Le Monde.fr avec AFP | 17.09.2013 à 12h29
Trois sociétés ont déposé des offres pour le rachat de 100 % des parts de la société grecque de la gestion du réseau ferroviaire Trainose, a annoncé lundi 16 septembre l'Agence grecque de privatisation (Hradf).
Si elle n'a pas précisé le nom de candidats, trois d'entre eux sont toutefois avancés par la presse spécialisée : la société française de chemins de fer SNCF, le consortium gréco-russe Terna-RZD et l'organisme roumain des chemins de fer contrôlé par le groupe Grampet. L'adjudication sera faite d'ici au début de 2014, a précisé une source de l'agence.
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Trenose s'inscrit sur la grande liste de privatisations que la Grèce doit réaliser sous la pression de ses créanciers, Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international, afin de faire face à son endettement.
Le gouvernement grec s'est récemment dit confiant sur la réalisation des privatisations, et ce malgré les retards pris qui ont entraîné la révision du programme à la baisse, à 1,6 milliard d'euros en 2013, contre 2,6 milliards initialement prévus.
GRÈVES ET MANIFESTATIONS
Par ailleurs, les grèves dans plusieurs secteurs du service public se poursuivent, mardi, pour la deuxième journée d'affilée. La mobilisation vise à contester un vaste plan gouvernemental de restructuration de la fonction publique.
Les professeurs protestent contre les suppressions de postes et de matières dites "secondaires" (langues, dessin, musique). Les universités continuent également d'être fermées, refusant de fournir au gouvernement la liste des employés de leurs services qui pourraient être mis en disponibilité.
Des dizaines d'employés du ministère du développement et de la principale caisse de retraites IKA, dans le centre d'Athènes, occupent, pour leur part, leurs services pour protester contre les mutations prévues par le gouvernement de coalition droite-socialistes dirigé par le premier ministre conservateur Antonis Samaras.
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PRÉAMBULE À UNE GRÈVE DE QUARANTE-HUIT HEURES
De leur côté, les médecins hospitaliers ont rejoint la mobilisation mardi en entamant une grève de trois jours jusqu'à jeudi. Leur syndicat a appelé au "soutien des hôpitaux menacés de fermeture" à la suite de l'annonce gouvernementale d'une fusion de nombreux établissements.
Les avocats ont également commencé une grève de deux jours pour protester contre une nouvelle réglementation de la profession, qui réduit la rémunération des avocats salariés.
Ces mobilisations sont un préambule à une grève de quarante-huit heures qui va toucher mercredi et jeudi tout le secteur public, à l'appel de la centrale syndicale du public Adedy.
La grogne sociale s'est de nouveau manifestée en Grèce à la suite de l'annonce cet été du gouvernement, sous la pression de la "troïka" des créanciers (UE-BCE-FMI), de la mise en disponibilité de 12 500 fonctionnaires d'ici à la fin de septembre et 25 000 d'ici à la fin de l'année. Ces employés sont menacés de licenciement s'ils refusent d'être mutés à d'autres postes, après huit mois de disponibilité.
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