Après avoir provoqué un tollé en annonçant, lundi 9 décembre, la suppression de 5 800 postes dans sa branche défense et espace, le groupe EADS a fait savoir mercredi qu'il entendait maintenir une politique de dividende ambitieuse, avec un ratio de l'ordre de 30 % à 40 % des bénéfices versés aux actionnaires.
Le groupe d'aéronautique et de défense, qui organise mercredi et jeudi à Londres une réunion avec les investisseurs, a également confirmé viser d'ici 2015 une marge de 10 % sur la base de son EBIT (résultat d'exploitation) hors exceptionnels et hors impact du développement de son futur avion long-courrier A350, en prenant une hypothèse de change de 1,30 dollar par euro. En tenant compte de l'effet A350 et sur la base cette fois d'un taux de change de 1,35 dollar, l'objectif de marge est ramené à une fourchette de 7 % à 8 % du chiffre d'affaires.
Le groupe, dont le nouveau symbole boursier sera AIR, a également déclaré qu'il visait le retour à un free cash flow (FCF, flux de trésorerie disponible) positif en 2014 et 2015, après avoir indiqué le mois dernier qu'il s'attendait à un FCF négatif à hauteur de 1,5 milliard d'euros en 2013.
A peine la nouvelle annoncée, le titre connaissait une des plus fortes hausses du CAC 40.
Concernant la suppression des 5 800 postes dans la branche défense et espace le groupe brandissait mardi la menace de procéder à des licenciements secs sauf à conclure un accord de « compétitivité » qui pourrait se traduire par de la modération salariale et une augmentation du temps de travail.