A #Nîmes, une horde de journalistes attend François #Fillon au beau milieu des vignes. Pour l'instant, pas de manifestants... @20minutesmont
François Fillon, très, très seul...
Hugo Clément était hier toute la journée à Nîmes avec le candidat Fillon. Il a vécu en live la désintégration de l'équipe Fillon. Toutes les dix minutes un nouvel élu quittait le navire. Hier soir avait lieu un meeting. Pour remplir la salle, ils ont dû faire venir des bus de tout le Sud de la France. A l'intérieur de la salle, l'ambiance était assez tendue.
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REPORTAGE Plombé par les affaires, le candidat LR était à Nîmes ce jeudi. «20 Minutes» l'a suivi...
François Fillon discute avec les viticulteurs... pas avec les journalistes. - N. Bonzom / Maxele Presse
François Fillon n’a, une fois de plus, pas croisé grand monde ce jeudi, lors de sa visite officielle à Nîmes. Ou plutôt si : en début d’après-midi, deux policiers, des vignerons triés sur le volet, et une « meute » d’une trentaine de journalistes. C’est au beau milieu des vignes, bien à l’écart du tumulte de la capitale du Gard, que le candidat LR à la présidentielle a choisi de se rendre, au lendemain de l’annonce de sa convocation, le 15 mars, en vue de sa mise en examen.
« C’est tout juste si on capte ici ! » souffle une journaliste. La visite a duré péniblement dix minutes. A peine le temps de papoter avec les viticulteurs invités. Les sujets qui posent problème à la filière, ils seront évoqués « lors du déjeuner », préfère François Fillon, s’adressant aux quelques agriculteurs présents.
Fillon seul comme jamais au milieu des vignes à Nîmes. Regard dans le vide. Équipe de campagne décimée. Crépusculaire.
#Nîmes François #Fillon ne répond à AUCUNE question des journalistes : ''Je ne parle pas en marchant''. La visite a duré 10 min. @20Minutes
« Je ne parle pas en marchant »
Quant aux questions qui fâchent, sur l’affaire qui plombe sa campagne depuis plusieurs semaines, l’ancien Premier ministre n’y répondra pas. Malgré l’insistance de certains journalistes. Non, aucune. « N’insistez pas, je ne parle pas en marchant », lâche le candidat, qui s’éclipsera dans un domaine proche, à Nîmes, pour déjeuner. « Et puis, les électeurs s'en moquent totalement », assure-t-il.
Dans les vignes, pas un seul manifestant à l’horizon, personne. Il est vrai qu’elle n’est pas facile facile à dénicher, cette campagne. Devant le défilé de voitures qui vrombissent pour ne pas rater le convoi, un agriculteur, qui taille sa vigne à quelques mètres, semble étonné de ce spectacle, au beau milieu de son vignoble d’ordinaire plutôt tranquille… « Je ne savais pas qu’il venait, assure-t-il, sécateur à la main. François Fillon ? C’est normal qu’il soit jugé, oui, comme tout le monde… »
Un homme qui taille sa vigne assiste au défilé de voitures. Il n'était pas au courant de la visite : ''#Fillon, normal qu'il soit jugé''.
« Vous n’avez pas honte d’applaudir un voyou ? »
En milieu d’après-midi, c’était une toute autre histoire. Le candidat avait rendez-vous place des Arènes, en plein centre-ville de Nîmes, dans un hôtel, où il a rencontré des associations de harkis. A peine avait-il posé le pied à terre que deux Nîmoises l’accueillent aux cris de « Voyou ! » et « En prison ! ». Une autre tente de couvrir leurs voix, en frappant fort dans ses mains. « Vous n’avez pas honte d’applaudir un voyou ? », reprennent les manifestantes. Le candidat, lui, trace sa route, et s’éclipse dans l’hôtel.
François Fillon passera une bonne heure à discuter avec des associations de harkis. Il proposera notamment, s’il est élu, de faire « un état des lieux », et d’engager des discussions pour, notamment, engager des « réparations ». Mais son propos est inaudible, couvert par les affaires, et les annonces de démissions, dans son état-major, qui se succèdent…
« Il avait dit qu’il se retirerait en cas de mise en examen ! »
A sa sortie, rebelote. Le candidat est accueilli au son de « Fillon, démission ! », hurlé par deux passantes. « On ne s’est pas dégonflées, vous avez vu, disent-elles. C’est une honte. Il avait dit qu’il se retirerait en cas de mise en examen !
#Nîmes Rebelote à sa sortie. #Fillon accueilli aux cris de ''Démission !'' par deux passantes. Un autre hurle ''Président !'' @20Minutes
« La base, elle tient. Je m’appuie sur les Français », finira par lâcher le candidat, interrogé par la presse, avant de soupirer auprès d’un journaliste du Monde : « Les élus, on fera sans eux ». Avant de filer au Parnasse, à Nîmes, pour son meeting. Dans un climat, forcément, morose...