Jeudi 02 Juillet 2015 à 14:00
Il y a cinquante-deux ans, le 26 juin 1963, face au mur de Berlin, il y eut un Kennedy pour lancer au monde « Ich bine ein Berliner » marquant ainsi la solidarité du monde dit « libre » face à la volonté soviétique d’enfermer les peuples d’Europe de l’Est derrière un mur visant à maintenir leur asservissement. Ce jour-là, la chute du Mur, accélérée par les politiques d’ouvertures de Charles de Gaulle et de Willy Brandt et le charisme de Jean Paul II, était inscrite dans l’histoire.
Hélas, depuis l'effondrement du bloc communiste, les capitalistes se sont dit qu’ils peuvent maintenant, librement, asservir tous les peuples du monde. Pour cela, il leur faut d’abord détruire les systèmes de justice et de solidarité sociale édifiés en Europe depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Ils ont choisi aujourd'hui de faire un exemple en mettant les Grecs à genoux, en leur imposant de se mutiler eux-mêmes. Hélas, aujourd’hui, il n’y a plus ni un Kennedy ni un de Gaulle pour dire nonComme le peuple grec a courageusement décidé de dire non, malgré la trahison de la classe politique traditionnelle, il va être puni afin de montrer aux autres peuples qu’ils sont obligés de se soumettre à cette régression sociale sans précédent dans l’histoire en dehors des périodes de guerre.
Hélas, aujourd’hui, il n’y a plus ni un Kennedy ni un de Gaulle pour dire non. Aucun chef d’Etat n’a le courage de dire « Je suis un Athénien ! » à cette ville berceau de la démocratie. Tous les gouvernants européens, derrière Merkel, ont trahi le peuple, l’histoire et les valeurs de l’Europe. Puisqu’aucun chef d’Etat ne le dit, il appartient aux peuples européens de se lever pour dire ensemble au monde : « Nous sommes tous des Athéniens », nous sommes tous pour la justice et la protection sociale. Si nous le voulons, cela est possible. Car ne nous y trompons pas, si nous ne faisons rien pour les Grecs, notre lâcheté signera la défaite du progrès social. Après les Espagnols et les Italiens viendra le tour des Français et même des Allemands et tout espoir de progrès social sera anéanti dans le reste du monde. Face à la lâcheté et à la trahison de nos dirigeants, seul le courage des peuples peut sauver le monde d’un chaos inégalitaire sans précédent dans l’histoire ! Puisque c’est difficile alors, ensemble, faisons-le ! Oui, je suis un Athénien !
Source : http://www.marianne.net