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28 septembre 2013 6 28 /09 /septembre /2013 15:08

 

lejournaldabbeville.fr

 

 

Drucat Flash: 800 manifestants sur la ferme des 1000 vaches

La confédération paysanne, les Élus verts (EELV), Pascal Durand en tête, il y a du monde au Plessiel.

Dernière mise à jour : 28/09/2013 à 16:19

 


 
 
 

 

Pascal Durand, président d’Europe écologie les verts, est aux côtés de la Confédération paysanne , déjà présente le 17 septembre pour un raid nocturne (video) et des adhérents de Novissen et des habitants de Drucat pour dénoncer le projet de ferme des 1000 vaches.

EELV.jpg

Les manifestants étaient, pour la plupart, déguisés en vache.

La confédération paysanne état fortement représentée.

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Drucat, France
leredacchef
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L'étable des multiplications

LE MONDE | 28.09.2013 à 11h32 • Mis à jour le 28.09.2013 à 14h57 | Par Laurence Girard

 
 
Dans la Somme, le projet de l'entreprise Ramery prévoit d'accueillir un millier de vaches laitières. Une rupture avec le modèle français d'élevage.

La ferme des 1 000 vaches commence à sortir de terre. A Buigny-Saint-Maclou, près d'Abbeville, dans la Somme, au coeur d'une large plaine céréalière et betteravière, un premier hangar pour stocker la paille est déjà construit. Suivra l'étable géante de 234 mètres de long abritant les fameuses 1 000 laitières. Mais aussi des bâtiments pour les 750 génisses (vaches qui n'ont pas encore vêlé) et pour les veaux. Si tout se déroule comme prévu pour les promoteurs du projet, la première traite du plus grand troupeau de France pourra se dérouler en avril 2014. Un méthaniseur d'1,5 megawatt viendra compléter le dispositif en 2015.

Pour suivre l'avancée des travaux, il suffit de se connecter sur le site Internet de Novissen (Nos villages se soucient de leur environnement). Photos et vidéos prises par les membres de cette association montrent le ballet des camions et tractopelles sur les 2 hectares du chantier. Mais aussi l'inlassable mobilisation de ce groupement depuis près de deux ans, contre cette "ferme-usine", comme il la qualifie. D'Abbeville à Bruxelles, d'Amiens à Paris, du Salon de l'agriculture au ministère de l'environnement, Novissen ne cesse de dire non.

Samedi 28 septembre à 14 heures, l'association et ses 2 000 adhérents avaient prévu de manifester une nouvelle fois leur opposition près de la future plus grande ferme française de vaches laitières. Son mot d'ordre : "Halte aux travaux. Exigeons l'abandon total du projet [de la société] Ramery". Un troupeau de 1 000 vaches devait accompagner la mobilisation. Beaucoup de riverains soucieux de leur environnement sont prêts à répondre à l'appel. Mais aussi la Confédération paysanne, qui dénonce "l'industrialisation de l'agriculture". Ce syndicat agricole avait déjà mené une opération coup-de-poing, le 12 septembre, sur le chantier, puis au siège de la société Ramery, à Erquinghem-Lys (Nord).

 APPROCHE LIBÉRALE DE L'AGRICULTURE

La ferme des 1 000 vaches est devenue un symbole. Et la crispation qui accompagne son avancement est à la hauteur des tensions qui secouent le monde agricole. Alors que le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, vient de lancer la concertation sur son projet de loi d'avenir et s'apprête à donner les nouvelles clés de répartition des 7 milliards d'euros de crédits alloués chaque année par Bruxelles aux agriculteurs, les interrogations sur le modèle agricole français se font pressantes.

D'autant qu'au fil des années, l'Europe a opté pour une approche libérale de l'agriculture. Début 2015, les quotas laitiers auront vécu. La disparition de cet outil de régulation inquiète des éleveurs. La France a la particularité de posséder un tissu encore dense de fermes laitières familiales enracinées dans de nombreuses régions. L'élevage laitier, qui est souvent la seule activité agricole possible en montagne, emploie d'ailleurs aujourd'hui le plus d'agriculteurs. Combien seront-ils demain ?

La ferme des 1 000 vaches est en rupture totale - et elle le revendique - avec ce modèle français d'élevage familial où la moyenne des troupeaux n'excède pas 50 à 80 bovins. Rupture de par l'origine de son promoteur, Michel Ramery, un entrepreneur du Nord qui a bâti dans sa région un groupe de BTP d'envergure, avec un chiffre d'affaires de 541 millions d'euros en 2012 et 3 550 salariés. Le magazine Challenges classe M. Ramery et sa famille, propriétaires de 100 % de l'entreprise, au 349e rang des fortunes françaises, avec un capital estimé à 120 millions d'euros.

 "LAIT POSITIF"

Le patron nordiste, qui possède une exploitation dans la Somme, est le seul gérant de la société civile d'exploitation agricole Côte de la justice qui porte le projet de la ferme des 1 000 vaches. Il s'est associé en 2009 à trois producteurs de lait au sein d'une société civile laitière baptisée Lait Pis Carde pour mettre en commun leurs quotas laitiers et constituer progressivement le futur cheptel. Deux autres producteurs l'ont rejoint en 2013. Ils gèrent désormais dans cette structure commune 300 vaches. Leur production de 2,8 millions de litres de lait est livrée à Senagral, filiale commune au fabricant de produits laitiers Senoble et à la coopérative Agrial.

Autre rupture : pour gérer cette structure d'élevage et piloter l'installation de la future ferme, M. Ramery a recruté un chef de projet salarié, Michel Welter, et des employés. Enfin, les promoteurs du projet, qu'ils appellent, eux, "lait positif", sont allés chercher leur inspiration hors des frontières. Des Etats-Unis à l'Allemagne, en passant par l'Espagne ou Israël. Sachant que l'Allemagne, où les fermes de 1 000 vaches sont légion, produit désormais plus de lait que la France.

De retour de leurs pérégrinations, ils ont dessiné le modèle de leur future étable géante. Les 1 000 vaches seront cantonnées dans un bâtiment ouvert, juste couvert d'un toit. Des stores mobiles protégeront les bêtes des intempéries.

La traite, automatisée, mais pas robotisée, aura lieu trois fois par jour, contre deux habituellement en France. Le recours à des salariés autorise ce rythme intensif. "La production de lait passera de 9 000 à 11 500 litres par an et par bête" assure Philippe Beauchamps, président du directoire du groupe Ramery, qui chiffre l'investissement pour la ferme à 6 millions d'euros.

QUE FAIRE DES RÉSIDUS ORGANIQUES ISSUS DU MÉTHANISEUR ?

Le projet de méthaniseur est, lui, indépendant de la ferme, même s'il traitera son lisier. Il est géré directement par Ramery Environnement, filiale du groupe de BTP. La société connaît ce métier de valorisation des déchets, qu'ils soient agricoles, ménagers ou industriels. Elle a décroché, il y a quatre ans, avec Dalkia, un contrat de délégation de service public auprès de Lille Métropole, pour la collecte et la valorisation des déchets urbains.

Le méthaniseur installé à Ducrat, commune limitrophe à Buigny-Saint-Maclou, sera l'un des plus puissants du secteur agricole. L'investissement est de 6 millions d'euros. "Le rachat de l'électricité par EDF rapportera 1,2 million d'euros par an", affirme M. Beauchamps. La revalorisation des tarifs auxquels EDF est obligé de racheter l'électricité rend ce type d'investissement attractif. Ramery Environnement est d'ailleurs en pourparlers pour un autre méthaniseur, qui traiterait, cette fois, des déchets de pêche.

Reste un problème de taille : que faire du "digestat", les résidus organiques chargés d'azote produits par le méthaniseur ? Il faut avoir une surface agricole suffisante pour l'épandre. Si le permis de construire a bien été accordé par arrêté préfectoral en mars 2013 pour l'ensemble du projet, le droit d'exploitation est limité pour l'instant à un troupeau de 500 vaches. Une limitation qui correspond à la superficie des contrats d'épandage signés avec les agriculteurs, soit 1 500 hectares. L'entreprise de M. Ramery souhaite convaincre d'autres céréaliers de signer pour atteindre les 3 000 hectares nécessaires.

EMPÊCHER LE ROULEAU COMPRESSEUR

L'association Novissen tente de ralentir le rouleau compresseur de l'entreprise de BTP Ramery qui construit la ferme de son patron. En mai, elle a déposé un recours auprès du préfet de la Somme contre le permis de construire. Puis le 6 septembre, une requête en excès de pouvoir auprès du tribunal administratif d'Amiens. "La préfecture refuse de nous donner le plan du projet malgré l'accord de la commission d'accès aux documents administratifs" dit Michel Kfoury, président de Novissen qui met en avant l'impact sur la santé, l'eau et l'environnement du projet.

"Pour nous, le problème n'est pas le nombre de vaches, c'est celui du modèle d'agriculture. Il n'est pas celui d'un industriel qui crée une usine à faire de l'argent. La passion de 95 % des éleveurs c'est l'élevage, pas la rentabilité des capitaux", dit André Bonnard, de la Fédération nationale des producteurs de lait, branche laitière du syndicat FNSEA.

Laurence Girard
Journaliste au Monde


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