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Jeudi 12 Mai 2016 à 12:14
Les "Panama Papers", suite. Après la Société générale, le Crédit Agricole et BNP Paribas sont désormais dans la tourmente des révélations du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ). Les deux banques françaises ont administré des centaines de sociétés offshore auprès du cabinet panaméen Mossack Fonseca, selon Le Monde. Des pratiques qui leur ont permis d'aidé leurs clients européens à échapper au fisc en dissimulant leur identité lors du transfert de parts de leurs sociétés.
Le Crédit agricole a administré via ses filiales près de 1.130 sociétés offshore pour le compte de ses clients depuis les années 1990, selon Le Monde. Dans un communiqué, la banque affirme toutefois en avoir fini avec ces pratiques : "Cette activité a été progressivement arrêtée et a cessé de manière définitive en 2015." Le Crédit agricole assure ne pas être présent au Panama, ni "dans aucun paradis fiscal". BNP Paribas a de son côté géré 468 structures offshore avec le cabinet Mossack Fonseca depuis les années 80, d'après le quotidien du soir, selon lequel une demi-douzaine de ces sociétés étaient encore actives fin 2015.
Voilà de quoi intéresser le parquet national financier (PNF), qui mène une enquête préliminaire pour "blanchiment de fraudes fiscales aggravées" depuis le 4 avril, à la suite des premières révélations sur les "Panama Papers". C'est la Société générale qui était alors dans le collimateur : elle aurait créé 979 sociétés offshore par l'entremise de Mossack Fonseca. Une perquisition avait eu lieu au siège de la banque au lendemain de ces premières révélations.
Mercredi, Bercy a "demandé des explications" au Crédit Agricole et à BNP Paribas. "Il ne serait pas tolérable que des banques puissent permettre des opérations de fraude, d'évasion fiscale ou de blanchiment", déclare dans un communiqué le ministre des Finances, Michel Sapin. Les "Panama Papers" montrent que c'est pourtant le cas depuis des décennies, en toute impunité.
Source : http://www.marianne.net