Il ne cédera pas aux appels du gouvernement. Philippe Martinez a réaffirmé, dimanche 19 juin, qu’il « maintenait les journées d’action » des jeudi 23 et mardi 28 juin contre le projet de loi travail. Le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT) était l’invité du « Grand Rendez-vous » d’Europe 1, Le Monde et iTélé.
Accusé d’inaction face aux casseurs qui ont perturbé les récentes manifestations, en particulier celle du 14 juin, Philippe Martinez a renvoyé la responsabilité du maintien de l’ordre aux autorités et aux « ordres de non-intervention » qui seraient donnés, selon lui, aux policiers :
« Les hooligans à Marseille [en marge de l’Euro], on les a arrêtés en moins de quarante-huit heures. Pourquoi les casseurs qui sont identifiés à toutes les manifestations, on les laisse sévir, comme ce qui s’est passé à Necker ? »
« Je m’interroge sur les ordres donnés à la police, ça ne peut se passer que du côté du préfet ou du ministre. »
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En réponse à ces accusations de « laisser-faire », le ministère de l’intérieur a publié dimanche après-midi sur Twitter un communiqué qui rappelle les « consignes claires et constantes » données aux forces de l’ordre depuis le début des manifestations, dont une « fermeté absolue à l’égard des casseurs ».
« Il est très regrettable que le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, tente de travestir sciemment ces orientations claires, écrites, données aux préfets à la veille de chaque manifestation et transmises au Parlement par ailleurs, par souci de transparence. »