La police de Montréal a interpellé près de deux cents manifestants vendredi 22 mars lors d'une marche déclarée illégale, organisée par deux associations étudiantes, à l'occasion du premier anniversaire de la plus grande manifestation du "printemps érable". Deux groupes d'une centaine de personnes chacun ont été encerclés en début de soirée par les policiers anti-émeute dans le centre ville. Les manifestants "ont tous été identifiés, se sont vu infliger une amende et ensuite ont été libérés", selon un responsable de la police. Il n'y a eu aucun incident ni aucune arrestation, selon la même source
Une militante du parti d'opposition de gauche Québec solidaire, Manon Massé, citée par Radio-Canada, a réaffirmé la demande de sa formation de mettre en place une commission d'enquête publique indépendante sur le comportement de la police lors des manifestations. La marche avait été organisée par une association de la faculté de sciences politiques et de droit de l'université du Québec à Montréal (UQAM) et par le syndicat radical étudiant ASSE, qui demande la gratuité complète des études.
Les manifestants entendaient protester contre l'indexation des droits de scolarité, soit une augmentation de 3 % par an, décidée par le gouvernement provincial de Pauline Marois. Le mouvement étudiant du "printemps érable", marqué par de nombreuses manifestations de masse et quelques violences ponctuelles, avait obtenu l'annulation de la hausse relativement importante de ces droits, que voulait imposer le gouvernement libéral précédent de Jean Charest.