Info reçue par mail
http://www.abceditions.net/nos-parutions/6-nos-parutions/77-persephonecaptivedehades
Ce recueil de poèmes traite de l'enfermement dans lequel vivent de plus en plus les femmes de nos jours.
Notre maison d'édition associative voudrait pouvoir se doter de tous les moyens d'un beau livre de poésie concrète, joliment illustré et bien diffusé auprès des librairies et des bibliothèques. L'effort financier est énorme.
Si tous nos amis ne donnaient que 10 €, nous serions très largement au-dessus des cadres exigés pour un travail de vraie qualité comme celui que nous visons, très professionnel fait par des gens passionnés qui aiment et qui croient en ce qu'ils font. Bon. Nous, à ABC’éditions, maison d'édition associative, nous en avons une profonde envie, une puissante nécessité, et surtout, aussi, nous tous, dans cette société, nous en avons tous besoin, ne serait-ce que pour s'encourager, se solidariser avec les plus démunis qui se révoltent, pour mieux tenir tête à une marchandisation galopante folle qui pousse au gaspillage (exemple simple : nous savons que publier à 500 exemplaires suffit pour couvrir notre auditoire, alors que la distribution libraire incite à tirer des milliers d'ouvrages par titre dont les invendus iront au pilon).
Ton aide et celle de ceux que tu alerteras en diffusant autour de tes proches notre projet, votre aide à tous nous est nécessaire, autant financièrement que pour nous encourager, car les périodes de doute nous assaillent aussi, parfois, à lire l'actualité. Merci d'avance à toi, quoi que tu feras, merci à tous ceux qui pourront nous soutenir, qui prendront quelques minutes à le faire et à partager nos informations. Bien sûr, pas grave si tu ne le peux pas, peut-être d'autres autour de toi, à qui tu nous feras connaître le pourront-ils ?... nous voulons croire que c'est possible, et, quoi qu'il en soit, nous allons continuer notre bout de chemin du mieux que nous pouvons. Pour la liberté d'expression, la vraie, pas celle qui menace les enfants et les familles pour les faire entrer le plus droit possible dans la norme. Courage. Résolument.
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Perséphone captive de Hadès
PARUTION PRÉVUE MI-AVRIL 2015 : le second recueil poétique imprimé de Marlene Feeley, travailleuse chilienne exilée en Catalogne. Livre des désirs amoureux qu’une société prévaricatrice voudrait pouvoir entraver comme aux temps anciens. La traduction entretient l’étroite complicité circulant entre colères et espoirs, dans une période où, chaque jour davantage, les pouvoirs veulent interdire toute manifestation de liberté aux populations qui se solidarisent par-delà les frontières.
Sommaire
1. Feux
L’aiguillon
La cueillée
La cendrée
2. Airs
Le temps
Le souffle
Le vent
3. Lumières
Le sang
L’amant
Le soir
Sumario
1. Fuegos
El aguijón
La cogida
La ceniza
2. Aires
El tiempo
El soplo
El viento
3. Luces
La sangre
El amante
El anochecer
Celle qui garde en elle l’espérance de l’enfance tient tête à tous ceux qui l’enferment loin des germes de l’existence et... elle prépare sa libération.
Sans titre
Grappillant les centimes jetés par la vie
Ainsi chemine la mère
Les autres ne sentent pas sa silencieuse déroute
Ils la saluent
Elle sourit
Alors qu’à table il n’y a que son assiette vide
Elle calcule le peu de lait qui permettra de tenir
Elle rentre du travail
les poches trouées d’espérance
Une honte lui monte au cœur
Elle détourne le regard devant ses enfants
Elle regarde son porte-monnaie
Peu à peu elle arrache le peu de dignité
qui lui reste
Dix, vingt, cinquante – un litre de lait
Dix, vingt, quarante – une demi-baguette de pain
Le vendeur la regarde
Les yeux de la femme prennent une couleur de verre
(Je regrette
c’est tout ce que j’ai)
Les regards étrangers tombent sur elle
En la scrutant
Elle soutient le regard
Le vendeur sourit
Ça me manquait pour rendre la monnaie !
Le porte-monnaie est resté vide
Sur la table
un verre de lait et une bouchée de pain
La dignité a sauvé les apparences
La mère se mord les lèvres
Et contient sa peine
Elle sourit et bénit les centimes que la vie laisse traîner.
Sín título
Recogiendo los céntimos que le va dejando la vida
Así deambula la madre
Su silenciosa derrota es ajena a los demás
Le saludan
Ella sonríe
Mientras en la mesa solo hay un plato vacío
Va dosificando la poca leche que se resiste agotarse
Viene de trabajar
con los bolsillos rotos de esperanza
Una vergüenza le invade el corazón
Desvía la mirada ante sus hijos
Mira su monedero
Uno a uno va sacando la escaza dignidad
que le queda
Diez, veinte, cincuenta – un litro de leche
Diez, veinte, cuarenta – una barra de pan
El dependiente le mira
Los ojos de la mujer cogen un color vidrioso
(Lo siento
es lo único que tengo)
Los ojos extraños caen sobre ella
Examinándola
Agacha la mirada
El dependiente sonríe
¡Ya me hacían falta para dar cambio!
El monedero ha quedado vacío
En la mesa
un vaso de leche y un bocadillo
La dignidad se deja ver
La madre muerde sus labios
Y retiene el llanto
Sonríe y bendice los céntimos que la vida va dejando.
Perséphone – Elle sait les racines des plantes, la nappe d’eau qui sous terre alimente les sources, le sommeil fatigué des morts. Dame de l’autre côté des choses.
(Marguerite Yourcenar, Le catalogue des idoles, Gallimard, 1930)
Une certaine urgence commande cette sortie. De part et d’autre des Pyrénées, la situation politique n’a fait qu’accentuer les inégalités sociales, et chaque jour sont appauvries et persécutées toutes les populations pourtant déjà très affectées par les mesures d’austérité qui pénalisent les plus démunis. L’alimentation, le logement, l’éducation des enfants, la santé, la précarité, tout devient objet de problèmes insolubles à défendre quand on vit dans le plus extrême dénuement. La bohême, c’est moins un opéra ou une image romantique qu’une réalité parfois mortelle pour certains écrivains plongés dans les pires difficultés économiques qui soient.
Cependant, il nous est tous possible de renverser cette fatalité en soutenant le travail d’écriture avant son terme, ce qui est un encouragement incalculable pour le moral quand on s'efforce de tenir en résistant de toutes ses faibles forces.
Chacun peut contribuer à soutenir l’auteur en réservant son exemplaire avec seulement 10 € (dix euros) avant le 30 mars au lieu de 15 € en avril. Ouvrage expédié en avril, frais de port en sus. (Pour participer cliquer ici)
Pour toute souscription, vous voudrez bien nous transmettre un mail par le formulaire de contact ON ÉCHANGE en nous indiquant précisément vos noms et adresse postale, le nombre d'exemplaires commandés et un contact mail ou téléphonique où vous joindre. Merci.