Il en tire ce genre d’infos :
- « 10 % des commerces sont fermés »
- « En dehors du marché, le seul commerce alimentaire est une boulangerie »
- « 35 % des commerces sont destinés à l’habillement ».
Béziers, Vierzon, Albi, même combat
Dans les échanges qu’il a avec les habitants, notamment grâce à sa page Facebook, Florian a l’impression que les choses s’aggravent. Pour lui, les causes sont claires : la ville mise trop sur le tourisme et les congrès, et ses abords comptent trop de centre commerciaux.
Est-ce un cas unique ? En 2013, l’Institut pour la ville et le commerce a réalisé une étude sur les communes dont les centre-villes se vident. Il comptait une cinquantaine de communes où plus d’un commerce sur dix est vide (Béziers, Vierzon, Châteauroux, Cholet ou Nevers) contre une vingtaine seulement en 2001.
La faute principalement à l’extension des centres commerciaux. En France, les deux tiers des achats de produits alimentaires se font en périphérie des villes relevait Terra eco en 2013. Le volume de surfaces commerciales croît de 4 % à 5 % par an depuis le début des années 2000, bien plus que la consommation des ménages. Et ces millions de mètres carrés nouveaux sont quasiment totalement situés en périphérie des villes.
Et le politique ?
Dans un rapport remis à Nicolas Sarkozy en 2009 sur le sujet, Jean-Paul Charié, alors député (UMP) du Loiret assurait :
« Il est urgent que le politique reprenne en main les règles de l’architecture commerciale. Nos entrées de ville sont littéralement défigurées par des zones commerciales en forme de boîtes à chaussures empilées en pleins champs. »
Florian a été contacté par plusieurs élus à la suite de la publication de son travail. Il reste prudent :
« La prise de conscience existe, mon étude met en plus des chiffres sur la situation, il y a un accord sur le constat. Il faut maintenant se mettre d’accord sur les solutions. Je sais que beaucoup de gens estiment qu’ajouter des parkings en centre-ville est une solution mais je ne suis pas d’accord, Albi est une ville très bien desservie par les transports en commun avec en prime des parkings proches accessibles à pied. Il faut ramener des commerces de proximité, des habitants, des associations, du lien et de la vie ! »
Source : http://rue89.nouvelobs.com