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2 février 2017 4 02 /02 /février /2017 17:23

 

 

Source: http://www.lexpress.fr

 

 

Roumanie: manifestations monstres contre le gouvernement et la corruption

 

Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le , mis à jour à

 

 

Les milliers de manifestations réunis devant le siège du gouvernement à Bucarest, le 29 janvier dernier.

Au moins 200 000 personnes ont manifesté mercredi soir à Bucarest et dans plusieurs villes du pays. Elles protestent contre un décret du gouvernement censé assouplir la législation anticorruption et dont plusieurs membres pourraient directement bénéficier.

 

Atmosphère plus que tendue en Roumanie. Le ministre roumain des Milieux d'affaires, du Commerce et de l'Entrepreneuriat, Florin Jianu, a annoncé ce jeudi sa démission, critiquant les mesures controversées du gouvernement pour assouplir la législation anticorruption. "Je mets fin à mon activité gouvernementale car c'est ce que ma conscience me dicte", a-t-il écrit sur sa page Facebook. "Peut-être que cet exemple leur sera utile", a-t-il ajouté à l'adresse des membres du gouvernement à l'origine de la réforme.  

 

Record de manifestants depuis la chute de Ceausescu

Florin Jianu, un responsable issu du monde de l'entreprise et resté sans étiquette, a précisé avoir envisagé sa démission dès mardi soir, quand le gouvernement a adopté cette mesure, particulièrement impopulaire, par décret d'urgence. Elle pourrait permettre à plusieurs hommes politiques d'échapper à des poursuites pénales, à commencer par le patron du PSD, Liviu Dragnea. 

 
 

Autre conséquence: au moins 200 000 personnes ont manifesté, mercredi soir, à Bucarest et dans plusieurs villes du pays, un record depuis la chute du communisme, pour dénoncer cet allègement du code pénal. "Voleurs", "honte à vous", "démission" scandaient notamment les manifestants qui, dans la capitale, se sont rassemblés durant près de cinq heures dans un froid glacial, face au siège du gouvernement. 

Réunis à Bucarest, les manifestants brandissent le drapeau roumain, mercredi.

Réunis à Bucarest, les manifestants brandissent le drapeau roumain, mercredi.

REUTERS

 

"Il était temps que les gens se réveillent"

En l'absence de chiffres des autorités, plusieurs médias nationaux ont estimé qu'il s'agissait des plus importantes manifestations depuis la révolution roumaine de décembre 1989 et l'année de turbulences politiques qui avait suivi.

Les manifestants font face à la police, déployée en masse, à Bucarest.

Les manifestants font face à la police, déployée en masse, à Bucarest.

REUTERS

 

Le nombre de manifestants a été évalué jusqu'à 300 000 dans tous le pays. Les grandes villes de Cluj, Sibiu ou Timisoara se sont également mobilisées, tout comme des localités de taille plus modeste. "Il était temps que les gens se réveillent et cessent d'accepter autant d'abus", confie Daniela Crangus, une informaticienne de 31 ans, dans la manifestation de Bucarest. 

Dans la capitale, le rassemblement s'est achevé par des incidents. Les forces de l'ordre ont essuyé des jets de pétards, de pierres, de bouteilles de la part de groupes isolés et ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène. Deux gendarmes et deux manifestants, légèrement blessés, ont été transportés à l'hôpital. 

Deux gendarmes et deux manifestants ont été transportés à l'hôpital mercredi.

Deux gendarmes et deux manifestants ont été transportés à l'hôpital mercredi.

REUTERS

 

Un décret qui "sape" les progrès réalisés en matière de corruption

L'adoption surprise, mardi soir, d'un décret d'urgence qui pourrait mettre les hommes politiques à l'abri de certaines poursuites avait déjà fait descendre en pleine nuit des milliers de Roumains dans la rue, à peine un mois après l'entrée en fonction du gouvernement de Sorin Grindeanu. "Je suis indignée. Le PSD [Parti social-démocrate] a gagné les élections, mais ça ne veut pas dire qu'il peut modifier le code pénal de nuit, en cachette", lance Gabriela, 46 ans, lors d'un autre rassemblement spontané dans la matinée. 

Un manifestant assis par terre après les bagarres entre les manifestants et la police à Bucarest.

Un manifestant assis par terre après les bagarres entre les manifestants et la police à Bucarest.

REUTERS

Le PSD affronte une nouvelle crise politique après avoir dû quitter le pouvoir fin 2015 sous la pression de la rue à la suite d'un dramatique incendie dans une boîte de nuit de Bucarest. L'exécutif dit vouloir désengorger les prisons et mettre en conformité le code pénal dont une soixantaine d'articles ont été invalidés par la Cour constitutionnelle. 

Démarche inédite, les ambassades des Etats-Unis, du Canada, d'Allemagne, de France, des Pays-Bas et de Belgique ont exprimé, dans une déclaration commune, leur "profonde inquiétude" devant ce décret qui "sape" les progrès réalisés par le pays dans la lutte contre la corruption. 

 

"Jour de deuil pour l'Etat de droit"

Dans ce pays pauvre de l'UE qui compte 20 millions d'habitants, le parquet anticorruption a obtenu ces dernières années la condamnation de nombreux élus et hommes d'affaires, lançant des investigations tous azimuts et s'attirant aussi des critiques sur son pouvoir supposé excessif. 

Les rangs du PSD, au centre de la vie politique depuis la fin du communisme, ont été particulièrement touchés par ces enquêtes. Aux législatives de décembre, ce parti, qui compte une solide base électorale dans les campagnes, a cependant signé un retour en force au parlement et démarré une cohabitation tendue avec le président de centre droit Klaus Iohannis. Ce dernier a qualifié le décret de "jour de deuil pour l'Etat de droit". 

Le texte dépénalise plusieurs infractions et rend l'abus de pouvoir, un chef d'inculpation fréquent, passible de peines de prison, uniquement s'il provoque un préjudice supérieur à 44 000 euros. 

Il devrait notamment permettre au chef du PSD, Liviu Dragnea, d'échapper au principal chef d'accusation le visant dans un procès d'emplois fictifs qui s'est ouvert mardi. Liviu Dragnea convoitait le poste de Premier ministre, mais a dû renoncer en raison d'une condamnation pour fraude électorale. 

Le gouvernement a par ailleurs soumis au parlement un projet de grâce visant environ 2500 détenus purgeant des peines allant jusqu'à cinq ans de prison, qui pourrait aussi bénéficier à des hommes politiques condamnés. 

 

 

 

 

Source : http://www.lexpress.fr

 

 

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