Source : http://france3-regions.francetvinfo.fr/languedoc-roussillon/gard
Un car remplace le train cévenol sur toute la ligne Clermont-Ferrand/Nîmes
Depuis le 27 avril et un éboulement survenu sur la commune d’Alleyras, en Auvergne, un car remplace le train cévenol sur une partie de la ligne Clermont-Ferrand/Nîmes. Mais depuis dimanche dernier, deux autocars remplacent le train sur toute la ligne, au grand dam des usagers.
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- Par Zakaria Soullami
- Publié le 29/09/2015 | 11:11, mis à jour le 29/09/2015 | 17:28
La continuité n’est plus assurée sur la ligne Clermont-Ferrand/Nîmes, celle du train cévenol, depuis le 27 avril dernier et un éboulement survenu sur la commune d’Alleyras, en Auvergne.
Pendant 5 mois, des cars de substitution ont permis aux voyageurs de continuer à prendre cette ligne de train en évitant la partie interrompue par le glissement de terrain. Le train, lui, continuait ses voyages sur la partie intacte du réseau.
Mais depuis dimanche dernier, deux cars remplacent le train sur toute la ligne de Clermont à Nîmes, et ce, jusqu’à la fin des travaux sur la voie, espérée pour la mi-décembre. Le temps de trajet est considérablement allongé pour les usagers qui doivent prendre le car plus tôt, pour arriver à destination plus tard.
Un car remplace le train cévenol sur toute la ligne Clermont-Ferrand/Nîmes A. Grellier et Y. Le Teurnier
Des trains pas rentables
Chaque année, l’Etat verse une enveloppe à la SNCF pour assumer le coût de ces lignes qui ne sont pas rentables car le Cévenol est un train d'équilibre territorial.
Le gouvernement doit redéfinir la carte de ces trains d’équilibre du territoire d’ici la fin de l’année.
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29 septembre 2015: Reportage 19/20 France 3 Languedoc Roussillon, suite au transfert du service intercités Cévenol sur la route. Depuis le 27 septembre 2015, le service est assuré en autocar sur le parcours intégral, entre Clermont-ferrand et Nîmes. Sncf avance des arguments économiques qui ne tiennent pas, et l'ensemble des acteurs (usagers, associations, élus et cheminots) demande de revenir au plan de transport qui était en place jusqu'au 26 septembre, et qui utilisait les 2/3 de la voie ferrée praticable... Avec l'autocar, le temps de parcours est rallongé de 30%, les conditions de transport sont déplorables, et les correspondances à Nimes de/vers Marseille suspendue. L'Etat est autorité organisatrice de ce service.
GARD : NON AU REMPLACEMENT DES TRAINS PAR DES AUTOCARS
Les représentants des organisations réunies autour du « Projet en Commun » pour les élections régionales, ont accueilli en gare routière de Nîmes, le car en provenance de Clermont-Ferrand
Dans deux mois, la France accueille la COP21 : la 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015. Pourtant derrière l’affiche, la réalité est très inquiétante.
Alors que la course au profit provoque un scandale écologique chez le premier constructeur automobile mondial, le gouvernement français, dans la logique de l’Union européenne, s’apprête à supprimer des milliers de kms de lignes ferroviaires.
Dans notre région aussi, nous subissons cette politique qui tourne le dos aux enjeux climatiques et sociaux. La ligne du Cévenol est depuis des mois clairement menacée
Ainsi, depuis ce dimanche 27 septembre, la SNCF a décidé de remplacer le train Intercités « le Cévenol » reliant Nîmes à Clermont-Ferrand par un autocar. Jusqu’alors, suite à un éboulement sur la voie ferrée en avril 2015, une petite partie de ce trajet était assurée par un car en attendant la remise en état de la voie.
La Région Languedoc-Roussillon, qui est « autorité organisatrice des transports (AOT) », plutôt que de lancer un Plan-rail pour moderniser et pérenniser le réseau ferroviaire a préféré valider la proposition de la SNCF de remplacer le train le Cévenol par un autocar de bout en bout.
S ‘agit-il d’habituer les usagers à la perspective d’un trajet de 6h30 au lieu de 5h la semaine dernière ?
S’agit-il de les convaincre des charmes des routes sinueuses afin qu’ils fassent bon accueil aux « cars Macron », ces cars low-coasts qui encombreront nos routes, hiver comme été ?
Les représentants des organisations réunies autour du « Projet en Commun » pour les élections régionales de décembre, ont accueilli en gare –routière - de Nîmes ce mercredi 30 septembre à 19h07, le car en provenance de Clermont-Ferrand.
Ils ont rappelé leur attachement à cette ligne ferroviaire, classée « Train d’Équilibre du Territoire », à sa mission de service public. Ils ont rappelé la nécessité de considérer les habitants des zones rurales comme des citoyens à part entière en garantissant une desserte efficace et sécurisée de leur territoire. Ils ont rappelé que la Région doit assumer son rôle d’Autorité Organisatrice des Transports plutôt que de se défausser sur la SNCF.
Ensemble, nous voulons faire de la grande Région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon un modèle écologique et économique en matière de transports, en privilégiant un service ferroviaire au plus près de la population, qui améliore leur quotidien, connecté avec d’autres modes de transports doux ou collectifs.
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