La mort de Glenn Frey, l'un des fondateurs et guitariste du groupe de rock américain "The Eagles" nous ramène UN souvenir précis : il s’appelle "Hotel California". Un morceau qui aura valu d’interminables slows en boîtes ou en soirées (pas toujours avec la bonne personne et là, c’était un calvaire) et qui a été repris par des dizaines d’autres artistes. Sans compter les tutoriels vidéos sur internet qui proposent d’en maîtriser les principaux accords et, pour les plus courageux, son fameux solo. Mais savez-vous tout sur ce titre mythique ? Voici dix choses que vous ignorez peut-être sur ce monument.
Dans les bacs dès la fin 76, "Hotel California" a croulé sous les récompenses. Disque de l'année en 1977, le morceau a été propulsé number one au Billboard Hot 100, récolté une paire de disques d’or, un autre de platine et figure en 49e position des 500 plus grandes chansons de tous les temps, selon le classement de "Rolling Stone".
La chanson dure 6 minutes et trente secondes. Une rareté dans la musique où les morceaux avoisinent généralement les 3 minutes. Cette durée est héritée des contraintes techniques des 78 tours puis des 45 tours vinyles.
La pièce de bravoure à la guitare dure pas moins de 2 minutes et 10 secondes.
Si vous avez un jour la chance de vous promener sur la côte ouest américaine, ne cherchez pas le véritable Hotel California. Selon l'interprétation généralement admise des paroles de cette chanson, il s’agit en fait d’un centre de désintoxication qui était l’ultime refuge pour les stars accros de l’époque.
Don Henley, dans une interview souvent mentionnée à propos de la chanson avait déclaré au "San Francisco Chronicle" :
Les références à la drogue et aux autres dépendances transpirent dans les paroles d’"Hotel California". Au tout début du morceau, est évoquée "la senteur tiède des colitas", terme signifiant d’une part "petits bourgeons", mais aussi, au Mexique, les joints de marijuana. Drogue toujours, cette fois plus dure : le terme "steely knives" (couteaux d’acier), également employé dans la chanson, ferait selon certains référence aux aiguilles de seringues.
Dans cet endroit pour "tuer la bête" ("kill the beast") de la dépendance, un "endroit délicieux" où "nous sommes tous simplement des prisonniers ici/ De notre propre initiative", l’interprète réclame du vin au "Captain". Ce dernier répond "We haven't had that spirit here since 1969" ("Nous n'avons plus cet alcool depuis 1969").
Coécrite par Glenn Frey et le chanteur (et batteur) Don Henley, "Hotel California" a de toute évidence été inspirée par "We used to know" de Jethro Tull. On raconte que Henley suivait partout le groupe anglais, qui mentionnera d’ailleurs plus tard sur son site : "'Hotel California', par les Eagles, provient de l’écoute par Henley de cette chanson alors qu’il suivait la tournée de Tull".
On estime à 100 millions le nombre de pelles roulées sur la chanson (information absolument non-vérifiée).
À Chicago, au plus fort du succès de cette chanson, de nombreuses personnes ont surnommé la prison du comté de Cook "Hotel California" , puisque située… sur le boulevard California. Le nom est resté…
Afin de correspondre à la voix du chanteur Don Henley, le morceau composé à la base en mi mineur a été finalement enregistré en si mineur.
Hotel California a beau être le classique des classiques dans les vieilles boîtes de nuit, peu d'entre nous pouvons nous targuer d’en connaître les paroles par cœur tant le morceau est… long. Les voici donc, histoire de se rattraper et d’épater votre partenaire de danse durant ce long, très long séjour à l'hôtel :
"Hotel California"
On a dark desert highway, cool wind in my hair
Warm smell of colitas, rising up through the air
Up ahead in the distance, I saw a shimmering light
My head grew heavy and my sight grew dim
I had to stop for the night There she stood in the doorway
I heard the mission bell
And I was thinking to myself,
"This could be Heaven or this could be Hell"
Then she lit up a candle and she showed me the way
There were voices down the corridor,
I thought I heard them say
Welcome to the Hotel California
Such a lovely place, such a lovely place
Such a lovely face
Plenty of room at the Hotel California
Any time of year, Any time of year
You can find it here
Her mind is Tiffany-twisted, she got the Mercedes bends
She got a lot of pretty, pretty boys she calls friends
How they dance in the courtyard, sweet summer sweat
Some dance to remember, some dance to forget
So I called up the Captain
"Please bring me my wine"
He said : "We haven't had that spirit here since nineteen sixty nine"
And still those voices are calling from far away
Wake you up in the middle of the night
Just to hear them say
Welcome to the Hotel California
Such a lovely place, Such a lovely place
Such a lovely face
They livin' it up at the Hotel California
What a nice surprise, what a nice surprise
Bring your alibis
Mirrors on the ceiling
The pink champagne on ice
And she said : "We are all just prisoners here, of our own device"
And in the master's chambers
They gathered for the feast
They stab it with their steely knives
But they just can't kill the beast
Last thing I remember, I was
Running for the door
I had to find the passage back
To the place I was before
"Relax, " said the night man
"We are programmed to receive. You can check-out any time you like
But you can never leave! "
Jean-Frédéric Tronche
Source : http://tempsreel.nouvelobs.com
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