"Le FN passe ts les jours à la télé, pr une fois on a réussi à interdire un de ces débats" Gaëlle&Arthur, étudiants à @sciencespo #ScPo2017
Source : http://www.lesinrocks.com
23/11/2016 | 10h38
A Sciences Po le 22 novembre (Capture d'écran via @clementlanot)
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Le vice-président du Front national, Florian Philippot, devait débattre à Sciences Po avec le secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur, Matthias Fekl, ce 22 novembre. Mais une manifestation de protestation d’étudiants et de lycéens l’a obligé à annuler sa venue. C’est Benjamin Duhamel, un étudiant en master et responsable de la web-télé Sciences Po TV, qui avait sollicité le bras droit de Marine Le Pen pour ce “Grand Oral” auquel plusieurs personnalités politiques ont déjà participé : Nathalie Kosciusko-Morizet (Les Républicains, LR), Bruno Le Maire (LR), Michel Sapin (Parti socialiste, PS) ou Benoît Hamon (PS).
“Le FN reste d’extrême droite”
Mais plusieurs organisations, dont l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), et Solidaires, s’y sont opposées. Les deux premières occupaient le parvis de l’école, tandis que la troisième organisait un sit-in devant l’amphithéâtre où devait avoir lieu le débat.
“Le FN reste le FN, malgré les discours de technocrates comme Florian Philippot. C’est un parti raciste, antisémite, qui reste d’extrême droite. Cette école n’a pas à le recevoir, ça marque une nouvelle étape de dédiabolisation”, estime Sacha Ghozlan, président de l’UEJF, cité par Le Monde.
En fin de journée, quelques élus et militants FN se sont rassemblés devant l’école pour protester contre cette annulation. Leur présence a suscité quelques invectives avec les étudiants de la rue Saint-Guillaume. L’organisateur du débat a estimé pour sa part que les militants anti-FN servaient “les idées de ceux [qu’ils] croient combattre”.
D’autres tentatives par le passé
Des excités veulent empêcher ma venue à Sciences Po et la démocratie Ils le font "au nom de la tolérance, contre les discriminations"
Pour Florian Philippot, “la direction de l’école a une nouvelle fois failli”. Marine Le Pen avait été huée par les étudiants de Sciences Po, qu’elle avait qualifiés d’“enfants de bourgeois”, en 2012.
L’année dernière, une section FN de Sciences Po a été créée et reconnue grâce aux 120 voix nécessaires. Marine Le Pen s’en était félicité sur Twitter :
Le FN fait une entrée fracassante à Sciences Po directement 2ème force politique devant le PS ! Bravo aux étudiants ! MLP
L’annulation du débat avec Florian Philippot prouve que sa place dans l’école de la rue Saint-Guillaume n’est pas encore totalement acquise.
Slogans anti-fa dans #SciencesPo contre @f_philippot via @RadioLondres_fr pic.twitter.com/R7Q6jbjnPX
*Note perso : "un peu" de mauvaise foi lorsque le point parle d'une "trentaine" d'étudiants , les vidéos parlent d'elles même...
Source : http://www.lepoint.fr
VIDÉO. Une trentaine d'étudiants ont tenu un blocus pour empêcher le numéro 2 du FN d'accéder à l'amphithéâtre où il devait tenir une conférence.
Par Hugo Domenach
Ce mardi soir à Sciences Po, un débat devait se tenir entre Florian Philippot et le ministre socialiste Matthias Fekl. Une trentaine d'étudiants ont tenu un blocus pour l'empêcher d'accéder à l'amphithéâtre. Ils se sont assis devant la salle et ont scandé des slogans. "No pasarán", "Le racisme n'est pas une opinion", "Valls, Le Pen, Fillon, même combat", a-t-on pu entendre.
Blocus contre la venue de Philippot à Sciences-po : "On recommence, si le FN revient".
Le numéro 2 du FN a rebroussé chemin et comparé les étudiants manifestants contre sa venue à des zombies.
C'est déjà la saison 8 de Walking dead devant sciences po, je vais devoir me faufiler
Il s'en est pris aux "fascistes" et à la direction de Sciences Po.
L'association contrainte d'annuler ma venue à Sciences Po. La direction de l'école a une nouvelle fois failli. Et les fascistes ont gagné
Dans un communiqué de presse, Sciences Po TV et La Péniche, le journal de l'école, déclare au nom du "grand Oral" (le nom du cycle de conférences organisées par Sciences Po) : "Nous regrettons que 30 militants décident de prendre en otage un corps étudiant de 14 000 personnes, et un amphithéâtre de 500 places, au nom d'un combat contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie que par ailleurs nous respectons." Et d'ajouter : "L'annulation de ce débat n'aura qu'une incidence : renforcer le discours anti-élite des militants et des élus du Front national, qui pourront donc répéter à l'envi que Sciences Po bâillonne la démocratie. Les groupuscules militants aboutissent donc au résultat inverse : non pas combattre les idées du Front national, mais les accréditer."
L'histoire se répète : lors de la campagne présidentielle de 1988, Bruno Mégret, alors directeur de campagne de Jean-Marie Le Pen, était invité à intervenir dans l'amphithéâtre Boutmy, par le "Cercle national", l'association de Sciences Po qui représentait le FN dans les années 1980. "Huits cars de CRS furent déployés autour de l'établissement pour éviter que cette intervention publique ne se transforme en combat de rue", témoigne son ancien président dans un média.
Source : http://www.lepoint.fr
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