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Ils en ont assez des « privilèges » et l’affaire des soupçons d’emplois fictifs touchant François Fillon et son épouse les exaspère.
Le Monde.fr avec AFP |
Paris, Rennes, Lyon, Strasbourg… Dimanche 19 février, des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes de France pour dénoncer « la corruption des élus ». A Paris, des centaines de personnes étaient réunies place de la République. « Un peu d’éthique chez nos politiques », « Paris debout pour l’abolition des privilèges », « Stop à l’impunité des politiques et à la corruption », pouvait-on lire sur les panneaux brandis.
Ce rassemblement, notamment organisé par l’intermédiaire d’un événement Facebook comptabilisait plus de 50 000 personnes intéressées. Répondant à cet appel lancé sur le modèle de Nuit debout, les manifestants considèrent qu’« il n’est plus tolérable d’être gouvernés par un corps élu qui a la possibilité de pratiquer l’inverse de ce qu’il défend », comme l’affirme le texte de l’appel.
« Touche pas au grisbi Penelope »
Les manifestants visaient notamment François Fillon, soupçonné d’avoir embauché son épouse pour un emploi fictif, mais rémunéré, d’assistante parlementaire. Marine Le Pen était également citée par certains manifestants, soupçonnée quant à elle d’avoir établi un faux contrat de travail pour son ex-assistant et garde du corps Thierry Légier, et d’avoir fait bénéficié une collaboratrice, Catherine Griset, d’un emploi fictif.
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« Fillon en prison, la corruption est un poison », « Il n’y a pas d’exemplarité sans exemplarité : Fillon 18 novembre 2016 », « Touche pas au grisbi Penelope » : de nombreuses apostrophes visaient le candidat de la droite à la présidentielle. Les pancartes brandies par la foule faisaient également référence à la Révolution française, évoquant « Paris debout pour l’abolition des privilèges » ou « 1789, à bas les privilèges ».
« Au-delà d’eux [François Fillon et Marine Le Pen], c’est un problème de système », observe l’écrivain Alexandre Jardin, présent dans la foule, pour qui il faudrait « a minima un contrôle par la Cour des comptes » de « l’argent de nos élus ». « C’est bien parce que ce minimum n’est pas fait que les colères montent », juge-t-il.
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AFP
Ils en ont assez des "privilèges" et l'affaire d'emplois fictifs présumés touchant François Fillon les exaspère : plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche à Paris pour dénoncer la "corruption des élus", a constaté une journaliste de l'AFP.
Répondant à un appel lancé sur les réseaux sociaux sur le modèle de Nuit debout -ces rassemblements citoyens organisés au printemps dernier-, les manifestants considèrent qu'"il n'est plus tolérable d'être gouvernés par un corps élu qui a la possibilité de pratiquer l'inverse de ce qu'il défend", comme l'affirme le texte de l'appel.
"Fillon en prison, la corruption est un poison", "Il n'y a pas d'exemplarité sans exemplarité : Fillon 18 novembre 2016", "Touche pas au grisbi Penelope" : de nombreuses pancartes brandies dans la foule visent le candidat de la droite à la présidentielle empêtré dans une affaire d'emplois fictifs présumés accordés à sa femme et deux de ses enfants.
Annie, 71 ans, qui se définit comme une électrice de gauche, a fabriqué une petite pancarte pour prévenir François Fillon : "Si tu es au second tour on ne se déplacera pas".
"On ne peut pas élire un escroc. J'ai voté Chirac mais si c'est Fillon-Le Pen, ils se démerderont sans moi", explique cette dame au regard vert et à la chevelure bouclée.
Patrice Roblet, retraité de 66 ans venu du Val d'Oise, reproche à François Fillon de "faire la morale aux autres".
Et sa désillusion vis-à-vis des élus est grande. "Ils votent leurs lois et leurs privilèges, on ne s'en est pas sorti en fin de compte depuis la révolution", regrette-t-il, brandissant une pancarte sur laquelle on peut lire "abolition des privilèges et de la monarchie".
De nombreuses pancartes font référence à la Révolution française, évoquant "Paris debout pour l'abolition des privilèges" ou "1789, à bas les privilèges".
Outre François Fillon, la candidate FN à la présidentielle Marine Le Pen est elle aussi confrontée à des soupçons d'emploi fictif de son garde du corps comme assistant au Parlement européen.
Mais, "au-delà d'eux, c'est un problème de système", observe l'écrivain Alexandre Jardin, présent dans la foule, pour qui il faudrait "a minima un contrôle par la cour des comptes" de "l'argent de nos élus". "C'est bien parce que ce minimum n'est pas fait que les colères montent", juge-t-il.
19/02/2017 16 :46 :58 - Paris (AFP) - © 2017 AFP
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