Dimanche 03 Juillet 2016 à 16:28
Iceberg droit devant. Invité sur France 3 ce dimanche 3 juillet, le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a annoncé vouloir "reporter" ou "suspendre" l'université d'été du PS prévue fin août à Nantes, en raison des "risques de violences" dus à la contestation sociale.
Dans un contexte de détériorations de permanences du PS et d'attaques de locaux syndicaux, Jean-Christophe Cambadélis a expliqué : "On nous menaçait de violences sur nos militants, on nous menaçait de saccager l'ensemble de la ville". Sans s'interroger sur les causes d'un tel désamour, il a pointé les militants engagés contre la loi Travail : "Il y a quelque chose de grave. Il s'est constitué dans ce mouvement une ultra-gauche anti-démocratique qui s'est fixé comme objectif de mettre à terre le PS".
.@jccambadelis "Devant les risques de violences, il vaut mieux reporter, suspendre l'université de la belle @Alliance_Pop." #1213Dimanche
Coupé du peuple de gauche, ses leaders au plus bas dans les sondages, le Parti socialiste en est donc réduit à annuler son rassemblement annuel, de peur de subir les foudres de citoyens ulcérés par ce qu'ils considèrent comme des trahisons successives tout au long de ce quinquennat. La veille de cette sortie en forme de capitulation, Jean-Christophe Cambadélis avait pourtant essayé de redorer le blason de son poulain en vue de 2017. Car avant la fuite ce dimanche, Jean-Christophe Cambadélis et Stéphane Le Foll avaient tenté la ruse, ce samedi.
La belle alliance populaire ou la culture de l'entre-soi
A coups de concepts de communication fumeux dont l'intriguant "Hé oh la gauche", le duo de fidèles hollandais tente en effet de grimer une opération de défense du bilan du président sortant en une soudaine volonté de "bâtir l’unité de la gauche". Ainsi est née La belle alliance populaire (BAP), une coquille vide officiellement destinée à "dépasser" le PS mais surtout, dans les faits, à promouvoir la future candidature de François Hollande.
Mais quand la BAP tient sa première "assemblée nationale" au gymnase Japy, à Paris, ce samedi 2 juillet dans l'après-midi, la modeste assistance retient son enthousiasme. Quant aux forces en présence, elles se résument à de petits partis, organisations syndicales et associations aux têtes d'affiches de second plan ou décrédibilisées dans leur famille d'origine : Fadela Amara, Jean-Vincent Placé, Jean-Luc Bennhammias, etc. Tous ont un point commun, ils roulent pour l’exécutif. Evidemment, ni frondeurs, ni membres de la gauche fâchée par la tournure prise par le quinquennat dans les rangs. Mais la BAP trouve déjà le moyen de jouer son premier drame grâce à la bouderie des Radicaux de gauche, mécontents de la place qui leur est réservée.
Après avoir organisé un vote sur le principe de la primaire déjà entérinée par Solférino, les "délégués" de La belle alliance populaire ont eu beau jeu de s'autocongratuler. "Elle est où la gauche? Elle est là!", s'exclamera Jean-Christophe Cambadélis à la fin du rassemblement. Reste à savoir s'il pourra en dire autant à Nantes cet été.
Source : http://www.marianne.net
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L'université d'été du Parti socialiste et de ses alliés est reportée. Le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, l'a annoncé ce dimanche. Les risques de violences étaient trop importants, affirme le premier secrétaire du PS.
Le Parti socialiste et ses alliés devaient se retrouver à Nantes, le mois prochain. Nantes, au lieu de La Rochelle où l'université d'été avait lieu depuis 1993. Et c'est précisément le choix de la ville qui pose problème. Nantes a été le théâtre de violents affrontements autour du projet de loi Travail ces derniers mois, et le PS avait reçu des menaces, indique son premier secrétaire.
Jean-Christophe Cambadélis qui rappelle, chez nos confrères de France 3 comment il avait demandé à la CGT de suspendre ses manifestations au vu des violences qui émaillaient les rassemblements contre la loi El Khomri. « Je ne peux pas (...) moi-même maintenir l'université qui entrainera des violences, j'en suis persuadé, parce qu'on veut en découdre », affirme le patron du PS.
Et le « on » qui veut en découdre, pour Jean-Christophe Cambadélis, c'est une « ultragauche antidémocratique qui s'est fixé comme objectif de mettre à terre le Parti socialiste ». A défaut d'être à terre, le PS et sa Belle Alliance Populaire se retrouvent à la rue. Le collectif d'opposants qui avait promis, le 18 juin dernier, de « rendre impossible cette université d'été » remporte donc la première manche.
Source : http://www.rfi.fr/france