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1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 17:25

 

Source : http://www.humanite.fr

 

 

Alternatives. Pour eux, c’est oui… à une autre Europe
alternatives
Julia Hamlaoui
Lundi, 1 Juin, 2015
L'Humanité

 

 

Photo : Patrick Nussbaum

 
Le Forum a rassemblé de nombreuses personnalités autour de Zoé Konstantopoulou, présidente du Parlement grec : Marie-Christine Vergiat, Patrick Le Hyaric, Liêm Hoang Ngoc, Natasa Theodorakopoulou, Haris Golemis, Clémentine Autain, Christian Picquet, Francis Wurtz , Marie-George Buffet…
Photo : Patrick Nussbaum
 
 
 
 
Plus de 5 000 participants ce week-end place de la République à Paris, au premier Forum européen des alternatives. Ils sont venus pour dire leur solidarité avec la Grèce et écrire ensemble un autre futur.

« Alliance Against Austerity ». Dix ans après le non du peuple français aux logiques libérales du traité constitutionnel européen, le 29 mai 2005, c’est à Paris et autour de ce mot d’ordre que les forces progressistes du continent se sont retrouvées ce week-end. Cette fois pour dire oui. « Oui à une autre Europe, une Europe de la coopération, de la solidarité », a lancé en ouverture de ce premier Forum européen des alternatives Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF et président du Parti de la gauche européenne (PGE) à l’initiative du rendez-vous.

En ce printemps 2015, sous le chapiteau installé place de la République, on en est persuadé : si la bataille est rude, des points ont été marqués par la victoire de Syriza en janvier, ou encore lors des dernières élections en Espagne. C’est d’ailleurs sous les applaudissements d’une salle debout que la délégation grecque a été accueillie lors de la plénière d’ouverture, samedi matin. L’ennemi commun avait un nom ce week-end : austérité. « L’austérité tue l’Europe des peuples et c’est notre responsabilité de mettre fin aux politiques mortelles avant qu’elles ne tuent l’espoir et les générations futures », a lancé Zoé Konstantopoulou, présidente du Parlement grec, décrivant les ravages de ces politiques « qui ciblent principalement les droits de l’homme, la souveraineté du peuple et la démocratie ».

Alors que le gouvernement grec est en plein bras de fer pour faire respecter le mandat que le peuple lui a confié, c’est un appel à la solidarité qu’a lancé le Forum ce week-end par la voix de Pierre Laurent. « Investissez les mobilisations (de la Semaine de solidarité avec la Grèce – NDLR) et faisons du 20 juin en France avec une manifestation à Paris un grand moment de solidarité », a invité le sénateur de Paris à l’intention des organisations et militants progressistes. Estimant que « la raison est à Athènes et la folie à Bruxelles », c’est ensuite au président de la République que s’est « solennellement » adressé le dirigeant communiste : « La France doit être aux côtés d’Alexis Tsipras et du gouvernement grec. La France sera grande si elle est au rendez-vous mais elle sera honteuse et affaiblie si elle fait défaut dans ce moment crucial de l’histoire européenne. »

Dès aujourd’hui, Pierre Laurent interpellera des personnalités qui partagent ce combat afin de constituer une « délégation commune » pour porter ce message à l’Élysée.

Un message que François Hollande, s’il avait tendu l’oreille du côté de la place de la République ce week-end, aurait également entendu émaner des rangs de son propre parti : « J’attends de la France, de mon pays qui pèse encore, qu’il soit en juin et au-delà présent dans ces batailles progressistes », a déclaré, samedi, de la principale tribune du Forum, le député socialiste Pouria Amirshahi. « Qu’un gouvernement qui se dit “socialiste” ne fasse rien pour le peuple grec, c’est scandaleux ! » a jugé Pierre Larrouturou, de Nouvelle Donne.

« L’austérité broie le bien commun »

Une solidarité considérée comme essentielle non seulement pour le peuple grec mais pour l’ensemble des peuples du continent. « Les images de l’austérité en Grèce sont celles du futur européen si on ne met pas fin à ces politiques », a insisté Zoé Konstantopoulou, en marge des débats. À en croire les témoignages qui ont nourri le week-end, ces orientations ont d’ores et déjà des conséquences au-delà des frontières grecques. En Belgique, « l’austérité prend un tour radical avec le gouvernement qui est l’un des plus à droite d’Europe : les mesures qu’il a prises, en quelques mois seulement, consistent à exclure les chômeurs par milliers, bloquer l’indexation des salaires, reporter l’âge de la retraite de 65 à 67 ans, multiplier les contrôles des allocataires sociaux… », explique Angelo Basile, secrétaire général adjoint de la MWB-FGTB. En France, « l’austérité broie le bien commun. Nous ne voulons pas que la santé devienne une marchandise. Nous ne voulons pas que l’hôpital devienne une entreprise », a déclaré Graziella Raso, militante CGT de l’AP-HP en lutte contre la réforme des trente-cinq heures.

Des réalités qui trouvent un écho dans les allées du village militant voisin du chapiteau : « Payer un loyer cher, être obligé de jongler entre travail et université, la précarité rend nos études difficiles », y raconte Guizem, jeune communiste, étudiante à Paris. « Réduire les pensions et les allocations sociales, l’emploi et les services publics est à l’opposé de ce qu’il faut faire pour stimuler la croissance et sortir de l’ornière », a estimé Bernadette Ségol, la secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES), dans un message lu à l’assemblée. « En France, ce n’est pas exactement l’austérité, a, pour sa part, considéré Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’EELV, lors de la plénière d’ouverture. Parce que nous avons encore des marges de manœuvre. La preuve quand on décide de mettre 40 milliards aveuglément (au service des entreprises – NDLR) en créant le CICE sans chercher à avoir une vision politique de ce que deviendra cet argent… »

 

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Photo : Patrick Nussbaum

Reste, pour Éric Coquerel, coordinateur politique du Parti de gauche, l’obstacle que constituent à ses yeux les traités européens : « Il n’y a pas de démocratie dans les traités. Si nous arrivons au pouvoir, il faudra dire au premier Conseil des ministres que nous n’obéirons pas à ces traités. » Le député PS Pouria Amirshahi, lui, reste persuadé qu’en France « dans les quinze mois qui viennent, chaque mois est utile (d’ici la fin du quinquennat – NDLR) pour (essayer) de changer la donne, pour (obtenir) trois, quatre, cinq lois dans le domaine fiscal, bancaire, de la transition énergétique ».

De quoi créer le débat, d’autant que ces marges de manœuvre, le gouvernement essaie de les contraindre, comme ses homologues européens, en agitant la menace de la droite et de l’extrême droite. « C’est la poursuite de cette politique qui offre des boulevards à la progression des nationalismes, des égoïsmes, du racisme et des extrêmes droites. Laissez-nous la place pour travailler à des alternatives en Europe et nous saurons combattre l’extrême droite », a invité Pierre Laurent. À travers les 30 ateliers qui ont animé le week-end, c’est de ces alternatives, de politiques sociales, économiques, de solidarité, d’égalité que les plus de 5 000 participants recensés par les organisateurs ont discuté tout le week-end : régénérer la démocratie, développer les services publics, reprendre la main sur la finance, construire la transition énergétique… Autant de thèmes enrichis de propositions concrètes qui ont traversé l’ensemble des débats mais aussi des happenings qui ont ponctué la journée du samedi. Devant la BNP de la place de la République, un père Noël du collectif Occupe ta banque a ainsi distribué des « bouffées d’éthique aux financiers ». Tandis qu’en marge du Forum, le collectif Zéro macho a invité les hommes à repasser du linge contre les « inégalités sur les tâches ménagères ».

Reste la question du comment faire. Comment emporter le bras de fer en Europe ? « Quels que soient les débats qui nous traversent, quelles que soient nos différences politiques, plus rien ne doit arrêter notre travail commun », a estimé Pierre Laurent, rappelant que, dès sa conception, le PGE a voulu ce Forum le plus ouvert possible. « Ni les syndicats, ni les mouvements sociaux, ni les partis politiques n’ont à eux seuls la clé pour emporter la bataille contre l’austérité », a abondé Felipe Van Kersbilck, coordinateur de l’Altersummit. Pour autant, si Pierre Laurent reconnaît que ce mouvement n’est « pas au bout du chemin », il estime mener « le combat qui peut sauver l’idée européenne ». Et Zoé Konstantopoulou de conclure : « On va vaincre ! »

 

 

Source : http://www.humanite.fr

 

 

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