Le Monde.fr avec AFP | 27.04.2012 à 17h40 • Mis à jour le 27.04.2012 à 17h52
La société allemande de vente par correspondance Neckermann va supprimer près de 1 400 emplois - plus de un sur deux - dans le cadre d'une restructuration qui va la voir se concentrer exclusivement sur la vente en ligne, selon un communiqué du vendredi 27 avril.
Le groupe, dont le catalogue a longtemps été une lecture incontournable de la maîtresse de maison allemande, va notamment fermer son centre de logistique à Francfort (Ouest), qui emploie 800 personnes, et nettement réduire son offre dans l'habillement pour se concentrer sur l'électronique, le mobilier et le linge de maison.
L'annonce de vendredi est "un coup dur et complètement inattendu dans cette dimension", a commenté Stefanie Nutzenberger, membre du directoire du syndicat des services Verdi.
SA FILIALE SUR LA SELLETTE
Neckermann n'était déjà plus que l'ombre de lui-même : depuis plusieurs années, il a réduit la voilure de son catalogue papier et a aussi fermé plusieurs de ses sites à l'étranger, notamment en France, où il était implanté surtout dans l'est du pays. Reliquat du groupe Arcandor, qui a fait faillite en 2009, Neckermann est, depuis, entièrement détenu par l'investisseur américain Sun Capital Partners.
La société, qui, outre en Allemagne, est toujours active au Bénélux, en Autriche et en Suisse et emploie environ 2 500 personnes, veut devenir "un véritable vendeur en ligne" pour "garantir sa compétitivité sur le long terme". Neckermann pourrait aussi mettre en vente sa filiale Happy Size, spécialisée dans le textile pour grandes tailles.
L'annonce de Neckermann arrive peu de temps après une autre dans le secteur du commerce, celle la chaîne de drogueries Schlecker, en redressement judiciaire, qui a supprimé près de 12 000 emplois en Allemagne.
Il reste seulement un catalogue généraliste de VPC en Allemagne, Otto, après la réduction drastique de la voilure de Neckermann et la faillite, fin 2007, de Quelle, qui faisait lui aussi partie du groupe Arcandor.