Source : http://www.marianne.net
Mardi 31 Janvier 2017 à 9:31
Accusée d'avoir eu recours à des assistants parlementaires fictifs dans le cadre de son mandat d'eurodéputée, la patronne du Front national, Marine Le Pen, doit rembourser au total près de... 340.000 euros. La date limite est aujourd'hui, mardi 31 janvier.
Si prompte à dénoncer les dérives de la classe politique, Marine Le Pen s’est bien gardée ces derniers jours d’épingler François Fillon, empêtré dans le "PenelopeGate". Et pour cause : accusée d’avoir elle aussi eu recours à des assistants parlementaires fictifs dans le cadre de son mandat au Parlement européen, la patronne du FN a été sommée de rembourser avant ce mardi 31 janvier près de 300.000 euros. Ou plus exactement 296.497,87 euros indûment encaissés, entre 2010 et 2016, par son assistante et ex-belle sœur, Catherine Griset.
Car l’intéressée, officiellement employée par Bruxelles, exerçait en réalité, comme l'avaient révélé Marianne et Mediapart cet automne, une "activité reconnue" au siège du FN à Nanterre sous l'autorité directe de Marine Le Pen, selon l’enquête menée par les inspecteurs de l'Office européen de lutte anti-fraude (Olaf).
"Je me battrai, je suis convaincue que je gagnerai contre le Parlement européen", s’est toutefois défendue Marine Le Pen vendredi dernier lors d'une conférence de presse. Un argument qui aura d’autant plus de mal à convaincre les enquêteurs qu’un second dossier d’emploi fictif du FN au Parlement européen fait à ce jour l’objet d’une procédure de recouvrement.
Celui-ci vise le garde du corps de Marine le Pen, un certain Thierry Légier, inscrit comme assistant parlementaire pendant une période de trois mois en 2011. Une courte durée qui a tout de même donné lieu au détournement de 41.554 euros, qui devront être à leur tour remboursés par le FN d’ici au 28 février.
Visée en France par une information judiciaire pour abus de confiance, recel, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux et travail dissimulé, Marine Le Pen pourrait se voir d’ores et déjà retirer, en cas de non remboursement des sommes, 340.000 euros au total de son salaire d'eurodéputée...
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