Manuel Valls passe en force ! Le Premier ministre a décidé mardi de recourir à l'article 49-3 pour imposer le projet de loi Travail. Sans passer par le vote des députés. Une motion de censure du gouvernement, déposée par la droite, sera discutée ce jeudi.
Face au risque de voir le projet de loi travail rejeté, le Premier ministreManuel Valls a dégainé l'arme constitutionnelle du 49-3 pour faire adopter le texte sans vote au Parlement, sauf si une motion de censure, qui a déjà été déposée par la droite, est adoptée jeudi.
De leur coté, des députés Front de gauche, des socialistes "frondeurs" ou des écologistes discutent d'une éventuelle motion de censure "de gauche". C'est la deuxième fois déjà que le gouvernement a recours au 49-3. La loi Macron a été adoptée de cette manière l'an dernier.
A Nîmes, le Prolé dans tous ses états
Évidemment ce n'est pas du goût de tout le monde, Hugo Charpentier s'est rendu au bar Le Prolé à Nîmes, lieu emblématique de la gauche nîmoise.
Reportage au Prolé
Coup de force et aveux de faiblesse
"Poursuivre le débat parlementaire fait courir le risque de revenir sur l'ambition du projet de loi, de renoncer à sa cohérence, d'abandonner le compromis que nous avons construit et d'offrir le spectacle désolant de la division et des postures politiciennes", a plaidé Manuel Valls, avant une nouvelle journée de manifestations, à l'appel notamment de la CGT et FO.
Vincent Bouget, le secrétaire fédéral du PCF dans le Gard était l'invité de France Bleu Gard Lozère ce mercredi. Il souhaite voir l'adoption d'une motion de censure contre le gouvernement, même s'il faut voter pour cela pour celle déposée par la droite. Selon lui, l'usage du 49.3 est un coup de force en même temps qu'un aveu de faiblesse pour le gouvernement.