VAROUFAKIS REPOND AUX ACCUSATIONS DE HAUTE TRAHISON
Accusations de trahison: ce qui se cache derrière les allégations bizarres
Posté le 29 juillet 2015 par yanis varoufakis
http://yanisvaroufakis.eu/2015/07/29/treason-charges-what-lurks-behind-the-bizarre-allegations/
La tentative bizarre de me faire inculper pour trahison, pour avoir prétendument conspiré pour pousser la Grèce hors de la zone euro, reflète quelque chose de beaucoup plus large.
Il reflète un effort déterminé pour délégitimer notre longue négociation de cinq mois (25 e Janvier au 5 Juillet 2015) avec une troïka irritée que nous avons eu l'audace et d'en contester la sagesse et l'efficacité du programme voué à l'échec.
Le but de mes accusateurs est de soi-disant caractériser notre position de défiance dans la négociation comme une aberration, une erreur ou, mieux encore vu de l'établissement oligarchique de la troïka dans l'environnement grec, comme un «crime» contre l'intérêt national de la Grèce.
Mon ignoble «crime» était que, j'incarne l'expression de la volonté collective de notre gouvernement, :
- D'abord le refus de me considérer comme un égal à l'ensemble des autres négociateurs, pouvant dire "non" et capable de présenter les raisons analytiques consistantes pour repousser l'illogisme catastrophique des énormes prêts consentis à un état en faillite à condition qu'il mette en oeuvre une austérité autodestructrice
- Ce qui démontre que l'on peut être un européiste engagé, s'efforcer de garder sa nation dans la zone euro, et, en même temps, rejeter les politiques de l'Eurogroupe qui endommagent l'Europe, déconstruisent l'euro et, surtout, le piège qui entraîne le pays dans une austérité à perpétuité et à la servitude pour des dettes
- Planifier des plans de secours face aux menaces que brandissaient mes collègues de l’Eurogroup, et les officiels haut placés de la Troïka lors de nos discussions en face à face.
- Dévoilement de la façon dont les gouvernements grecs précédents ont transformé la fonction de ministères cruciaux, tels que le Secrétariat général des recettes publiques et l'Office statistique hellénique, en départements efficacement contrôlés par la troïka et considérés comme en mesure de faire pression et de miner le gouvernement élu.
Il est amplement évident que le gouvernement grec a le devoir de récupérer la souveraineté nationale et démocratique sur tous les départements de l'Etat, et en particulier ceux du ministère des Finances. Si elle ne le fait pas, il continuera à être dépossédé des instruments d'élaboration des politiques que les électeurs attendent, utiles dans la poursuite du mandat qui lui est dévolu.
Dans mes efforts ministériels, mon équipe et moi avons imaginé des méthodes innovantes pour développer les outils du ministère des Finances pour faire face efficacement à la crise de liquidité induite par la troïka-tout en récupérant des pouvoirs exécutifs précédemment usurpés par la troïka avec le consentement des gouvernements précédents.
Au lieu d'inculper et persécuter ceux qui, à ce jour, sont en fonction dans le secteur public comme serviteurs et lieutenants de la troïka (tout en recevant leur salaire substantiel de la part des contribuables grecs), les politiciens et les partis dont l'électorat battus pour avoir travailler à transformer la Grèce en un protectorat sont maintenant ceux qui me persécute, aidé et encouragé par les médias des oligarques. je suis accusé par eux.
La négociation fière et honnête que le gouvernement SYRIZA a menée dès le premier jour où nous avons été élus a déjà changé les débats publics en mieux. Le débat sur le déficit démocratique qui afflige la zone euro est désormais imparable. Hélas, les chers leaders nationaux à la solde de la Troïka ne semblent pas en mesure de supporter ce succès historique. Leurs efforts pour me criminaliser échoueront sur les mêmes écueils que les campagnes de propagandes contre le vote «non» du référendum du 5 Juillet : la grande majorité intrépide du peuple grec.
Source : http://blogs.mediapart.fr/blog/pascal-gerin-roze