Petit historique
Au premier tour de l’élection présidentielle, le 23 avril, 659 997 bulletins blancs ont été recensés, soit 1,79% des suffrages exprimés. En comptant le vote nul, on atteignait 2,58%. C’est, dans les deux cas, moins que Nicolas Dupont-Aignan et ses 4,61% mais plus que Jean Lassalle, qui avait atteint 1,19% des voix. Et c’est surtout beaucoup moins que les scores des votes blancs et nuls du second tour.
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En 2012, ce sont 5,8% des électeurs qui ont refusé de choisir entre Nicolas Sarkozy et François Hollande en votant blanc ou nul (ces deux types de votes n’étant pas dissociés dans les comptes de l’époque). Un score quasi-équivalent à 2002 (Chirac-Le Pen), alors que les adeptes du vote blanc ou nul avaient représenté 5,84% de l’électorat. Ce chiffre était monté jusqu’à 5,97% lors du second tour de 1995, qui avait opposé Jacques Chirac à Lionel Jospin.
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Le taux avait été bien plus faible en 1974 et 1981 : 1,34% pour l’élection opposant Mitterrand et Giscard d’Estaing, 2,88% lors de l’élection du premier président socialiste de la Ve République, François Mitterrand contre le même «VGE». En remontant plus loin, on peut noter qu’en 1969, pour l’élection de Georges Pompidou qui a pris la suite de Charles de Gaulle, les votes blancs et nul ont atteint le pic de 6,4% des votants.
Avec près de 9% des voix distribuées à aucun des deux candidats présents au second tour, les électeurs ont, ce dimanche, envoyé un message sans équivoque à Emmanuel Macron.
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