Plusieurs centaines de personnes ont participé à une journée de mobilisation en soutien à la ZAD de Roybon, samedi 2 mai. Des opposants à d’autres projets de Center Parcs se sont également associés à ce rassemblement.
Grenoble, reportage
Samedi, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à Grenoble, à l’initiative des collectifs de soutien à la ZAD de Roybon. Zadistes, militants anti-Center Parcs, syndicalistes, pour une "marche des possibles". Tous sont venus gonflés à bloc pour cette journée placée sous le signe de la convergence des luttes. À quelques semaines d’une décision de justice très attendue qui doit statuer sur trois arrêtés, dont celui de la loi sur l’eau, la mobilisation revêt un caractère particulier. Au départ du Parc Hoche, un cortège a défilé en ville dans une ambiance bon enfant. « Après plusieurs événements à Roybon, où on a été bloqué par la police, on voulait investir le centre de Grenoble pour montrer notre détermination et maintenir la pression sur Pierre & Vacances », explique une militante du collectif grenoblois.
Le mirage de l’emploi
Après le retour au Parc Hoche, plusieurs débats et activités rythment l’après-midi. Pendant qu’un petit groupe de personnes se lance dans la construction d’un four à pain en torchis, d’autres animent un atelier de sérigraphie. Des passants, curieux, s’arrêtent quelques minutes pour s’informer et discuter avec les militants. L’occasion pour eux de mettre en avant la question du travail, au lendemain du 1er mai. En écho à la fête du travail, l’emploi est en effet le thème principal de cette mobilisation. C’est l’argument n°1 des pro-Center Parcs : promettre des centaines d’emplois dans des territoires qui doivent faire face au chômage. Les discussions tournent donc autour de la définition du travail, de la croissance à tout prix… A Roybon, les 700 emplois promis correspondent en réalité à 400, ramenés à du temps plein. Dans certains Center Parcs, des grèves ont éclaté pour alerter sur les conditions de travail… Partout, la précarité des emplois est dénoncée.
Vers une coordination des opposants à Center Parcs
Plusieurs opposants au projet de Center Parcs de Poligny, dans le Jura, ont fait le déplacement. Comme à Roybon, la question de l’emploi est centrale. « Pierre & Vacances promet environ 300 emplois, mais qui correspondent en fait à 170 équivalents temps plein. Et de la même manière que dans les Chambaran, il s’agit d’emplois précaires, mal payés », lance Raphaël, membre d’un collectif contre le Center Parcs. Pierre & Vacances envisage de créer un village de 28 000 m² dans la forêt de Poligny, d’une surface de trois mille hectares. La construction de 400 cottages est prévue en plein cœur de cette forêt communale, pour un investissement global de 170 millions d’euros. « Le problème, c’est qu’il y a une exploitation industrielle des arbres présents sur la zone, les épicéas. Ce n’est donc pas un hasard si Pierre & Vacances s’intéresse à ce site, la forêt est déjà attaquée », expliquent les opposants.
En parallèle, un autre projet de Center Parcs est en discussion en Saône et Loire, celui du Rousset...
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Source : http://www.reporterre.net