Ce vendredi 10 juin, l'équipe de France de football – ou la sélection roumaine qu'elle affronte – donne le coup d'envoi de l'Euro de football. Le bon déroulement de la compétition, que la France accueille jusqu'au 10 juillet, est l'une des principales préoccupations de l'exécutif qui compte donner la meilleure image du pays aux 2,3 millions de personnes attendues dans les stades et les 6,5 millions dans les "fan zones". Un impératif pour François Hollande, qui a même cité (abusivement) Maurice Thorez pour appeler à la fin de la grève, et qui a affirmé à Tulle ce jeudi que "l'Etat prendra toutes les mesures nécessaires" pour faire cesser les grèves. Une perspective de plus en plus compromise...
Le mouvement est parti pour durer à la SNCF. Alors que l'Unsa et la CFDT ont annoncé qu'elles signeraient le projet d'accord de sortie de grève proposé par la direction ce mardi, SUD-rail s'y refuse. La balle est désormais dans le camp de la CGT, qui en rejoignant la position de SUD, acterait le rejet du projet de résolution du conflit.
Ne s'étant pas encore prononcé sur son choix de ratifier ou non le texte, le premier syndicat de la SNCF laisse les assemblées générales de salariés décider de la poursuite du mouvement, initié le premier juin. Un peu moins de 8% des agents étaient ainsi en grève jeudi, et les AG ont voté une reconduction pour ce vendredi. Depuis le début de la semaine, près de 20% des TGV et 40% des Intercités ne peuvent pas circuler. En Ile-de-France, le trafic s'améliore : seules quelques rares perturbations sont à prévoir sur le RER B.
Les syndicats ayant jusqu'au 14 juin pour signer l'accord, il est probable que la circulation des trains soit encore perturbée pendant l'Euro. Mais le leader de la CGT, Philippe Martinez, a confié jeudi ne pas être "sûr que bloquer les supporters soit la meilleure image que l'on puisse donner de la CGT".
Pourtant, l'accès au Stade de France, qui reçoit ce vendredi le premier match de l'Euro, sera bien perturbé sur les rails. Les conducteurs SNCF des RER B et D, qui desservent l'enceinte dyonisienne, seront massivement en grève ce vendredi, selon la CGT-cheminots et SUD-rail. De son côté, la direction a prévu d’assurer 50 trains pour acheminer les supporters, ce qui sera insuffisant.
Les poubelles s'amoncellent sur les trottoirs parisiens depuis plusieurs jours. Trois sites de traitement de déchets de la région parisienne sont encore bloqués ce vendredi, dont l'usine d'Ivry-sur-Seine, la plus importante d'Ile-de-France. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé ce matin que "toutes les ordures seraient ramassées" aujourd'hui dans la capitale. La Ville va recourir à des agents du privé pour assurer ce ramassage.
Les poubelles dans Paris #cavamieux