En attendant que le gouvernement présente son projet de loi de réforme du Code du travail, les appels à l’action se multiplient pour le 31 mars, qui s’annonce comme « une puissante » journée revendicative dans le pays.
Les appels à la grève se multiplient et les plans de travail se remplissent, tout comme les cars. Les listes d’inscription s’allongeaient déjà dans les unions syndicales locales alors qu’ils n’étaient pas encore commandés, raconte Virginie Gensel-Imbrecht, membre du bureau confédéral de la CGT. « On sent bien que ça prend », résume-t-elle. « Du rarement vu, à dix jours d’une mobilisation », estime de son côté le secrétaire général de la CGT d’Île-de-France, Pascal Joly. « Les camarades sont en mode grande lutte, renchérit le secrétaire de la CGT de Loire-Atlantique, Fabrice David. La quasi-totalité des boîtes industrielles appellent à y participer, comme chez STX, Airbus, mais aussi les trois fonctions publiques. » À Florange (Moselle), la CGT a déposé son préavis et invite les salariés à s’inscrire dans les bus qui se rendront à Metz à la fin du mois.
Un printemps social se prépare
La température monte aussi chez Force ouvrière. Le syndicat FO du personnel navigant commercial a appelé en fin de semaine les hôtesses de l’air et stewards à participer à la grève nationale et interprofessionnelle du 31 mars 2016 contre la réforme du Code du travail.
À la SNCF, une semaine après la grève très suivie du 9 mars pour défendre leurs conditions de travail, trois syndicats (CGT, Unsa et SUD) ont de nouveau déclenché mardi la procédure interne d’alarme sociale, préalable à tout dépôt de préavis de grève, même si la date n’a pas été arrêtée. L’Unsa, dont la centrale n’appelle pas au retrait et à la grève contre la loi travail, ne souhaite pas une mobilisation le 31 mars, craignant que « les revendications des cheminots soient noyées dans un mouvement interprofessionnel ». Reste que dans de nombreuses régions, des appels unitaires au 31 ont été déposés. Un printemps social se prépare.
Le bras de fer ne fait que commencer
« L’objectif est d’avoir un très puissant 31 mars avec beaucoup de manifestants mais aussi un maximum d’entreprises et de secteurs en grève », déclare Fabrice Angei, secrétaire confédéral CGT en charge du dossier, afin d’obtenir le « retrait de ce projet, entendre les propositions alternatives portées par les organisations de jeunesse et de salariés et en discuter avec elles », ajoutent les organisations réunies jeudi soir en intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL, FIDL). Lesquelles ont invité sans surprise « les jeunes et les salariés à poursuivre et à intensifier le mouvement », estimant que « la journée de mobilisation du 17 mars à l’initiative des organisations de jeunesse a été une réussite ». Selon l’Unef et l’UNL, « plus de 150 000 étudiants et lycéens » ont manifesté dans toute la France, et plus de 200 lycées étaient mobilisés sur l’ensemble du territoire, dont une soixantaine en région parisienne. Désormais, ajoutent les syndicats, « la preuve est faite que les annonces du premier ministre pour aménager la loi travail n’ont visiblement pas convaincu et ce malgré l’offensive gouvernementale largement relayée ».
Les organisations syndicales savent que le bras de fer ne fait que commencer. Une « nouvelle étape » aura donc lieu le 24 mars prochain, jour de la présentation du projet de loi au Conseil des ministres. Une nouvelle manifestation de la jeunesse, à laquelle les syndicats de salariés, écœurés par les violences policières qui ont eu lieu jeudi (voir page suivante), comptent être bien présents, même si, précise le secrétaire général de la CGT de la Loire-Atlantique, Fabrice David, « certains réservent leur force pour l’appel à la grève le 31 ». Des organisations qui pourraient fin mars être rejointes par la CFE-CGC, qui n’a jamais fermé la porte à cette forme de mobilisation, se déclarant prête à « descendre dans la rue ». Une réunion est prévue ce lundi au siège de l’organisation syndicale.
Outre les initiatives syndicales, beaucoup d’autres ont lieu cette semaine. À Ivry-sur-Seine, une déclinaison du mouvement #OnVautMieuxQueÇa verra le jour ce mercredi. Une initiative « ouverte à toutes celles et ceux révoltés par l’esprit de ce texte, et qui prétendent à autre chose que la précarité à perpétuité », écrivent ses initiateurs dans leur communiqué. À la Sorbonne, aura lieu en fin d’après-midi un débat auquel participera le professeur de droit Antoine Lyon-Caen, coauteur avec Robert Badinter du livre le Travail et la Loi, l’économiste Alexandre Favereau, et l’avocat des Goodyear, Fiodor Rilov.
Les députés FDG créent le débat. Les députés du Front de gauche organisent demain une soirée-débat à l’Assemblée nationale autour de la réforme du Code du travail, qui «s’annonce comme une rupture historique avec l’idéal progressiste de notre contrat social ». Au programme, deux tables rondes, l’une portant sur les initiatives à prendre, l’autre sur le besoin de définir et promouvoir une « réforme pour de nouveaux droits sociaux ».
Source : http://www.humanite.fr
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dimanche 20 mars 2016
Le succès des mobilisations du 9 mars à l’appel des organisations de jeunesse, la CGT, FO,la FSU, et solidaires a contraint le gouvernement à revoir sa copie sur la loi du travail. Mais si les mesures annoncées par Manuel Valls sur le temps de travail des apprentis, le forfait jour dans les PME ou les indemnités prud’homales
sont en recul sur le texte de loi initial, elles restent à la marge.
La philosophie de cette loi est maintenue à savoir le principe de l’inversion de la hiérarchie des normes et d’une loi non protectrice car la négociation d’entreprise deviendrait prioritaire sur la loi et la convention collective. Le contrat de
travail ne serait plus opposable par le salarié si un accord d’entreprise était
signé. Le principe d’égalité serait remis en cause.
La loi « El Khomri », à la satisfaction du MEDEF, répond à son exigence de baisse du coût du travail. Les critères du licenciement économique seraient bien assouplis, « les accords pour travailler plus et gagner moins » étendus au prétexte de préserver l’emploi et la compétitivité avec une hausse du temps de travail et baisse de la rémunération.
La majoration des heures supplémentaires serait défi nie à l’entreprise (avec un plancher de majoration à 10 %), la modulation du temps de travail pourrait être étendue à 4 mois. Les 35 heures léales deviendraient obsolètes. [.....]
Projet de Loi « Travail Continuons la mobilisation exiger son retrait !
Tract protégeons et renforçons ce code du travail qui nous protège
Meeting unitaire pour exiger le retrait du projet de loi le 23 mars
Ils ont peur ! tous en grève le 24 mars
Loi travail, ce qui reste, ce qui change et pourquoi il faut amplifier la mobilisation
Les Unions régionales Ile-de-France de la CGT, de la CGT-FO de la FSU, de SOLIDAIRES et les organisations régionales étudiantes et lycéennes de l’UNEF, de l’UNL et de la FIDL se sont rencontrées le 11 mars 2016.
Elles ont pu se féliciter de l’ampleur des mobilisations qu’ont pu prendre les manifestations du 9 mars précédent. Qu’il s’agisse des 20 000 manifestant-e-s de 12h30 allant du MEDEF au ministère du travail, ainsi que des 100 000 manifestant-e-s partant-e-s de la place de la République, il est incontestable que les travailleur-seuse
du public et du privé, les étudiant-es et les lycéen-nes, ainsi que toutes les personnes mobilisées, se prononcent contre ce projet de loi et en exigent le retrait.
Alors même que le gouvernement semblait déterminé à faire passer de force sa loi, il semblerait qu’il soit amené à faire bouger sa ligne, face la réussite du mouvement social dans ses objectifs de mobilisation générale. En effet, en plus de reculer la date de présentation du projet de loi en conseil des ministres, Matignon accepte de recevoir les centrales syndicales pour entamer une concertation avec ces dernières, même avec l’UNEF et les syndicats lycéens, quand quelques jours auparavant il méprisait la « crainte » et la mobilisation des jeunes. Forts de cette mobilisation qui n’aspire qu’à s’étendre et se massifi er, l’intersyndicale régionale d’Ilede-France
maintient son mot d’ordre : le retrait du projet de loi.
Aucune négociation ne saurait se faire sur la base d’un projet qui ne vise qu’à précariser davantage les travailleuses et travailleurs.
Pour ce faire, l’intersyndicale appelle à renforcer la mobilisation et à multiplier les actions.
Dès lors nous appelons à une manifestation le jeudi 17 mars, au départ de République 13h30 jusqu’à Bercy, afi n de démontrer la ténacité des revendications communes portées par les organisations régionales CGT- FO- FSU – SOLIDAIRES- UNEF – UNL – FIDL.
Nous appelons également à une mobilisation le 24 mars, date de présentation du projet de loi en conseil des ministres. Ces actions doivent préparer au mieux le 31 mars qui doit être une grande journée de grèves et de manifestations, point fort de ce mouvement pour obtenir le retrait de cette loi antisociale.
Paris, le 14 mars 2016
Retrait du projet de loi El Khomri Le combat continue !
Source : http://cgtparis.fr/Code-du-travail-Laisserez-vous-El
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Après les manifestations massives et offensives du 9 mars et du 17 mars dans toute la France contre le projet de loi Travail, continuons le mouvement !
Lundi 21 mars : Assemblée générale de Lyon 1 à 12h
Mardi 22 mars : Assemblée générale de Lyon 2 à 12h (Bron, Amphi B)
Mercredi 23 mars : Assemblée générale de Lyon 2 (Quais, Amphi Laprade)
Jeudi 24 mars : Manif contre la Loi Travail, Bellecour, 13h
Apprenti-es, lycéen-nes, étudiant-es, chômeur/ses, travailleur/ses, retraité-es, c’est tous ensemble qu’on va gagner !
Après les manifestations massives et offensives le 9 mars dans toute la France contre le projet de loi Travail, nous appelons à continuer la lutte et amplifier le mouvement. Ce projet de loi s’inscrit dans la poursuite des précédentes réformes du gouvernement : attaques de nos conditions de vie, d’études, de travail : elle nous condamne à toujours plus de précarité. Notre seule perspective serait ainsi : travailler plus, gagner moins et se faire virer plus facilement.
L’objet de cette loi, c’est en fait de supprimer le code du travail comme garantie minimale de protection des droits des salarié-es. Depuis deux semaines, la mobilisation s’amplifie :
Source : https://rebellyon.info/La-lutte-continue-du-18-au-24-mars-15980
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