Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
Vitaly Churkin, le représentant de la Russie au Conseil de sécurité de l'ONU, samedi 4 février 2012.AP/Seth Wenig
Jusqu'au dernier moment, des tractations s'étaient poursuivies pour tenter de convaincre la Russie de ne pas bloquer l'adoption du texte. Le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, se rend à Damas le 7 février afin d'évoquer la mise en place rapide de "réformes démocratiques indispensables", a indiqué dimanche son ministère. La Russie "a l'intention de faire tout son possible pour une stabilisation rapide de la situation en Syrie via la mise en place rapide de réformes démocratiques indispensables", a indiqué le ministère dans un communiqué. C'est le but de la prochaine visite de M. Lavrov à Damas. Le vice-ministre des affaires étrangères russe a estimé dimanche que les Occidentaux étaient responsables de l'échec du vote au Conseil de sécurité de l'ONU. "A Moscou, on regrette que les auteurs du projet de résolution sur la Syrie n'aient pas voulu faire d'efforts supplémentaires et atteindre un consensus", a déclaré sur son compte Twitter le vice-ministre des affaires étrangères, Guennadi Gatilov.
POURSUITE DE VIOLENCES DIMANCHE
Les violences en Syrie ont fait samedi 48 morts, dont 24 civils et 18 soldats de l'armée régulière, a affirmé dans la nuit de samedi à dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Six déserteurs ont également été tués lors d'affrontements, selon un nouveau bilan établi par l'OSDH. Neuf militaires syriens ont été tués dans la nuit de samedi à dimanche lors d'affrontements avec des déserteurs dans le nord-ouest du pays, ajoute l'OSDH.
Le Conseil national syrien (CNS) qui regroupe la majorité des courants de l'opposition "condamne vivement" le veto opposé la veille par la Russie et la Chine au projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant la répression en Syrie, et "considère cette décision irresponsable comme un permis donné au régime syrien de tuer dans l'impunité", indique un communiqué du CNS.
Les Comités locaux de coordination (LCC) à Damas, un groupe qui anime la contestation ont appelé à "une grève de deuil de deux jours" en dénonçant le veto russe et chinois lors du vote d'une résolution sur la Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU. "La Russie et la Chine, à travers leurs vetos, sont en train de confirmer un soutien permanent au régime syrien", jugent les LCC, affirmant que la position de Pékin et Moscou est "une couverture des crimes du régime syrien".
Des membres de l'Armée syrienne libre, à Rastan, le 31 janvier 2012.AP/STR
D'intenses coups de feu ont été entendus dans la nuit de samedi à dimanche à la frontière entre la Syrie et la Turquie, provoquant un mouvement de frayeur parmi les villageois turcs, a-t-on indiqué de source locale. Des rafales de fusils mitrailleurs se sont poursuivies jusqu'à tard dans la nuit, a indiqué un habitant turc du village de Güveççi, situé juste à la frontière dans la province de Hatay.
Cet habitant a affirmé que l'armée syrienne avait organisé une opération contre des opposants dans le village de Ain al-Beida, situé côté syrien. Le ministre turc des affaires étrangères Ahmet Davutoglu a appelé le gouverneur de Hatay pour s'informer de la situation sur place, rapporte de son côté l'agence de presse Anatolie.