La cour d'appel de Chambéry n'a pas déjugé le tribunal correctionnel d'Annecy. Elle a condamné Laura Pfeiffer et Christophe M. à 3.500 euros d'amende avec sursis. Un « scandale » dénoncé par leurs soutiens quelques minutes après l’annonce du verdict et un nouveau coup dur pour l'inspectrice du travail et l'ex-informaticien de Tefal.
Récit du procès en appel organisé le 14 septembre à Chambéry >> Affaire Tefal : un réquisitoire inacceptable
Mercredi 14 septembre à Chambéry, peu de personnes présentes au rassemblement et à l’audience se disaient optimistes quant au verdict attendu ce 16 novembre.
En première instance à Annecy, l’inspectrice du travail et le lanceur d’alerte avaient été condamnés à la même peine. La première pour « violation du secret professionnel » et « recel de courriels de l'entreprise Tefal », le second pour « détournement de courriels » et « accès et maintien frauduleux dans un système informatique ». Des peines symboliques assimilées à l’application d’une « justice de classe » par les défenseurs des deux accusés.
« Consternée », l’intersyndicale (CGT, CNT, FSU, SUD et FO) s'est insurgée ce mercredi dans un communiqué contre « une justice qui, au-delà des discours convenus, ne protège pas celles et ceux qui risquent leur emploi pour dénoncer les pratiques délictueuses des entreprises ». Bien décidés à ne pas en rester là, les syndicats ont d’ores et déjà annoncé leur intention de poursuivre la procédure afin d’obtenir la relaxe de Laura Pfeiffer et Christophe M., « par toutes les voies judiciaires offertes ».