-mars 2011 avant d'en être violemment chassés par les autorités, qui y avaient rasé le monument central de la place. Mais les partis de l'opposition traditionnelle, dirigés par le Wefaq, n'ont pas soutenu l'appel à marcher sur la place de la Perle. Les Etats-Unis avaient appelé lundi à la "retenue" à Bahreïn, siège de la Ve Flotte, appelant toutes les parties à "éviter la violence" et "à trouver le moyen d'entamer un vrai dialogue sur l'avenir politique" du pays.