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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 17:13
Marianne - Jean-Pierre Alliot - Tribune | Jeudi 29 Décembre 2011 à 16:01

 

L'élection présidentielle est l'occasion de poser radicalement le problème des institutions, c'est-à-dire de la République, de la démocratie. Jean-Pierre Alliot, de l’Association pour une constituante, rend compte d'une réunion récente où ces questions ont été discutées, en même temps que celles de la crise du capitalisme et celle de la représentation politique.



(L'hémicycle - otrs - wikimedia - cc)
(L'hémicycle - otrs - wikimedia - cc)
Dictature. Le mot fait mal ; la chose plus. Le président de la République n’emploie pas le mot, mais il le met en pratique en relayant les oukases des marchés. « J’ai conscience du risque de ne pas être compris des populations qui souffrent », a-t-il affirmé dans une interview, le 13 décembre. Pour aussitôt asséner : « Nous n’avons pas le choix ». Éternel discours des sauveurs suprêmes.

« Je crois que, dans la période actuelle, il y a une probabilité non négligeable qu’on tombe dans un système officiellement dictatorial. » En lançant cet avertissement quelques jours avant, André Bellon, ancien président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, ne pensait peut-être pas que Nicolas Sarkozy le confirmerait si vite.
C’était le 3 décembre, à Romainville, près de Paris, lors d’une réunion de l’Association pour une constituante* que préside André Bellon. Une quarantaine de participants, de diverses origines politiques et associatives y ont lancé publiquement un débat sur cette « idée neuve en Europe », l’Assemblée constituante.
Tout au long des débats, un constat partagé, celui d’une situation catastrophique pour le pays et pour sa population. Ainsi Jacques Cotta, journaliste et écrivain, animateur du site « la Sociale », pour qui nous sommes dans une « double crise ». D’abord la « crise du système capitaliste », qui « va en s’aggravant ». « L’an dernier, une personne chaque minute était rejetée au chômage ; chaque minute, une famille basculait ». C’est pour lui le point de départ, ce qui justifie que la question de la Constituante souveraine soit posée. Il y a ensuite crise de la représentation politique, parce qu’il y a « une adaptation généralisée du monde politique à la situation dans laquelle nous sommes », explique-t-il en visant Nicolas Sarkozy et François Hollande. Pour lui, « la constituante se fera à partir du mouvement d’en bas », mais il faut qu’une « force émerge, intellectuelle, idéologique, pour exprimer l’essentiel et permette, à un moment donné, que le mouvement d’en bas puisse s’en saisir ».

L’irremplaçable mouvement populaire

Cette perspective de la Constituante souveraine, Claude Jenet, un des quatre secrétaires nationaux du Parti Ouvrier Indépendant, explique que son parti l’a adoptée, dès sa fondation en 2008. Il insiste sur la « décomposition de la société » et sur la pauvreté qui gagne du terrain. « Le nombre de personnes qui ne peuvent plus se soigner correctement s’aggrave de manière intense. » Mais « les partis institutionnels, ont accepté ou opté pour l’économie de marché, c’est-à-dire le capitalisme. » Ce qui explique le « refuge dans l’abstention » c’est que « beaucoup de ces travailleurs, aujourd’hui, ne se reconnaissent plus dans ces formations politiques ». Il souligne la force du mouvement qui a mis l’année dernière des millions de travailleurs dans les rues contre la réforme des retraites, contrecarré par « l’attitude des appareils syndicaux ».
André Bellon, sur le même plan, rappelle qu’« il y a constituante quand il y a un mouvement populaire » et donne sa dimension historique au débat en rappelant que, « juste avant la Révolution française, il y avait une crise de la dette. Face à cette crise profonde, on a demandé à l’ensemble de la masse populaire de payer la dette qu’avaient créée ceux qui dirigeaient jusque-là et le Tiers-État a répondu : “nous, on veut bien se poser la question de payer, mais à ce moment-là, c’est nous qui gérons”. Ils ont posé, au travers d’une question économique et sociale, la question du pouvoir politique. Cette question est toujours présente. » Et apparemment absente des préoccupations des hommes providentiels de l’élection présidentielle.

 

Retrouvez Jean-Pierre Alliot sur le site de l’Association pour une constituante.
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