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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 16:52

 

Mardi 17 Avril 2012 à 05:00

 

Régis Soubrouillard
Journaliste à Marianne, plus particulièrement chargé des questions internationales En savoir plus sur cet auteur

 

D'après l'étude menée par deux chercheurs de l'école d'Economie de Paris, les entreprises dont les patrons étaient présents à la soirée du Fouquet's ont largement profité de cette proximité avec le nouveau président de la République. Notamment celles dont les PDG étaient de véritables amis du président. En revanche, la victoire de Nicolas Sarkozy n’a pas eu d’effet particulier sur le marché en général ou sur un secteur spécifique. Les copains d'abord.

 

Sarkozy au Fouquet's le soir de sa victoire le 6 mai 2007 (Warrin/Sipa)
Sarkozy au Fouquet's le soir de sa victoire le 6 mai 2007 (Warrin/Sipa)
Ils n’étaient donc pas venus à la table de Sarkozy par hasard. Confortablement assis à la grande tablée du Fouquet’s, les grands patrons invités par le président à peine élu étaient bien venus dans l’idée de se goinfrer, comme pour célébrer par anticipation les « Cinq glorieuses » à venir.  

Selon une étude menée par deux chercheurs de l’Ecole d’Economie de Paris, les entreprises dirigées par des proches de Nicolas Sarkozy ont, en effet, largement bénéficié de son élection en 2007. Pour arriver à ce résultat, Renaud Coulomb et Marc Sangnier ont établi un panel de 19 entreprises représentatives de la galaxie sarkozyste à partir des grands patrons ou actionnaires présents à la soirée du Fouquet’s le 6 mai 2007. On y trouve, entre autres Bernard Arnault (LVMH), Vincent Bolloré (Havas), Martin Bouygues (Bouygues), Henri de Castries (Axa), Serge Dassault (Dassault), Jean-Claude Decaux (Decaux), Patrick Kron (Alstom) ou encore Michel Pébereau (BNP Paribas), Gilles Pélisson (Accor), François Pinault (PPR), Henri Proglio (Veolia Environnement), Arnaud Lagardère (Lagardère, EADS), Franck Riboud (Danone) etc.

En comparant ce groupe d’entreprises avec un panel d’entreprises dîtes « Ségolène Royal », les chercheurs ont souhaité calculer le « rendement anormal des entreprises » - la différence entre le rendement quotidien observé d’une action et son rendement prédit par sa corrélation avec le marché, avant la campagne électorale -.
Les auteurs étudient alors la corrélation entre les cours boursiers des différentes catégories d’entreprises et la probabilité de victoire de Nicolas Sarkozy entre le 1er janvier et le 22 avril 2007.

Sept milliards d'euros de gains en quatre mois

Si les entreprises du panel Ségolène Royal n’ont pas présenté de rendements « anormaux », en revanche, les entreprises qui devaient bénéficier de réformes annoncées par Nicolas  Sarkozy, ou dont les dirigeants et les actionnaires principaux sont des amis proches du président de la République, ont présentées des rendements positifs dits « anormaux ».

Mais appartenir à une vaste catégorie d’entreprises susceptibles de bénéficier des réformes du président Sarkozy ne garantit pas un rendement boursier optimal. Dans le détail, les entreprises qui ont le plus profité de l’élection de Nicolas Sarkozy sont celles dont les dirigeants appartiennent au premier cercle des réseaux Sarkozy. Les amis du président. L’effet sur les rendements « anormaux » est 50% plus important dans ce dernier cas.

A 1 euro de hausse du cours de bourse du premier groupe répond une hausse de 1,5 euro du second. Les entreprises connectées au futur président firent ainsi de jolis profits : les plus-values boursières des entreprises du réseau Sarkozy sont estimées à 7 milliards d’euros entre 1er janvier et le 22 avril 2007. En revanche, la victoire de Nicolas Sarkozy lors de l’élection présidentielle n’a pas eu d’effet particulier sur le marché en général ou sur un secteur spécifique. Les copains d'abord. Seulement les copains.

Pourtant en 2007, quelques jours après l’élection, dans un article des Echos, deux économistes, Augustin Landier, maître de conférences à l’université de New-York et David Thesmar, professeur associé à HEC, avaient justement étudié les liens entre l’évolution des cours de bourse et les amitiés politiques, composant déjà un panier d’actions d’entreprises dont les patrons étaient décrits comme des familiers du président de la République. Les auteurs de l’étude étaient arrivés à la conclusion que « le marché ne semble pas anticiper que son amitié soit pour les grands patrons un gage substantiel de profits faciles ».

Les voies –sarkozystes- du CAC 40 sont-elles vraiment impénétrables ?
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