Panique chez le constructeur italo-américain Fiat Chrysler pris à son tour dans le Dieselgate : l’agence environnementale américaine (EPA), celle qui avait coincé Volkswagen (VW) en 2015, vient d’annoncer, ce jeudi 12 janvier, qu’elle avait découvert qu’il utilisait un logiciel trompeur pour minimiser les émissions polluantes de ses moteurs diesel sur des modèles comme les Jeep Cherokee, ou des Dodge Ram 500. Ce sont 104.000 voitures qui seraient concernées, sur le continent américain seulement...
La première réaction du groupe a été de démentir complètement l’emploi de tels logiciels. La nouvelle a pourtant fait couler le titre Fiat Chrysler de plus de 18% à la bourse de Milan, ce qui est en soit surprenant : il fallait n’avoir jamais jeté un coup d’œil sur le dossier du "dieselgate" pour ignorer que Fiat avait des pratiques étranges.
Tous les contrôles pratiqués sur le continent européen depuis septembre 2015 dans la foulée du scandale VW ont abouti à une seule et unique conclusion : les voitures diesel Fiat 500 sont parmi les plus polluantes sur le continent. Elles ne respectent les limites d’émissions de gaz polluant que pendant une vingtaine de minutes, comme si leurs moteurs avaient été conçus dans un seul but : passer les tests officiels de norme, qui durent 20 minutes. Au-delà de cette limite, le moteur diesel des Fiat fait partie des plus gros pollueurs du marché !
La justice de plusieurs pays européens cherche donc également la preuve que les moteurs Fiat utilisaient un logiciel trompeur (et d'autres marques comme Renault sont également sous le coup d'une enquête approfondie), mais ce sont les Américains qui affirment l’avoir trouvé en premier, sur des modèles de la gamme Chrysler.