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Par Laurine Benjebria, France Bleu mardi 1 novembre 2016 à 15:42 Mis à jour le mardi 1 novembre 2016 à 19:49
Manifestation à Marseille pour la Journée internationale des Droits des Femmes, le 8 mars 2015. © Maxppp - CLEMENT MAHOUDEAU
Lundi 7 novembre, à 16h34 et 7,5 secondes, les Françaises sont appelées à cesser toute activité pour défendre l'égalité salariale. A partir de cette date précise les femmes travailleraient "bénévolement" d'après les calculs du collectif Les Glorieuses.
"Tout travail mérite* salaire. *Offre valable, toute l'année pour les hommes, uniquement jusqu'au 7 novembre à 16h34 pour les femmes". C'est le constat dressé par le collectif Les Glorieuses. Ce collectif, avec l'appui du blog Paye Ta Shnek, a lancé un mouvement pour défendre l'égalité salariale entre les genres. Une égalité qui ne sera pas atteinte avant l'an 2186 en France selon le Forum économique mondial. Les Glorieuses appellent donc les Françaises à finir leur journée de travail le 7 novembre à 16h34.
Car selon les calculs des Glorieuses, les Françaises travaillent bénévolement à partir du 7 novembre 16h34 et ce jusqu'à la fin de l'année. Soit deux mois de moins que leurs collègues masculins. Le collectif appelle les travailleuses à quitter leur lieu de travail et à cesser toute activité à cette date-là.
Un événement a été créé sur le réseau social Facebook. Mardi, près de 2.000 personnes avaient manifesté leur intention d'y participer. Objectif : provoquer une prise de conscience citoyenne. Si l'appel est lancé pour toute la France, à Nantes et à Lyon, des événements sont prévus par les collectifs Féministes Plurielles et Regards Femmes. Le collectif veut mobiliser un large nombre : "nous appelons les femmes, les hommes, les syndicats et les organisations féministes à rejoindre le mouvement". Le but de l'opération #7novembre16h34 n'est pas d'arrêter toute activité jusqu'à la fin de l'année, mais de dénoncer publiquement les inégalités salariales. "En s'emparant collectivement de ce sujet, nous montrons que l'inégalité des salaires entre les genres n'est pas une affaire de 'bonne femme'".
Les Glorieuses comptent bien dénoncer ces inégalités et cet écart de salaire d'environ 11% selon l'Observatoire des inégalités, écarts "inexpliqués et relev[ant] d'une discrimination pure". Elles s'inspirent donc du mouvement lancé par les Islandaises le 24 octobre dernier. Les travailleuses islandaises avaient quitté leur lieu de travail à 14h38 pour battre le pavé jusqu'au Parlement, dans la capitale Reykjavik, afin de réclamer une égalité salariale
Women in Iceland come together to fight for equality, shouting OUT #kvennafrí #womensrights
Derrière ce mouvement, c'est toute une discrimination qui est montrée du doigt. "Nous ne souhaitons pas attendre l'an 2186 pour atteindre l'égalité salariale. Nous ne souhaitons pas attendre 170 ans pour atteindre cette parité", écrit le collectif Les Glorieuses sur son site.
Les écarts salariaux entre les genres placent la France en 15e position en matière d'égalité hommes-femmes, selon le Forum économique mondial. Libération a effectué un calcul différent. Sur une journée, les Françaises arrêtent d'être payées à 14h38.
Sur quelques pays membres de l’#OCDE voici l'heure à partir de laquelle les #femmes cessent d'être payées via @libe #inegalite #salaires