Mercredi 17 Juin 2015 à 13:00
Depuis plusieurs semaines, le Fonds monétaire international redouble d’attentions pour la Grèce, qu’il « cajole » par la voix de sa directrice générale, Christine Lagarde, dans les médias allemands d’une invitation à la sortie. Le « Grexit » est désormais une « possibilité » a menacé en effet l’ancienne ministre de l’Economie de Nicolas Sarkozy fin mai.
Une invitation à laquelle a répondu le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, ce mardi 16 juin devant les parlementaires. « Le FMI ne vient pas d’arriver en Grèce, tonne-t-il, il a (depuis cinq ans) une responsabilité criminelle par rapport à ce qui se passe ici. » A ce titre, « L'insistance des institutions à poursuivre un programme qui a clairement échoué ne peut pas relever de l'erreur ou du zèle excessif, (...) elles semblent vouloir envoyer le message à la Grèce et aux peuples européens qu'un mandat populaire ne peut pas changer les choses. » Or, poursuit-il : « Le mandat que nous avons obtenu du peuple grec est d'en finir avec la politique d'austérité (...). Pour y parvenir, nous devons rechercher un accord qui répartisse le fardeau équitablement et qui ne porte pas préjudice aux salariés et aux retraités. »
Mais ça, ils sont quelques-uns à ne pas vouloir l'entendre. Et à tenter de jouer le peuple grec contre son gouvernement. Hier, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne a ainsi osé déclarer lors d'une conférence de presse : « Je ne me soucie pas du gouvernement grec, je me soucie du peuple grec », accusant au passage Tsipras de désinformer ses concitoyens sur l'avancement des négociations. En attendant, une personne sur quatre en Grèce vit sous le seuil de la pauvreté.
Article modifié à 14h35.
Source : http://www.marianne.net