"Une double ration de frites, c'est ça la République". L'extrait collector. Pauvre République...http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/menus-de-substitution-nicolas-sarkozy-propose-la-double-ration-de-frites-883033.html …
Source : http://www.lepoint.fr
VIDÉO. En meeting chez lui à Neuilly, l'ancien chef de l'État a réaffirmé son opposition aux menus de substitution dans les cantines scolaires.
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On dit souvent que les meetings de Nicolas Sarkozy ressemblent à des one-man-show. Que les « punchlines » succèdent aux faux dialogues avec la salle. Les propos sérieux aux moments plus légers. Les effets sont soignés, les rires nombreux. Et à la clé, les polémiques pleuvent. Alors qu'il tenait un meeting, chez lui à Neuilly-sur-Seine (92), l'ancien président a d'abord recyclé une attaque plutôt douteuse sur les migrants de Calais. « J'avais pas pigé qu'il y avait une jungle à Calais. Oui, je sais, le réchauffement climatique... »
Puis, il s'est livré à la défense de la laïcité dans les cantines scolaires. Rappelant son opposition aux menus de substitution, Nicolas Sarkozy a expliqué ne pas vouloir à l'école « qu'il y ait des tables de juifs et des tables de musulmans ». Et de livrer un conseil culinaire : « Le jour où à la cantine, il y a des frites et une tranche de jambon, eh bien, le petit qui ne prend pas de tranche de jambon, il prendra une double ration de frites. C'est la République. La même règle et le même menu pour tout le monde. C'est ça la République ! », s'exclame sous les applaudissements nourris l'ancien chef de l'État.
Cette position n'est pas nouvelle. Depuis des mois, Nicolas Sarkozy lutte contre cette idée de menus de substitution. « Dans les cantines d'écoles publiques, je suis opposé à ce qu'on appelle les repas de substitution, où en fonction des origines des enfants ou des religions des parents, on choisit des repas différents, annonçait-il sur TF1 en 2015. Si vous voulez que vos enfants aient des habitudes alimentaires confessionnelles, vous allez dans l'enseignement privé confessionnel. »
Cette sortie n'a pas fait rire tout le monde. Benoist Apparu, lieutenant du clan Juppé, a dénoncé sur LCI des « petites phrases de meeting qui sont très sympathiques pour les salles ». « Je ne suis pas sûr que ce soit comme ça que l'on mène une campagne électorale », a-t-il ajouté. Tantôt ironique, tantôt critique, Twitter s'est lâché sur la phrase du président de la République à l'image du philosophe Raphaël Glucksman ou Gilles Boyer, le bras droit d'Alain Juppé.
Je crois que je vais prendre double ration de frites
Toujours derrière Alain Juppé, mais relancé dans un récent sondage, Nicolas Sarkozy croit encore en ses chances. Il multiplie les meetings et se prépare, déjà, au dernier débat entre tous les candidats programmé jeudi 17 novembre. En espérant que ces phrases-chocs aient un retentissement dans l'électorat qui va se déplacer les 20 et 27 novembre. Il annonce d'ailleurs sentir « monter la mobilisation » de la « France silencieuse ». Une France qui mange jambon-frites à la cantine ?
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