Source : https://www.marianne.net
La contre-attaque de Denis Baupin n'aura pas tardé. Quelques heures seulement après le classement sans suite des plaintes qui le concernaient pour "agressions" et "harcèlement" sexuel, le député annonce dans une interview au JDD ce mardi 7 mars qu'il va saisir à son tour la justice. Avec plaintes pour "dénonciation calomnieuse" contre les quatre femmes qui avaient déposé contre lui, ainsi que contre son ancien parti, EELV.
Malgré le non-lieu, le parquet de Paris a pourtant rendu des conclusions plutôt sévères à l'endroit de l'ancien vice-président de l'Assemblée : "Les faits dénoncés, aux termes de déclarations mesurées, constantes et corroborées par des témoignages, sont pour certains d'entre eux susceptibles d'être qualifiés pénalement. Ils sont cependant prescrits", a pris soin de souligner le procureur dans son communiqué.
Insuffisant pour Denis Baupin qui dit vouloir "lever toute ambiguïté". Quitte, comme première étape, à tordre le message du parquet dans le sens qui l'arrange : "Le communiqué du parquet montre qu’il n’a trouvé aucune preuve tangible des accusations portées à mon encontre. Il dit juste que les faits dénoncés auraient été 'susceptibles' d’être qualifiés pénalement... à condition qu’il y ait eu des preuves, ce qui n’est pas le cas".
Derrière les accusations dont il a fait l'objet, Denis Baupin dénonce une "opération de diffamation en bande organisée" dont le dessein n'était autre que de "nuire politiquement" à lui-même et à son épouse Emmanuelle Cosse, ancienne secrétaire nationale d'EELV. Bien sûr, le député n'accuse directement personne mais ne cite qu'un seul nom : "Il faut se souvenir que Cécile Duflot se préparait alors pour être la candidate écologiste à l'élection présidentielle. Ma femme venait d'accepter d'être ministre (…), je n'étais pas dans la ligne…"
"La prescription n’est pas mon alliée", assène encore Denis Baupin dans le JDD. Taisant tout de même un fait : la prescription qui s'applique pour ce type de faits, qui était de 3 ans quand lui a été accusé en 2016, a depuis lors été allongée à six ans. Si les quatre plaignantes avaient attaqué aujourd'hui, les faits "susceptibles d'être qualifiés pénalement", selon les mots du parquet de Paris, auraient probablement connu une suite judiciaire.
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