Un e-mail envoyé par erreur. C'est par cette bourde des ressources humaines que des salariés de la banque en ligne ING Direct ont appris le 28 novembre leur futur licenciements. Selon Le Parisien, le courrier électronique rédigé en anglais était normalement destiné au comité de direction de cette banque, filiale d'un groupe néerlandais. L'e-mail contenait ainsi un rapport de 26 pages annonçant la fermeture prochaine des agences de Reims, Paris et Lyon.
«En lisant ce mail, des collègues se sont mis à pleurer, à crier», raconte l'une des salariées touchées par ce plan social. Malgré de confortables bénéfices (4,65 milliards d'euros en 2016, soit une hausse de 16%), la banque en ligne ING a décidé de fermer trois sites français au printemps 2017 mettant sur la sellette près de 70 postes, soit environ 10% des effectifs français.
Le document détaillait la marche à suivre pour que la direction mène à bien son plan social. Il prévoyait un calendrier des annonces, une liste des embûches à éviter et mettait en garde contre «risques» collatéraux tels que les grèves, la dégradation du service client, la démotivation des équipes ou encore la mauvaise publicité qui nuierait à l'image de la banque.
Une grève illimitée sur le site de Reims
«Ce n'est qu'un projet», répond la direction. Cette déclaration correspond au discours préconisé page 4 du document: «Toujours utiliser le conditionnel» puisqu'il ne s'agit que d'un «projet». Contactée par Le Figaro, la direction des ressources humaines n'a pas souhaité s'exprimer. De son côté, la direction rappelle que 25 postes seront créés sur un site parisien.