Le ministère du développement grec a donné, lundi 1er avril, le coup d'envoi de la procédure de privatisation de l'opérateur ferroviaire Trainose, censée être conclue d'ici au début de 2014, après un appel d'offres d'ici à la fin de juin.
Le ministre Costas Hatzidakis a annoncé le transfert des actions de Trainose, détenu à 100 % par l'Etat, à l'agence grecque chargée des privatisations (HRADF). Il a souligné qu'à l'issue d'une longue procédure d'assainissement et de scission de la société publique des chemins de fer OSE, Trainose, qui assure la gestion du réseau ferroviaire, avait réalisé "pour la première fois un bénéfice marginal" en 2012.
DES GROUPES CHINOIS ET FRANÇAIS INTÉRESSÉS
L'appel d'offres doit être lancé d'ici à la fin de juin, soit dans les délais requis par la dernière feuille de route mise au point par les bailleurs de fonds Union européenne et Fonds monétaire international, a souligné le directeur de l'agence, Ioannis Emiris. "Nous comptons conclure cette très importante privatisation d'ici à la fin de l'année ou au début de la prochaine", a-t-il précisé. Le gouvernement compte également "faire avancer" la privatisation d'une autre ex-filiale d'OSE, la société de maintenance Rosco.
Selon le gouvernement grec, des groupes chinois et français sont notamment intéressés par Trainose. Dans un pays ayant négligé le rail pendant des années, Trainose vient notamment d'inaugurer une jonction ferroviaire reliant au réseau national et européen le port du Pirée, en plein développement, sous l'impulsion du groupe chinois Cosco, qui en gère une partie des installations. La cession au privé de cette société avait au départ été prévue pour le courant 2010, mais avait été retardée, comme l'ensemble du programme de privatisations, par l'aggravation de la crise.
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