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6 avril 2016 3 06 /04 /avril /2016 14:32

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

Gare aux trolls
Devenir community manager de #NuitDebout en 5 leçons

 

Pas facile de parler au nom d’un mouvement qui se veut horizontal. Deux des animateurs des réseaux sociaux de #NuitDebout nous racontent comment ils font.

 

 

 

Près de 350 tweets ou retweets par jour. C’est ce qu’a publié le compte Twitter @NuitDebout depuis sa création le jeudi 31 mars. L’animation des réseaux sociaux du mouvement #NuitDebout n’a rien à envier à une boîte spécialisée dans les « social media ». Le nombre d’abonnés suit : ils sont aujourd’hui plus de 17 000 internautes à suivre #NuitDebout sur Twitter et près de 34 000 sur Facebook.

Aux manettes : une dizaine de personnes qui constituent le pole « media center ». Parmi eux, N. et C., un homme et une femme qui souhaitent rester anonymes. Dans la vie, elle est community manager, lui refuse de se définir autrement que comme un militant. On leur a demandé quelles règles ils devaient suivre pour représenter #NuitDebout sur les réseaux sociaux.

 
 

1 Accepter de ne pas être au cœur de l’action

 

S’occuper des réseaux sociaux, ça nécessite une bonne connexion wifi et des ordinateurs. L’utilisation d’outils comme Tweetdeck est indispensable et ne peut être réalisée efficacement sur des smartphones. Les militants qui s’occupent des réseaux sociaux pour l’occupation de la place de la République sont paradoxalement peu sur place.

« Nous changeons d’endroits régulièrement. Les cafés autour de la place nous foutent souvent dehors parce qu’on a bu deux bières en huit heures. »

Pour se stabiliser, ils font des appels à solidarité sur Twitter et trouvent refuge chez des particuliers. Cela rappelle le mouvement #PorteOuverte au soir des attentats du 13 Novembre.

« C’est très enthousiasmant de relayer ce qui se passe sur les réseaux sociaux mais c’est aussi très frustrant de ne pas être physiquement présent. Donc là, on va faire un petit tour, puis une petite sieste. »

 

Quelqu'un peut héberger le media center près de ?
6-8 personnes qui ont besoin de wifi et prises.
RT svp !

 

2 Ne pas parler au nom d’une personne en particulier

 

Sur le Twitter de @NuitDebout, vous verrez beaucoup de retweets.

 

Ils diffusent peu de contenus propres. Leur Twitter ressemble à un agrégateur :

« Nous sommes plutôt un facilitateur d’informations qu’un émetteur. On relaie les informations, parfois certes en les synthétisant, mais nous sommes d’avantage une solution technique pour que le mouvement touche tout le monde, et pas seulement ceux présents sur la place. »

C’est un paradoxe assez intéressant : comment parler d’une voix quand on représente un mouvement qui veut représenter le plus de voix possibles ?

« Nous nous collons uniquement à ce qu’il est dit lors des assemblées générales et nous essayons de raconter l’histoire positive du mouvement. »

D’ailleurs, N. et C. refusent de se mettre en avant :

« Nous souhaitons faire profil bas pour plusieurs raisons :

  • nous gérons de nombreuses données, notamment des adresses mail et ne souhaitons pas exposer un risque à ces données en communiquant qui les détient ;
  • nous travaillons chez des personnes qui nous ont ouvert leurs portes et ne souhaitons pas les exposer ;
  • enfin, #NuitDebout est un mouvement horizontal, nous ne souhaitons pas de personnalisation. »
 
 

3 S’inspirer de ce qui a été fait ailleurs

 

Au sein des rassemblements, certains gestes reviennent, comme ceux pour signifier son accord ou son opposition.

 

 

 

 

Ces gestes sont hérités des mouvements sociaux qui ont soulevé plusieurs places parmi lesquelles la Puerta del sol, en Espagne.

De ces mêmes manifestations, des bonnes pratiques pour communiquer sur les réseaux sociaux ont émergé.

« Le plus grand héritage qu’on a hérité des mouvements des indignés en Espagne, par exemple, c’est l’utilisation de l’application Bambuser. »

 

http://bambuser.com/channel/nuitdebout

 

Cette application permet de streamer en live, à l’instar de Periscope, mais avec une accessibilité beaucoup plus facile (pas besoin de créer un compte par exemple).

« On a vu que les Espagnols utilisaient ça durant leurs manifestations. On a trouve un tuto en espagnol et on l’a traduit en français. Avec ce genre d’outils, personne ne peut plus dire qu’il ne se passe rien s’il se passe quelque chose, et inversement. »

 
 

4 Ne pas décourager les initiatives

 

Un tour sur Twitter montre qu’il existe de nombreux comptes #NuitDebout, avec des variantes, telles que @NuitDeboutLyon, @NuitDebout44 ou encore @NuitDeboutLille. Ce sont des initiatives locales. C. explique :

« Le mot d’ordre, c’est : “N’attendez pas les consignes ; si vous avez envie de vous lancer, lancez-vous.” Nous intervenons ensuite en partageant leur message sur notre compte pour leur apporter une plus grande visibilité. Nous mettons ensuite les gens en contact entre eux pour qu’ils puissent s’organiser localement. »

Une fois la connexion établie, chaque localité essaie de partager ses ressources entre les différents mouvements :

« Si Lyon a réalisé un tract que nous apprécions particulièrement, nous leur demandons de partager le fichier de création pour qu’il soit accessible par tous. L’idée, c’est vraiment de faire naître un réseau de distribués. »

 

Avant même les événements du jeudi 31 mars, plusieurs personnes qui allaient intégrer le media center s’étaient réunies, parmi lesquelles N. et C. Ils ne se sont pas rassemblés « spontanément » mais sur la base d’associations déjà militantes qui préparaient la manif du 31 mars.

« A partir du jeudi, nous étions déjà une dizaine de personnes à travailler ensemble, une équipe mixte. »

Les premiers à intégrer le pôle sont des community managers : l’animation des réseaux sociaux est leur métier. Mais d’autres bonnes volontés ont accouru et il a fallu les former. Et parfois revenir aux bases :

« Des choses qui semblent logiques pour ceux qui travaillent sur le Web ne le sont pas forcément. Par exemple, l’une des bonnes pratiques qu’il nous est arrivé d’enseigner, c’est de ne pas écrire en majuscule. »

Une autre constante du métier de community manager : gérer les trolls. Là-dessus, N. et C. respectent l’adage « Don’t feed the troll » (ne nourris pas les trolls) :

« Soit on les ignore, soit on leur répond de façon cordiale, soit on fait des blagues. Honnêtement, je pensais qu’on aurait bien plus de trolls que ça. »

 

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

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