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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 14:18

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

La Sarkozie vue du code pénal: 32 personnes mises en cause
16 février 2016 | Par Fabrice Arfi
 
 
 

Outre les deux mises en examen qui visent l’ancien président de la République, 32 proches de Nicolas Sarkozy sont mis en examen ou condamnés par les juges anticorruption dans une douzaine de dossiers politico-financiers différents.

Nicolas Sarkozy est un homme en bande organisée. Et la bande est grande, de plus en plus grande. Outre les deux mises en examen qui visent actuellement l’ancien président de la République à titre personnel (dans l'affaire Bismuth et pour financement illégal de campagne électorale), 32 de ses proches sont également mis en cause par les juges anticorruption dans une douzaine de dossiers politico-financiers différents, selon le dernier décompte de Mediapart.

Il y a, dans la liste, de tout : d'anciens ministres, des avocats, des policiers, des conseillers, des hommes d’affaires… Au fil des dossiers d’instruction, ballotés entre les concepts juridiques de « corruption », « trafic d’influence », « blanchiment », « favoritisme » ou « escroquerie en bande organisée », jaillit la description d’un système politico-financier d’une ampleur inégalée sous la Ve République.

 

Nicolas Sarkozy au Trocadéro, le 1er mai 2012 © Reuters Nicolas Sarkozy au Trocadéro, le 1er mai 2012 © Reuters

 

De deux choses l’une : soit Nicolas Sarkozy et tous ceux qui composent ou ont composé à un moment donné la Sarkozie sont victimes du plus grand complot judiciaire de l’histoire de France ; soit le sarkozysme peut s’entendre dans les mots de Jean Gabin, dans Le Président : « Ce n’est pas un parti, c’est un syndicat d’intérêts. » Celui-ci fut à la tête du pays pendant cinq ans.  

Voici, par ordre d’affinités, la liste des 32 :

Dans l’affaire Bygmalion, qui porte sur un système de fausses factures ayant permis de masquer l’explosion des comptes de campagne de Nicolas Sakrozy en 2012, on trouve le préfet Guillaume Lambert (directeur de campagne), le député européen Jérôme Lavrilleux (directeur adjoint de la campagne), l’avocat Philippe Blanchetier (président de l’association de financement de la campagne), Philippe Briand (trésorier de la campagne), Éric Césari (ancien directeur général de l’UMP), Fabienne Liadzé (ancienne directrice financière du parti), Pierre Chassat (directeur de la communication du parti).

Dans le volet non ministériel de l’affaire Karachi, qui porte sur un vaste système de commissions occultes sur les ventes d’armes de l’État français, on trouve Thierry Gaubert (ancien conseiller ministériel de Sarkozy à Bercy), Nicolas Bazire (ancien directeur de cabinet de Balladur à Matignon et témoin de mariage de Sarkozy), Ziad Takieddine (marchand d’armes préféré des balladuriens). 

Dans l’affaire des sondages de l’Élysée, qui porte sur des marchés dispendieux sans mise en concurrence, on trouve Patrick Buisson (ancien conseiller à l’Élysée), Emmanuelle Mignon (ancienne directrice de cabinet à l’Élysée), Julien Vaulpré (ancien conseiller “opinion” du président), Pierre Giacometti (sondeur chouchou de Sarkozy), Jean-Marie Goudard (publicitaire, inventeur du slogan sarkozyste “Ensemble, tout devient possible”).

Dans le dossier du Kazakhgate, une affaire de corruption et de trafic d’influence sur fond de vente d’hélicoptères au Kazakhstan supervisée par l’Élysée, on trouve l’ex-sénateur Aymeri de Montesquiou (ancien représentant personnel de Sarkozy) et Jean-François Étienne des Rosaies (ancien conseiller diplomatique du président).

Dans l’affaire Bismuth, qui porte sur des faits de corruption et de trafic d’influence, on trouve Me Thierry Herzog (l’avocat personnel de Nicolas Sarkozy) et le magistrat de la Cour de cassation Gilbert Azibert.

Dans l’affaire de l’arbitrage truqué ayant alloué plus de 400 millions d’euros à Bernard Tapie, on trouve, outre le célèbre homme d’affaires, l’ancienne ministre de l’économie et actuelle présidente du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde, renvoyée depuis pour être jugée devant la Cour de justice de la République.

Dans l’affaire Bettencourt, qui, elle, a été jugée (voir notre analyse après la relaxe d'Éric Woerth), on trouve les homme d’affaires Stéphane Courbit (proche de Sarkozy) et Patrice de Maistre (ancien membre du Premier cercle de l’UMP).

Dans l’affaire Balkany, qui porte sur un système de dissimulation fiscale et de corruption, on trouve outre les élus de Levallois-Perret Patrick et Isabelle Balkany, l’avocat Me Arnaud Claude, associé historique de Nicolas Sarkozy, soupçonné par les juges d’avoir participé aux montages frauduleux dans les paradis fiscaux.

On peut également citer l’ancien secrétaire général de l’Élysée Claude Guéant, condamné avec le préfet Michel Gaudin dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’intérieur et actuellement mis en examen dans l’affaire Kadhafi. Mais aussi Bernard Squarcini, qui a été condamné dans l’affaire des fadettes d’un journaliste du Monde, le sénateur et industriel Serge Dassault, mis en en examen dans l’affaire de corruption électorale à Corbeil-Essonnes, le préfet Alain Gardère, mis en examen dans une autre affaire de corruption, ou encore Guy Wildenstein, ancien représentant de l’UMP mis en examen et renvoyé pour être jugé dans une gigantesque affaire de fraude fiscale.

Sans parler de l’ancien conseiller diplomatique de l’Élysée Boris Boillon qui, bien que non mis en examen, avait été arrêté avec plus de 350 000 euros en liquide gare du Nord en juillet 2013 – nous ne l’avons pas comptabilisé dans les 32.

En 1995, dans Au bout de la passion, l’équilibre (Albin Michel), un livre d’entretiens avec le journaliste Michel Denisot, Nicolas Sarkozy, alors ministre du budget, faisait part de ses graves préoccupations sur les questions de moralité publique. À l’époque, la chronique de France était déjà rythmée par le bruit des “affaires” (Carrigon, Noir, HLM de Paris…). « Pour la première fois depuis très longtemps dans l’histoire politique française, les affaires sortent », affirmait alors Sarkozy. Il ajoutait : « Jamais un gouvernement n’a laissé agir la justice dans une telle indépendance. Nous sommes en train de purger le système. Il devrait en résulter une plus grande confiance dans nos institutions. » Pas si sûr.

 

 

 

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

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