La démo de l’appli Amazon Flex par Dave Clark Wall Street Journal
Avec son smartphone, le livreur devra aller récupérer le colis (à une gare par exemple) et le scanner.
Parfois, le client aura gentiment prévenu de se méfier s’il ne veut pas se faire mordre le mollet – « attention au chien » – ou précisé de déposer sa commande sous le porche de derrière.
Laisser entrer un inconnu dans une propriété privée n’est pas sans poser de problèmes de sécurité. D’après la photo, les livreurs amateurs devront endosser une très seyante veste grise Prime Now comme uniforme qui leur ouvrira toutes les portes.
Livreurs du dimanche low-cost
Des nouveaux petits jobs payés pas grand-chose dans la lignée des microtâches à la chaîne requérant peu de qualifications proposées par Amazon sur son site Turc mécanique aux travailleurs disponibles.
Amazon a besoin de cette armée de livreurs du dimanche pour son service Prime Now, qui promet aux clients une livraison dans les deux heures gratuitement ou dans l’heure avec supplément (7,99 dollars) aux clients qui peuvent commander en quelques clics sur leur smartphone.
L’appli Amazon Prime Now pour se faire livrer dans l’heure, 7 jours sur 7 juillet 2015
Cette nouvelle sous-traitance low-cost devrait lui permettre de réduire à la fois ses coûts (qui ont grimpé de 31% l’an dernier, plus vite que le chiffre d’affaires) et le délai de livraison pour le client, pour être compétitif avec les grandes chaînes de supermarché de proximité. Tout bénef.
Les hypers ubérisés par Google and co
La livraison à domicile, c’est le nouveau dada des start-up de la Silicon Valley et des groupes d’e-commerce. L’incontournable Uber avait tenté l’expérience de la livraison gratuite de biens de consommation courante UberEssentials par des chauffeurs Uber l’été 2014 – « tout ce dont vous avez besoin en 10 minutes maxi » –, mais la start-up de San Francisco a mis fin à cette expérimentation restée limitée à Washington D.C. au bout de quelques mois, en janvier 2015.
La boîte de Travis Kalanick n’a pas dit son dernier mot et a lancé la livraison de glaces cet été, de desserts pour le ramadan avec UberSweets ou de repas à emporter UberEats.
A New York, Uber a aussi lancé UberRush, service de livraison à vélo. C’est là aussi que, selon le site spécialisé Re/code, l’entreprise californienne s’apprête à dégainer cet automne en partenariat avec de grandes marques un service de livraison d’articles haut de gamme ou de luxe.
Même Google s’est jeté dans la course avec le service Google Express, d’abord à San Francisco puis dans huit autres villes des Etats-Unis : c’est gratuit à partir de 15 dollars d’articles commandés si l’on paie un abonnement de 10 dollars par mois ou 95 dollars par an.
Les bons vieux hypermarchés ont bien compris le risque de se faire uberiser : du coup, Target, le Auchan américain, a annoncé le 15 septembre un partenariat avec la start-up de San Francisco Instacart pour livrer ses commandes, en commençant par Minneapolis, où se trouve son siège.
Instacart est toutefois l’un des mieux-disant socialement : l’entreprise propose depuis juin à certains de ses livreurs travailleurs indépendants de les requalifier en salariés à temps partiel.
Source : http://rue89.nouvelobs.com
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