Source : http://www.mediapart.fr/portfolios/la-rue-dathenes-veut-etre-entendue-bruxelles
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Dimanche 15 février. Place Syntagma à Athènes, devant le parlement. C'est ici que se sont déroulées les grandes manifestations anti-austérité ces dernières années.
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Dimanche 15 février. Quelque 20 000 personnes sont rassemblées devant le parlement, un peu plus que le mercredi précédent. Elles sont venues soutenir leur gouvernement dans la négociation avec Bruxelles et demandent comme lui un allègement de la dette grecque, une politique tournée vers les plus démunis, la fin de l'austérité.
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Dimanche 15 février. Le gouvernement grec doit reprendre le lendemain les discussions à Bruxelles pour tenter d'obtenir un accord transitoire avant de lancer la renégociation sur la dette abyssale du pays et la fin des mesures d'austérité initialement demandées par le FMI, la commission et la banque centrale européennes. Les discussions s'arrêteront lundi 16 février sur un nouvel échec et un ultimatum est fixé par les Européens au vendredi 20 janvier.
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Dimanche 15 février. « Ouste ! », autrement dit « Dégage ! ». La position allemande vis-à-vis de la Grèce est très critiquée dans le pays, où les propos d'Angela Merkel et de Wolfgang Schäuble, son ministre des finances, ont blessé à plusieurs reprises ces dernières années. Le débat est par ailleurs ouvert sur la question des réparations de guerre allemandes, la Grèce ayant subi une occupation nazie particulièrement dévastatrice, et le gouvernement Syriza a demandé l'examen de ce que Berlin doit à Athènes.
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Dimanche 15 février. Dans la foule, on ne croise pas seulement des militants, des syndicalistes ou des membres de Syriza. Beaucoup de Grecs, exténués par cinq années de crise et d'austérité, ont placé tout leur espoir dans le gouvernement Tsipras.
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Dimanche 15 février, place Syntagma à Athènes. D'autres rassemblements ont eu lieu dans les grandes villes du pays, comme à Thessalonique, dans le Nord. Et certaines capitales européennes se sont mobilisées aussi, en solidarité avec le peuple grec. À Paris, quelque 2 000 personnes sont descendues dans la rue.
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Dimanche 15 février. « Nous n'acceptons pas le chantage, nous ne reculons pas, nous vaincrons », dit la banderole. Le sentiment d'humiliation a été très fort ces dernières années en Grèce. Chaque train d'austérité a été vécu comme un chantage face au risque présumé de faillite du pays.
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Dimanche 15 février. « Arrêtons Merkel, lançons la démocratie », lit-on sur la banderole. « Retrait à 100 % du mémorandum », dit une pancarte voisine, faisant allusion aux mémorandums d'austérité entrés en vigueur depuis 2010. Le programme électoral de Syriza était précisément de rétablir la plupart des acquis sociaux supprimés par ces mémorandums.
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Dimanche 15 février. « C'est la Grèce », proclame une affiche détournée du film 300, rapportant l'épopée au Ve siècle avant Jésus-Christ de Leonidas, roi de Sparte, et son combat contre les envahisseurs des terres héllènes. « Nous avons voté », dit également cette pancarte, signifiant que le message envoyé par les électeurs grecs le 25 janvier doit être entendu par Bruxelles.
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Dimanche 15 février. La place Syntagama est noire de monde. Le rassemblement se déroule de manière pacifique, sans aucun affrontement avec les forces de l'ordre, comme cela pouvait être le cas en marge des cortèges anti-austérité ces dernières années.
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Dimanche 15 février. À la veille d'une nouvelle rencontre de l'Eurogroupe où doivent se poursuivre les négociations entre Athènes et ses partenaires européens, des milliers de Grecs sont rassemblés devant leur parlement, toutes générations confondues. Les jeunes ont été particulièrement affectés par les politiques d'austérité, c'est aujourd'hui la génération la plus touchée par le chômage, et beaucoup ont dû partir à l'étranger pour travailler.
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Dimanche 15 février. Un drapeau grec dans la foule. Pour de nombreux Grecs, de gauche comme de droite, la politique d'austérité mise en œuvre depuis 2010 a provoqué un sentiment d'humiliation nationale. Pour eux, tout se décidait à Bruxelles, voire à Berlin. En élisant Syriza, ils ont cherché, aussi, à reprendre leur destin en mains.
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Mercredi 11 février. Des milliers de manifestants se rassemblent devant le parlement pour la première fois depuis les élections du 25 janvier afin de soutenir le gouvernement Tsipras. Dans la foule apparaît le drapeau de Syriza, vainqueur du scrutin sur un programme anti-austérité.
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Mercredi 11 février. « Prison pour les euro-banquiers. Non à la dette », peut-on lire sur une banderole. Yanis Varoufakis, le ministre des finances du gouvernement Tsipras, participe ce jour-là à son premier Eurogroupe. Objectif, à terme : obtenir une restructuration de la dette grecque ou du moins un aménagement des remboursements. Dans un premier temps, Athènes tente de trouver un accord transitoire avec ses partenaires européens. Mais la réunion à Bruxelles est un échec.
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Mercredi 11 février. Après cinq années de manifestations anti-austérité et hostiles au pouvoir en place, la place Syntagma à Athènes, devant le parlement, accueille un rassemblement de soutien au gouvernement grec. La population demande la clémence des partenaires européens dans leurs négociations avec la Grèce. Trois jours plus tôt, le premier ministre Alexis Tsipras a annoncé, dans son discours de politique générale, qu'il maintiendrait ses promesses de campagne.
Voir aussi
- notre portfolio : Portraits de Grecs après cinq ans de crise
- notre dossier : Syriza, l'espoir grec
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