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Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes

Mais de quelle violence parle-t-on ? La chemise d’un PDG ou les travailleurs qui y laissent leur peau ? Qui permet la distribution des dividendes en même temps que le licenciement de ceux qui les ont produits ?

 

 

Source : http://www.cgtsecu38.fr

 

 

Mais de quelle violence parle-t-on ?

vendredi 9 octobre 2015

« On dit d’un fleuve emportant tout qu’il est violent, mais on ne dit jamais rien de la violence des rives qui l’enserrent »
Bertold Brecht.

 

Qu’est-ce que la violence ?
Pas seulement celle des coups de poing ou des coups de couteau des agressions physiques directes, mais aussi celle qui se traduit par la pauvreté des uns et la richesse des autres.
Qui permet la distribution des dividendes en même temps que le licenciement de ceux qui les ont produits.
Qui autorise des rémunérations pharaoniques en millions d’euros et des revalorisations du SMIC qui se compte en centimes (1).

À la fin des années 1970, Marcel Caille, secrétaire confédéral de la CGT publiait deux ouvrages :
Les truands du patronat et L’assassin était chez Citroën.
Il décrivait les agissements de la CFT officiellement syndicat maison en réalité milice patronale : ils sont trois militants de la CGT qui vienne de tomber, aux premières heures de ce dimanche 5 juin 1977, sous les balles d’un commando fasciste des membres de la CFT.
Le crime de Reims qui va secouer la France entière vient d’être commis et Pierre Maître va en mourir (2). Selon une étude du Conseil Economique et Social, près de 400 suicides par an seraient liés au travail.
Sans compter tous ceux qui ne sont pas déclarés comme tels.
Dans un ouvrage d’entretiens le Docteur font Le Bret relève que les tentatives de suicide sur le lieu de travail engendrent parfois des hospitalisations longues, de l’ordre de deux ou trois mois, qui peuvent aboutir, à terme, à un décès, qui ne sera pas comptabilisé comme un suicide (3).

En 2012 la CNAMTS a recensé 386 accidents du travail mortel et 51 000 maladies professionnelles.

Annie Thébaud-Mony, dans un livre sur la santé au travail dénonce cette délinquance... plus discrète, voir sournoises, mais néanmoins réelle.
Elle qualifie l’explosion d’AZF, les 100 000 morts de l’amiante de crimes industriels…(4)

Il y a en France environ 6 millions de privés d’emploi, environ 10 millions de personnes qui survivent avec moins de 900 € par mois…

Que dire de cette violence qui conduit 36 % de la population à renoncer à des soins pour des raisons financières.

Mais cette violence-là n’intéresse pas les médias aux ordres. Ils préfèrent s’apitoyer sur la chemise d’un PDG… Que des travailleurs y laissent leur peau ne saurait les émouvoir.

« Jusqu’à quand la fureur des despotes sera-t-elle appelée justice, et la justice du peuple barbarie ou rébellion ? ... « comme on est tendre pour les oppresseurs et inexorable pour les opprimés ! », disait Robespierre. Manuel Valls, le copain de Cahuzac et de Thévenoud (il est vrai atteint de phobie administrative), admirateur de Clémenceau (qui a fait tirer sur les grévistes et emprisonné des militants de la CGT), a osé traiter les salariés d’Air France de voyous, alors qu’ils sont en légitime défense !

« La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat ! » H. Krasucki.

P.-S.

(1) - La violence des riches, chronique d’une immense casse sociale. Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot. Éditions zones. 2013.
(2) - l’assassin été chez Citroën. Marcel Caille. Éditions sociales. 1978.
(3) - pendant qu’il compte les morts. Entretien entre d’anciens salariés de France Telecom et une médecin psychiatre. Marin Ledun, Brigitte Font Le Bret. La Tengo Editions. 2010.
(4) - Travailler peut nuire gravement à votre santé. Annie Thébaud-Mony. Éditions la découverte. 2007.

 

 

Source : http://www.cgtsecu38.fr

 

 

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