Alors que la Tunisie vient de connaître une semaine très agitée, retour sur le cas de Sayada, petite localité qui a tenté une expérience de démocratie participative.
L’équipe de « Tous les Internets » a interviewé, en juin dernier, l’un des acteurs de l’open data en Tunisie, Nizar Kerkeni. Cet informaticien vit à Sayada, un petit port de pêche. Pour lui, l’avenir de la démocratie dans son pays passe par le libre accès à la Toile. Et la participation des citoyens. (
A Sayada, où il milite depuis des années pour mettre à disposition des citoyens des outils libres et gratuits pour qu’ils puissent s’emparer de l’Internet, il a commencé par demander l’autorisation de mettre les procès verbaux des conseils municipaux en ligne. Il se souvient :
« Quand on a commencé l’expérience, ni moi ni aucun membre du conseil municipal ne savait ce que voulait dire “open data” ou “open gov”... »
Les choses se sont construites petit à petit. Des données ont été ouvertes, les processus de décision sont devenus plus transparents. Des mini-référendums ont été organisés sur le site internet de la ville. Jusqu’à la création du premier réseau wifi communautaire de Tunisie !
A l’heure où nous publions cet entretien, il est important de noter que :
- le maire de Sayada a démissionné devant la tournure des événements politiques, et parce qu’il estime que « la Tunisie prend un virage dangereux » ;
- le pays vient de vivre une semaine d’agitation sociale inédite depuis la révolution de 2011.
Nous avons choisi de publier cet entretien malgré tout pour rendre hommage à l’engagement de nombre de Tunisiens dans la transformation de leur relation à la politique.
Source : http://rue89.nouvelobs.com
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