‘The Press Project’ revient sur les privatisations grecques : lors de la procédure d’approbation du plan d’aide à la Grèce par le parlement néerlandais, le président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a déposé un document comportant 55 actions de privatisation que le gouvernement grec doit réaliser dans les deux mois à venir. Asteras, l’ancien aéroport d’Athènes Hellinikon, Kassiopi, Port du Pirée, Port de Thessalonique, aéroports, marinas ainsi que des clauses étranges se retrouvent dans les « petites lettres » de l’accord.
1 septembre 2015
dernière mise à jour le 1/09/2015
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"A louer" ( photo Konstantinos Tsakalidis / SOOC)
Outre la cession pour 50 ans des 14 aéroports régionaux les plus touristiques à la société allemande Fraport (détenue en majorité par l'Etat Allemand via le Land de Hesse et la ville de Francfort), le gouvernement grec s’engage également sur d’autres privatisations forcées, telle que la cession d’Astir à Jarmyn, d’ici la fin de l’année.
Un élément qui frappe The Press Project dans le tableau qui suit est le style impératif, notamment dans les cas où le gouvernement s’engage à approuver les études d’impact environnemental comme le veut le cessionnaire ou de surmonter les obstacles érigés par les services archéologiques. Bien entendu, le gouvernement s’engage également à abolir des lois de l’État grec car elles entravent la planification centrale de l’exploitation des actifs publics.
Notons que, au moment où le quartet parle de la nécessité de collecter des recettes et d’équilibrer les charges entre les groupes sociaux, il exige une série d’actions dont le résultat est exactement opposé. Ainsi, par exemple, le gouvernement grec est tenu, dès octobre, de permettre aux yachts de naviguer sous pavillon étranger pour plus de 12 mois.
Enfin, l’élément le plus bouleversant de la liste, ce sont les exemptions offertes aux cessionnaires. Ainsi, par exemple, par disposition législative, les collectivités locales ne pourront pas réclamer de taxes pour les services qu’elles fourniront à ceux qui auront acheté le patrimoine grec. D’autres dispositions les exempteront d’autres taxes ennuyeuses telles que l’ENFIA [taxe sur la propriété foncière, qui a été mise en place de manière rétroactive pour le reste de la population ces dernières années NdT].
Bien entendu, chaque fois qu’une privatisation se trouve confrontée à des obstacles coûteux, le TAIPED (Fonds de mise en valeur du patrimoine privé de l'Etat grec) se charge toujours de payer l’addition... Les Grecs ont toujours été ainsi... accueillants et hospitaliers...
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Source : http://www.okeanews.fr