La justice civile suisse va juger mardi 24 et mercredi 25 janvier l'affaire d'espionnage d'Attac par Securitas pour le compte de Nestlé. Au pénal, un non-lieu a été prononcé en juillet 2009, le juge vaudois estimant la violation de la protection des données prescrite, mais Attac demande 27.000 francs suisses (22.300 euros) de dommages moraux.
Après le sommet du G8 à Evian, en 2003, Nestlé avait infiltré deux employées de Securitas au sein de l'organisation Attac-Vaud qui rédigeait un livre dénonçant le groupe agro-alimentaire, chargées de faire remonter les renseignements à Nestlé. L'une d'elles, «Sara Meylan», a ainsi divulgué à son employeur les recherches, les sources, les contacts en Suisse et à l’étranger liés à ce livre. Securitas a également partagé ses informations avec la police cantonale vaudoise.