Négociations très tendues avec les syndicats
Pour redresser le groupe, confronté à la concurrence des transporteurs aériens low cost et des compagnies du Golfe, M. de Juniac avait engagé, dès 2012, un premier plan de restructuration – baptisé Transform 2015 – qui s’était traduit par la suppression de 5 500 postes.
Un second plan – Perform 2020 –, lui avait succédé et avait donné lieu à des négociations très tendues avec les syndicats.
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Le 30 septembre 2015, la direction d’Air France avait annoncé l’échec de ces discussions, la principale demande de la compagnie au personnel navigant – travailler une centaine d’heures supplémentaires par an à salaire égal – étant rejetée. Le groupe avait alors annoncé qu’un « plan B » drastique serait mis en œuvre s’il n’arrivait pas à trouver un accord avec les syndicats de pilotes.
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Le jour de l’annonce de ce « plan B », le 5 octobre 2015, de violents débordements, dont les images ont fait le tour du monde, avaient eu lieu en marge du comité central d’entreprise au siège d’Air France.
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Depuis, un projet d’accord a été transmis le 11 avril aux syndicats de pilotes. Il est ouvert à la signature jusqu’au 2 mai. Il doit permettre d’assurer le développement du groupe, la réouverture de nouvelles lignes et mettre un terme au « plan B » d’attrition du réseau et de la flotte de la compagnie présenté en octobre 2015.