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2 décembre 2014 2 02 /12 /décembre /2014 18:35

 

 

 

 

Une manifestation après la mort de Rémi Fraisse © MAXPPP

 

 

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Source : www.lemonde.fr

 


Rémi Fraisse : pas de « faute professionnelle » des gendarmes selon l'enquête administrative

Le Monde.fr avec AFP | 02.12.2014 à 18h28 • Mis à jour le 02.12.2014 à 19h44

 
 
Un millier de personnes étaient réunies sur le site du barrage de Sivens, dans le Tarn, à la mémoire de Rémi Fraisse le 2 novembre dernier.

L'enquête administrative confiée à l'inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), après la mort fin octobre du manifestant Rémi Fraisse à Sivens, a conclu, mardi 2 décembre, qu'aucune « faute professionnelle » n'avait été commise par les gendarmes.

Auditionné par la commission des lois de l'Assemblée nationale, le chef de l'IGGN, le général Pierre Renault, a ajouté qu'« il reviendra à l'enquête judiciaire de déterminer l'exacte responsabilité et le degré de responsabilité imputable au lanceur » de la grenade offensive à l'origine de la mort du manifestant.

 

 

Lire notre récit (en édition abonnés) de la nuit où Rémi Fraisse est mort : « Il est décédé, le mec... Là, c'est grave... »

Cette enquête avait pour objectif de déterminer les conditions dans lesquelles les opérations de maintien de l'ordre avaient été conçues, conduites et exécutées depuis fin août, mais aussi d'évaluer le respect des procédures d'engagement et la conformité à la déontologie.

Dans la nuit du 25 au 26 octobre, à 1 h 50 du matin, Rémi Fraisse, jeune manifestant écologiste de 21 ans, a été tué sur le site du barrage controversé de Sivens. Les analyses du sac à dos et des vêtements du manifestant, qui montraient des traces de TNT, avaient confirmé la thèse d'une mort due à une grenade offensive des gendarmes.

 23 GRENADES OFFENSIVES TIRÉES

Dans son rapport, l'IGGN donne des précisions sur le déroulement de la nuit du drame. A partir de 0 h 25, des projectiles sont envoyés sur l'escadron de gendarmerie mobile par 50 à 70 manifestants. Le niveau de violence s'accroît alors « rapidement ». Dix minutes plus tard, les gendarmes font leurs premiers avertissements « à la voix ou par haut-parleur » et « précisent le type des munitions qui vont être lancées ou tirées ».

Les premières grenades lacrymogènes sont lancées à 0 h 49. Au total, les gendarmes tireront cette nuit-là 237 grenades lacrymogènes, 41 balles de défense (LBD), 38 grenades F4 (mixtes lacrymogènes-effet de souffle) et lanceront 23 grenades offensives (effet de souffle).

Vers 1 h 40, le nombre de manifestants augmente. L'évaluation de leur nombre est « difficile » en raison de l'obscurité et de leur dissémination sur le terrain. A l'aide de jumelles nocturnes, un gendarme repère la position d'un groupe de manifestants. « Il adresse ensuite à haute voix un avertissement (...) puis il lance sa grenade dans le secteur préalablement identifié et réputé inoccupé, par un mouvement de lancer “en cloche” au-dessus du grillage de 1,80 m », provoquant la dispersion du groupe.

« PLAIE IMPORTANTE » AU DOS

Ce gendarme a précisé lors de son audition « ne pas avoir suivi visuellement la trajectoire de la grenade ». Il dit avoir aperçu, « après la détonation (...), un manifestant tomber au sol ». Cependant, il assure ne pas être « pas en mesure de faire la relation entre les deux situations ».

Lire aussi : Rémi Fraisse : le récit du gendarme qui a lancé la grenade

« Une masse sombre à terre » est signalée quelques instants plus tard. A 1 h 45, des gendarmes sont chargés d'aller le chercher et de le ramener pour le secourir. Un secouriste « lui prodigue les premiers soins dont un massage cardiaque. Il est interrompu par la découverte d'une plaie importante dans le haut du dos ». A 1 h 51, un commandant signale l'événement :

« Il ne précise pas que la victime est déjà décédée et demande l'intervention des pompiers. Il ne donne aucune précision sur l'origine des blessures, si ce n'est la possible concomitance avec un tir de LBD. »

Deux minutes plus tard, le même commandant signale la mort de Rémi Fraisse ainsi que « la concomitance avec un tir de LBD et un lancer de grenade offensive ». La mort du manifestant est constatée par les pompiers à 2 h 17. 

Les résultats de l'autopsie du corps de Rémi Fraisse, pratiquée le 27 octobre, ne permettent pas de déterminer la cause exacte de la mort, selon le rapport de l'IGGN. Ce n'est que le lendemain que les résultats des analyses « permettent d'affirmer que la blessure (...) est imputable aux effets d'une grenade offensive en dotation dans la gendarmerie mobile ».

 

 

 

 

Source : www.lemonde.fr


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2 décembre 2014 2 02 /12 /décembre /2014 16:17

 

Source : tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

 

 

 

[Mardi 2 décembre] Infos et actualités

Mis en avant

Tout d’abord, longue vie à la Marquise (la MarquiZad), premier lieu occupé sur la toute jeune ZAD de Roybon. Ici, un document avec toutes les infos que l’on a reçu suite à la marche de ce week-end. Là, la vidéo du communiqué de naissance.
C’est parti pied au plancher, toutes les infos sur le site : https://zadroybon.wordpress.com/

 

Plein de choses en préparation sur la ZAD du Testet :

- toujours de la construction alors on a un besoin urgent de planches et/ou des palettes, de  baches, et de chaux pour les finitions !

-mercredi 3 décembre  de 19h à 23h sous le chapiteau derrière la maison des Bergers, la chorale de chants révolutionnaires « La Canaille du Midi » s’invite sur la ZAD Humide du Testet et ramène du rouge et des paroles de chansons à partager ! Chacun-e ramène son pich-nique pour le soir. Ami-e-s des chants révolutionnaires, de la joie et la musique: Venez nombreux !

-le programme du week end prochain (sur la ZAD) est à venir, en attendant une affiche à coller partout, à l’occasion des

journées mondiales contre les projets inutiles et imposés

:6_7_12_affiche_Testet

Pas mal de manifs en lien avec ces journées :
à Chambéry le samedi 6, 14 devant la Préfecture (No TAV France)
-les copains et copines  de Gap organisent aussi un rassemblement, tract et affiche ci-dessous :affiche 2

Et pour le reste, pensez à consulter la page Agenda, avec les RVs d’ici et d’ailleurs…en attendant la soirée de soutien de samedi prochain.

affiche soirée sivens 2_affiche soirée sivens


Un conseil citoyen s’est monté pour rédiger un rapport sur les violences et les irrégularités des soldats à Sivens. Il est composé notamment de la LDH, FNE et UNEF. Ils recueillent les témoignages, potentiellement confidentiels, par oral :

  • samedi 13 décembre (date changée le 1er décembre).

Prendre rendez-vous au 06 31 10 05 28. Possibilité également par écrit.


 

-On reçoit des textes , liens et articles en lien avec notre lutte :

 

 

[mardi 2 décembre 2014] Information et échanges sur l’autoroute Toulouse-Castres à Cambon

Mis en avant

 

 

AUTOROUTE CASTRES – TOULOUSE
INFORMATION et ECHANGES
MARDI 2 DECEMBRE 20h30
SALLE DES FETES de CAMBON
De nombreuses informations, ou idées fausses, circulent sur l’état d’avancement du projet, ses caractéristiques, le processus décisionnel, et le calendrier. Il est important que chacun s’informe au mieux des impacts et effets du projet autoroutier, qu’il soit concerné directement ou non par l’infrastructure. Chacun peut encore agir !

Une certitude : le projet autoroutier  Castres – Toulouse, s’il se réalise, modifierait de façon profonde et négative nos modes de déplacement, l’économie et le cadre de vie de nos communes, de nos territoires.

Cette réunion est organisée par des habitants de Cambon.
Elle sera l’occasion d’échanger avec des élus des communes opposées(1) au projet autoroutier. Une synthèse sur les réunions avec le préfet de région et les présidents des collectivités territoriales (Malvy, Izard et Carcenac) sera également abordée.
 

(1) Bonrepos-Riquet, Verfeil, St Pierre, Teulat, Bourg St Bernard, Bannières, Montcabrier, Saussens, Francarville, Vendine, Loubens, Le Faget, Maurens Scopont, Lacroisille, Appelle.

 

 

 

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Source : tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

 

 


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26 novembre 2014 3 26 /11 /novembre /2014 16:13

 

Source : www.reporterre.net

 

 

Le père de Rémi Fraisse : « J’ai fait un rêve, Rémi »

mercredi 26 novembre 2014

 

 

 

Il y a juste un mois, le 26 octobre, un jeune homme s’écroulait sur la zone humide du Testet, touché mortellement par une grenade tirée par un gendarme. Voici quelques jours, son père a voulu transmettre quelques mots, « un rêve ».


Le 14 novembre, Arie Alimi, l’avocat de la famille de Rémi Fraisse animait une conférence de presse, avec France nature environnement, la Ligue des droits de l’homme et le Syndicat des avocats de France. A cette occasion, il a lu un message émouvant du père de Rémi Fraisse. Voici ses paroles :

- Ecouter le texte :

J’ai fait un rêve.
J’ai fait un rêve, Rémi, tu nous quittes dans un faisceau lumineux.
J’ai fait un rêve, Rémi, la renoncule à feuilles d’ophioglosse fleurit sur toutes les zones humides qui se multiplient partout en France.
J’ai fait un rêve, Rémi, l’humour et le détachement de soi sont à l’intérieur de nous tous
J’ai fait un rêve, Rémi, plus jamais la France ne se mutilera avec des grenades offensives...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

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25 novembre 2014 2 25 /11 /novembre /2014 18:13

 

 

Source : www.reporterre.net


 

Alternatives au barrage de Sivens : elles existent, bien sûr !

Marie Astier et Philippe Desfilhes (Reporterre)

mardi 25 novembre 2014

 

 

 

L’étude des solutions alternatives a enfin officiellement commencée. En fait, les alternatives sont étudiées et proposées de longue date par les opposants. Ce qu’elles annoncent : une meilleure agriculture locale, adaptée au changement climatique et créatrice d’emploi.


- POUR PREPARER LA RENCONTRE DE REPORTERRE LUNDI 1 DECEMBRE : Projets inutiles : la victoire est possible !


Il n’y a jamais eu de « réelle analyse des solutions alternatives » au projet de barrage de Sivens. C’est ce qu’affirment les experts mandatés par Ségolène Royal dès l’introduction de leur rapport.

Un groupe de travail a donc commencé à plancher sur le sujet. Autour de la table, les représentants des opposants, des conseils généraux du Tarn et du Tarn-et-Garonne, et les Chambres d’agriculture des deux départements. Leur mission : remettre à plat le débat et aboutir à un compromis. Mais attention, le projet de barrage n’est « pas enterré », a averti Pierre-Alain Roche, l’un des deux experts qui préside les discussions.

Cinq solutions selon le rapport

Parmi les alternatives possibles, il y a d’abord celles évoquées dans le rapport remis à Ségolène Royal. En tout, ses deux auteurs envisagent cinq issues au problème :

- l’arrêt total du projet,
- le maintien en l’état du projet,
- la réduction du volume du barrage,
- le maintien en l’état du barrage, mais avec plus d’eau allouée au maintien du débit du Tescou,
- le remplacement du barrage par plusieurs petites retenues d’eau le long du Tescou. Le coût est « nettement plus faible », l’impact sur la rivière moindre, mais la gestion de l’eau serait plus complexe, précise le rapport.

Le président de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) du Tarn, Philippe Jougla, a déjà fait son choix. Hors de question d’abandonner le projet de barrage. Le quatrième scénario, qui propose de le conserver tel quel, mais avec une « ré-allocation » d’une partie des volumes d’eau vers la rivière est selon lui la solution de compromis. « Il permettrait d’améliorer la vie aquatique de la rivière, alors que la zone humide n’est pas le vrai problème », dit-il à Reporterre.

Pourtant, « si on concevait le projet aujourd’hui, la solution choisie serait plusieurs retenues d’eau plus modestes », admet-il. Mais il y quinze ans, elle ne faisait pas partie des techniques préconisées par les spécialistes.

Il se retranche derrière les experts pour affirmer que le maintien du barrage est la seule possibilité : « Le rapport considère que les travaux sont déjà engagés, et que juridiquement il est trop compliqué d’annuler le barrage. »

Pour le consultant spécialiste de l’eau, Marc Laimé, rien n’est en revanche impossible. « Toute la question est de savoir si un rapport de force peut s’installer pour remettre en cause le système d’utilisation de l’eau dans le Tarn ou le Gers : aujourd’hui, il repose sur l’utilisation de dizaines de retenues collinaires comme celle projetée à Sivens », dit ce pourfendeur des lobbies.

Prendre le problème par le bon bout

Mais si le nœud du problème n’était pas l’eau ? Pour France Nature Environnement, partir des besoins en eau des agriculteurs revient à prendre le problème par le mauvais bout.

« On ne veut pas partir de la problématique eau, expose Thierry de Noblens, président de France nature environnement Midi-Pyrénées. Sinon, on retombe dans le piège de ’’il faut une réserve d’eau.’’ On propose de partir des agriculteurs qui ont des problèmes. »

« Nos difficultés économiques sont liées à la conjoncture, pas seulement au manque d’eau », reconnaît Philippe Jougla. Même constat pour Pierre Lacoste, l’un des agriculteurs de la vallée du Tescou. Il est opposé au barrage et ose même le dire publiquement. « Dans la vallée du Tescou, on a les mêmes problèmes économiques que tous les agriculteurs en France. Les marchés des céréales et de la viande sont très fluctuants, les primes de la Politique agricole commune (PAC) nous empêchent de vendre nos produits à la vraie valeur. Mais nous ne sommes pas plus pauvres qu’ailleurs. »

Cependant, dans ce contexte difficile, l’accès à l’eau reste une sorte « d’assurance », maintient Philippe Jougla. « Quand il y a de l’eau sur mon exploitation, je peux faire des cultures à valeur ajoutée comme le soja, la luzerne ou la production de semences, explique-t-il. C’est ce qui me permet de trouver un successeur. »

La production « maïs semence », en particulier, pourrait se développer en aval de la vallée si le barrage est construit. Pierre Lacoste affirme que plusieurs de ses collègues « d’en-bas » lui ont fait part de leur souhait de s’y mettre. Une production « à très forte valeur ajoutée », mais qui demande un soin particulier et beaucoup d’eau aux étapes cruciales de croissance de la plante, explique l’agriculteur.

Le maïs semence sert à produire une variété de maïs hybride, récoltée pour ses graines. Celles-ci sont revendues à un semencier, qui les cède à son tour à des producteurs dits de maïs grain, utilisé pour la consommation humaine ou du bétail.

Mais ce choix agricole mène à une fuite en avant, juge Pierre Lacoste : « Avec le réchauffement climatique, les sécheresses vont être plus fréquentes. D’abord on fait Sivens, puis le barrage ne suffira plus. Est-ce qu’on va encore faire d’autres barrages ? »

Des « bassines » existent, mais elles sont sous-utilisées

Lui a décidé de se passer d’irrigation. Il produit de la viande : poulets, cochons et vaches. Tous gambadent dans ses quarante hectares de prairies, plutôt que d’être nourris de maïs ensilage. D’ailleurs, il semble que d’autres agriculteurs de la vallée aient déjà commencé à s’adapter.

« A une époque, les primes de la PAC étaient majorées quand on irriguait, raconte-t-il. Mais plus maintenant. Du coup, de nombreux agriculteurs de la vallée se sont tournés vers les cultures sèches type blé, orge, colza, tournesol. Car irriguer cela a un coût. »

Le rapport des experts confirme que les « bassines », ces petites retenues d’eau de substitution construites par les exploitations grâce aux primes PAC, sont aujourd’hui « largement sous-utilisé[es]. » La question, ici, n’est pas un problème de ressource, mais de gestion en commun. Pour l’instant, chaque agriculteur propriétaire de "bassine" utilise jalousement son eau, en pompant au maximum dans les ressources communes avant de recourir à sa propre réserve. Ce qui manque, c’est la méthode et le désir de gérer le bien commun dans un esprit de coopération.

Il n’est donc pas du tout certain que le barrage permettrait de sortir les agriculteurs locaux de leurs difficultés économiques. France nature environnement propose de saisir l’occasion pour faire de la vallée du Tescou « une zone test », où la relation des agriculteurs à leur territoire et leur rôle dans la protection de l’eau ne serait plus subis, mais choisis et valorisés. Son modèle ? La ville de Munich, en Allemagne.

Là-bas, dès 1998, le service municipal de l’eau encourage les agriculteurs se situant sur les zones de captage à se convertir en bio. Pour les convaincre, la ville s’engage à leur trouver des débouchés et introduit leurs produits au menu des crèches, des cantines, etc. Elle leur verse également une prime par hectare, pour service rendu à la protection de la qualité de l’eau. Au final, le programme coûte moins cher à la municipalité que le traitement de l’eau.

Sauver la polyculture

La première proposition du Collectif de défense de la zone humide du Testet est donc de mettre des produits locaux dans les cantines des écoles, des maisons de retraite et en particulier des collèges, gérés par le Conseil général promoteur du projet de barrage. Le prix d’achat des produits pourrait être garanti par des contrats de cinq à dix ans, pour permettre aux agriculteurs de pouvoir enfin « vivre de leur production », explique Sylvain Doublet, vice-président de FNE Midi-Pyrénées.

La priorité pour cet ingénieur agronome est de préserver la diversité des productions de la vallée, notamment en aidant les fermes en polyculture élevage, pour « aller contre le tendanciel, qui conduit à la perte des emplois agricoles et à l’abandon dans les fermes de l’élevage au profit des grandes cultures. »...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 


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21 novembre 2014 5 21 /11 /novembre /2014 19:23

 

Source : tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

 

 

 

Il n'y aura pas de barrage !

[Samedi 22 novembre] Journée nationale contre les violences policières !

Mis en avant

Et vous ? Vous manifestez où ce samedi ?

VISUEL SIVENS pour SAMEDI 22 NOVEMBRE 2014 à ALBI 

 

Rassemblements, manifs, assemblées,…la liste ci-dessous n’est pas exhaustive !
Vous pouvez croiser avec la liste dispo ici.
Une idée d’action  : la non-violence est un sport de combat. Joli texte pour la manif à Nantes et piqure de rappel suite au blocage de la gendarmerie de Sautron.

image1 

Publié dans Infos générales | Laisser une réponse

 

-Après une probable procédure  d’infraction contre la France engagée par les instance européennes (cf post daté du 19-20/11 et le topo d’aujourd’hui de Cathy Grèze qui a porté  le dossier pendant son mandat), c’est au tour de France Nature Environnement de porter plainte en raison de différentes entorses au code de l’environnement et au code forestier lors des travaux…On dirait que la SEBSO  a eu la main un peu leste en défrichant des endroits qui devaient être préservés.  Tout ceci pourrait entrainer la déchéance de l’autorisation des travaux.

-Ca bouge à Roybon dans la forêt des Chambarans, où les promoteurs du projet de Center Parcs passent en force, comme au Testet : lien vers une vidéo sur viméo.
ZAD partout !

-Ca bouge aussi au Mirail, à Toulouse, avec la naissance d’une ZIC

-Vidéo d’une action qui s’est déroulée dimanche dernier à Saint Antonin Noble-Val, les chiens de garde muselés en sont restés cois !

-Sème ta ZAD, ça approche (on nous envoie de jolis visuels, dispos sur la page dédiée) : ateliers autour de la connaissance et la préservation du milieu (ballade nocturne, réalisation de panneaux de sensibilisation),  plantation et taille de fruitiers, semis de blés anciens, nouveau poulailler. Projections et discussions. Ateliers cuisine : gelée de cynorhodon, lactofermentation. Et tout ce que les gens amèneront !

-Après votre manif le 22/11 (Cf. liste non exhaustive ci-dessous), vous pouvez participer à l’opération sensibilisation/information et collecte en magasins bio. Ce samedi 22 au magasin Coccie bio de Montauban. Contactez nous si vous voulez monter une équipe dans votre coin ! Et pensez à consulter la page Agenda !

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On reçoit des textes et supports qui nous soutiennent :

On reçoit des communiqués :

Créations artitisques :

  • Le tube de la ZAD : Garde la paix. Paroles, en attendant une version en musique

 

Rassemblements à venir partout en France, manif du 22 novembre et autre :

  • Rassemblement à Pont de Buis (entre Brest et Quimper) le 3 décembre à partir de 10h devant l’espace François Mitterrand, avant de manifester devant l’usine d’armement (grenades,lacrymos, flashball) de Nobelsport. Tract.

 

Foix (09) le 22 novembre 2014 à 10h avec texte aussi.

Foix (09) le 22 novembre 2014 à 10h avec texte aussi.

 

APPEL MANIFESTATION DU SAMEDI 22 NOVEMBRE 2014 (visuel + texte)

 

 

 

 

cazeneuve

 

 

 

 Source : tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

 

 

 

 

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20 novembre 2014 4 20 /11 /novembre /2014 21:56

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

Voici comment l’Europe en est venue à la procédure d’infraction sur le barrage de Sivens

Catherine Grèze

jeudi 20 novembre 2014

 

 

 

 

La Commission européenne envisage de lancer une procédure d’infraction contre la France à propos du projet de barrage de Sivens. Cette possible décision résulte d’un tenace travail d’interpellation de l’ex-députée européenne Catherine Grèze.


Le site de la chaîne LCP a annoncé le 19 novembre que la Commission Européenne pourrait lancer une procédure de mise en demeure de la France concernant le barrage de Sivens.

Cette décision, qui n’est pas encore arrêtée, est la suite logique des cinq interpellations déposées auprès de la Commission par la députée européenne (EELV) Catherine Grèze avant 2014. Elle n’est plus députée dans le nouveau Parlement.

Nous publions ici le récit de ce long parcours, écrit par Catherine Grèze.


Le feuilleton commence le 6 octobre 2011 : Alertée par les associations du Tarn, et après examen du dossier, des cartes, je dépose une première question auprès de la Commission, l’ informant du projet, rappelant le rôle fondamental des zones humides et ce en quoi le projet de barrage est contraire à la Directive-cadre sur l’eau de « bon état » écologique et chimique de toutes les eaux communautaires d’ici 2015. L’enquête publique n’a pas encore eu lieu.

Puisqu’il doit être co-financé par l’Etat, la Région, l’Union Européenne, l’Agence Adour-garonne, le Conseil Général et… l’Union Européenne, celle-ci a son mot à dire. Après argumentation je pose donc la question suivante : « La Commission approuve-t-elle de financer un projet qui conduirait à noyer une zone humide à protéger ? »

Réponse de la Commission à cette première question : "Les projets sélectionnés en vue d’un financement européen doivent être conformes aux règles communautaires. (…) La construction de barrage (…) est règlementée par la Directive 85/337/CEE (évaluation de projets sur l’environnement) et par la Directive 2000/60/CEE directive cadre sur l’eau.

Le barrage de Sivens va faire l’objet d’une étude d’impact environnemental et d’une enquête publique… Toute modification…d’une masse d’eau susceptible de causer une détérioration de son état tel qu’un barrage, n’est possible que si les conditions de l’article 4 sont remplies. Il est de la compétence des Etats membres de s’assurer que les conditions soient respectées."

La Commission pourrait intervenir si des éléments précis permettaient d’identifier une violation du droit de l’Union justifiant l’ouverture d’une procédure d’infraction. Stade précoce, projet non encore autorisé, aucune décision de financement prise, la Commission ne voit pas de raisons d’intervenir.

Cette interpellation survient très en amont – trop – mais le cadre et les conditions sont posés et la commission alertée, et le rappel du commissaire à l’Environnement, Janez Potocnik, très clair.

En juin 2013, l’ enquête publique s’est conclue par un avis favorable sous réserve de l’avis favorable du Conseil national de protection de la nature et du Conseil scientifique régional du patrimoine national. Ces avis, rendus plus tard, sont défavorables. Malgré cela, vote favorable au projet, le 17 mai, par le Conseil Général du Tarn.

En ce qui concerne la Directive Cadre sur l’eau, et sur la question de la modification de la masse d’eau, les avis de l’ONEMA (Office national de l’eau et des milieux aquatiques) sont défavorables. Mais ils n’ont pas été intégré dans l’enquête publique !

Le 24 juin 2013, je pose à la Commission une nouvelle question sur le financement d’un projet qui conduirait à noyer une zone humide et donc contraire aux textes européens.

Réponse de la Commission : Le projet a fait l’objet d’une étude d’impact et d’une enquête publique. La décision d’autorisation n’a pas encore été prise . La Commission ne dispose pas à ce jour d’éléments suffisants…

Autrement dit : « C’est encore trop tôt, Madame Grèze, mais nous suivons le dossier ».

8 octobre 2013 : troisième interpellation. Je rappelle les faits. Et souligne qu’une consultation a été lancée par la DREAL au sujet de la demande de dérogation à la protection d’espèces protégées. Elle prend fin le 7 octobre 2013. Mais huit jours avant, le Préfet du Tarn a pris un arrêté d’intérêt général. Déni de démocratie.

Réponse de la Commission à cette troisième question : le dossier a fait l’objet d’une étude d’impact et d’une enquête publique, la décision d’autorisation a été prise.
« Compte tenu des informations que vous apportez, la Commission a décidé de demander des information aux autorités françaises pour s’assurer que les objectifs… de la directive cadre… ne sont pas menacés. »

C’est une première victoire : la Commission ouvre une enquête.


- Catherine Grèze -

10 janvier 2014 : alors que le déboisement de la zone humide est planifié pour février 2014, je reviens vers la Commission pour savoir si elle a pu obtenir les informations recherchées auprès des autorités françaises et quelles suites vont être données

Réponse de la Commission à cette quatrième question : la Commission a demandé aux autorités françaises de lui fournir les informations nécessaires…. La Commission attend la réponse. Une fois reçue, la Commission l’ évaluera, et prendra, le cas échéant, toute mesure nécessaire pour assurer une application correcte de la législation environnementale de l’UE.

En clair la Commission attend toujours la réponse de la France.

24 février 2014 : sur le terrain, la tension monte, je reviens donc une cinquième fois vers la Commission, afin de savoir si elle a obtenu une réponse de la part des autorités françaises.


- Sur la zone du Testet, février 2014 -

Je mentionne un autre aspect problématique au dossier : la mesure 125B1 (« soutien aux investissements collectifs d’hydraulique agricole » des fonds FEADER est sollicitée pour ce projet. Le taux d’aide publique dépend de l’augmentation ou non des zones irriguées. Or la Compagnie des Coteaux de Gascogne prévoit un financement public à hauteur de… 80 % (50 par l’Agence de l’eau et 30 par le FEADER)

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

 

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19 novembre 2014 3 19 /11 /novembre /2014 15:22

 

Source : www.lcp.fr

 

 

INFO LCP Bruxelles va lancer une procédure d’infraction contre le barrage de Sivens

Le 19 novembre 2014 à 09h50, par Astrid de Villaines

 

 

 

 

Nouvelle polémique en vue pour ce projet controversé.

Voilà une information qui devrait réjouir les écologistes et qui compromet un peu plus la poursuite de la construction du barrage de Sivens. Selon nos informations, la commission européenne va lancer une procédure d’infraction contre la France pour violation des directives environnementales sur le projet de barrage du Tarn. La procédure pourrait être lancée cette semaine. Depuis le 31 octobre, le conseil général a décidé la suspension sine die de cette retenue d’eau.

Elle avait donné lieu à une violente polémique et suscité un vif effroi dans le pays après la mort du jeune Rémi Fraisse dans la nuit du 25 au 26 octobre dernier. Tué par une grenade offensive lancée par les gendarmes qui répliquaient à des ultra, les autorités avaient été accusées de cacher la vérité sur les circonstances de son décès pendant 48 heures.

Brigitte Boucher

 

Source : www.lcp.fr

 

 


 

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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 18:13

 

Source : www.reporterre.net

 

 

Testet : voilà ce que disent les agriculteurs pro-barrage

Grégoire Souchay (Reporterre)

samedi 15 novembre 2014

 

 

 

Ce samedi 15 novembre, la FNSEA et la Coordination rurale appellent à manifester à Albi en soutien au projet de barrage de Sivens. Déjà, mercredi 5 novembre, trois mille agriculteurs avaient manifesté à Toulouse et ailleurs, pour ce barrage et contre « les normes écologiques ». Reporterre les a rencontrés et écoutés.


- Toulouse, correspondance

Il faut un peu ruser pour parvenir à discuter avec les centaines d’agriculteurs de la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Expoitants d’Agricoles) réunis ce mercredi à Toulouse. Parce que, comme il est répété au micro de la manifestation : « Les journalistes parisiens ne comprennent rien au monde agricole, dans leurs bureaux. Qu’ils viennent voir ce que c’est notre métier sur le terrain ».

Un mélange de mauvaise foi et d’affirmation de groupe, quasi exclusivement masculin, pour savoir qui est légitime ou pas pour parler de l’agriculture. Alors, le journaliste exagère un peu ses origines rurales et sa proximité avec son grand-père agriculteur pour que la discussion s’installe.

« Rester compétitif »

Le mot d’ordre du jour : « Produire français » contre « les normes imposées par Bruxelles » et surtout par le gouvernement, « qui cherche toujours à laver plus blanc que blanc, à être meilleur que les autres ».

Preuve en est la question des zones vulnérables, que nous explique Philippe Jougla, président de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) du Tarn : « La France s’est faite épingler par Bruxelles pour les nitrates. Résultat, au lieu de payer l’amende, elle a décidé du jour au lendemain d’abaisser les seuils de potabilité de 40 milligrammes par litre à 18. » Un tiers du pays se retrouve ainsi classé en zone vulnérable avec des interdictions d’épandage.

Ce qui conduit à des discours offensifs contre « l’écologie technocratique ». Mais plutôt que de réclamer des mesures protectionnistes, une règlementation stricte des productions à bas coûts et sans contraintes environnementales venues d’ailleurs, les agriculteurs de la FNSEA préfèrent demander un allègement des « contraintes administratives » pour « rester compétitif ».

C’est la même logique que suivent ceux qui, vivant dans le Tarn, acceptent dans ce cortège de prendre la parole à propos du barrage de Sivens. Mais aucun qui ne soit directement sur la zone : « On est dans un climat de terreur » affirme Jean-Louis Cazaubon, président de la Chambre régionale d’agriculture de Midi-Pyrénées, "Il faut se rendre compte, c’est une atmosphère de guérilla, un véritable déni de démocratie".


- Jean-Louis Cazaubon -

Pour lui, malgré tout, "ce projet va se faire, simplement il va évoluer sur ses finalités avec une diminution du volume destiné à l’irrigation et une augmentation de celui pour le soutien d’étiage, viser 50/50 au lieu de 70/30 actuellement". Il ne nous sera pas possible de savoir ce que pensent les agriculteurs de la FNSEA vivant dans la vallée du Tescou. Des collègues de communes environnantes répondront à leur place.

« Pour pouvoir suivre, il faut de nouveaux projets »

Dorian, jeune agriculteur à Monclar-de-Quercy, produit des céréales, essentiellement du maïs semence, sur une cinquantaine d’hectares. Après un discours d’entrepreneur sur « les besoins d’intrants et de rentabilité pour produire et faire face aux charges », il précise : « J’ai vu l’agriculture évoluer, nous avons tous dû prendre des risques pour s’adapter. Forcément, pour pouvoir suivre, il faut des nouveaux projets ».

Pour lui, c’est la même problématique que les autoroutes, « que plus personne ne conteste aujourd’hui. Pourtant, elles aussi ont dû causer des dégâts écologiques ». Il juge que le projet de barrage est « nécessaire ». Il est « obligé » d’irriguer ses cultures, sans quoi « on ne ramasse rien ! ». Arrêter l’irrigation, « qui optimise le rendement », ne laisserait d’autre issue que de « devoir s’étendre, mais les terres ne sont pas infinies. »


- Dorian -

C’est un discours que nous retrouverons tout au long de la manifestation : « Ce barrage est là pour les petites exploitations familiales. L’arrêter favoriserait les grands exploitants, les agri-managers », que beaucoup ne paraissent pas porter dans leur cœur.

Evoquant les pratiques culturales alternatives, le discours varie entre : « Si on avait la solution miracle, on y serait déjà », et des tentatives d’expérimentations : « Avec le non labour, on a les ravageurs, la saleté. Après dix ans, on a dû en revenir ».

« L’eau est un bien inépuisable »

Le discours officiel, c’est Christian Galzin, éleveur de moutons, maire de Vénès et conseiller général du Tarn qui nous le délivre : « Ce n’est pas un barrage, c’est une petite retenue. Ça n’a rien à voir avec les barrages hydroélectriques comme celui de Pareloup, en Aveyron. Ici, zéro béton, zéro pierre, la digue sera faite en terre ».

Pour lui, la réflexion a eu lieu, le projet a été voté et c’est un « impératif démocratique » qu’il s’applique. « La retenue va bénéficier à des exploitations de quarante hectares en moyenne, on est loin de l’agriculture productiviste dont on nous parle partout ! »

Interrogé sur la pertinence d’un barrage comme solution, il rappelle que « l’étude Garonne 2050 précise un manque de cent millions de mètres cubes d’eau sur la région d’ici trente ans. » Et c’est en replongeant dans son enfance qu’il trouve son argument final : « Quand j’étais à l’école, j’ai appris le cycle perpétuel de l’eau, avec les flèches entre le sol, les nuages, la mer, etc., c’est un bien inépuisable, il suffit de la stocker là où elle tombe et on en aura tant qu’on veut ». D’où le « bon sens paysan » qui veut « stocker l’eau l’hiver pour en avoir à disposition en été ».

Inévitablement, se pose la question des retenues collinaires de petites tailles. Pourquoi faire un grand barrage et pas de petits lacs individuels ? Benoit, éleveur de chèvres à Briatexte, répond : « C’est tout simplement impossible ! On nous met des bâtons dans les roues tout le temps, des contraintes administratives qui en découragent plus d’un ».

Lui-même a constaté que pour un lac collinaire de 50 000 mètres cubes (soit 3 % de celui de Sivens), il faut 8.000 euros d’études de faisabilité, sans savoir s’il y aura une autorisation à la clé. « Je n’ai pas les moyens pour ça. Alors que j’aurais besoin de produire de la luzerne pour alimenter mon cheptel, avoir mon autonomie alimentaire et ne pas lui donner des tourteaux OGM, on m’en empêche. »

En revanche, cela ne le freine pas dans son soutien au projet de Sivens : « 43 sur 46 élus ont voté le projet. Ça a été voté, ça doit se faire. Et quand on connaît la région, on sait qu’il n’y aura même plus assez d’eau potable dans la région dans cinquante ans. »

Une stratégie agricole dans l’impasse

S’il n’y a plus d’eau, pourquoi continuer à irriguer ? Dominique, qui cultive 220 hectares dans la vallée du Tarn m’explique : « Le maïs est une plante très efficiente en eau, mais le souci c’est qu’il en demande beaucoup au moment où il y en a peu ». Interrogé sur Sivens, il admet : « Nous, les grands exploitants, nous n’avons pas besoin de ce barrage. Mais il faut le faire pour que survivent les petits exploitants. »

Toujours revient cette séparation entre petits agriculteurs et grands exploitants. Et pourtant, dans le cortège, les voilà mêlés et unis avec ceux-là mêmes qui les poussent à poursuivre jusqu’à l’épuisement, la faillite ou pire. Ainsi, « c’est regrettable qu’il y ait eu un mort à Sivens. Mais savez-vous que quatre cents agriculteurs se suicident chaque année ? Plus d’un par jour », tandis que deux cents fermes mettent la clé sous la porte chaque semaine.

Un autre son de cloche

Devant cette tragédie, il paraît difficile de venir remettre en cause une vie de travail et une vision globale du monde. C’est pourtant ce que certains font aujourd’hui. Car en dehors de la FNSEA, des voix agricoles s’élèvent contre le projet. À commencer par la Confédération Paysanne.

Ainsi, Philippe Maffre, installé à Lisle-sur-Tarn : « Le bon sens paysan ce serait d’abord de savoir de quoi on parle. Combien d’exploitants bénéficieraient du barrage ? Combien seraient prêts à payer 10 000 euros par an de frais d’exploitation ? Et si ce n’est pas eux, est-ce à la collectivité de le faire ? »

Surtout, pour lui, si les contraintes administratives sont lourdes, elles sont compréhensibles : « L’eau, comme toute la nature, ne nous appartient pas, c’est un bien public. Le malaise qui est ressenti est économique, parce que cela fait cinquante ans qu’on pousse à l’emprunt, l’agrandissement, tandis que le syndicat agricole majoritaire libéralise les quotas et les prix. C’est un système qui s’essouffle. »

Mais c’est la parole de Rémi Serres, opposant historique au projet qui résonne le plus fort et qui aura marqué toutes celles et ceux qui purent l’entendre, le 31 août dernier, lors du tout premier grand rassemblement contre le projet :

« Il faut l’avouer, on n’a pas été bons, nous les paysans, nous sommes responsables de cette agriculture productiviste. » Et d’ajouter : « Quand je vois partir trente hectares de terre sur lesquelles nous pourrions installer trente maraîchers, je pense que cela vaut le coup de se battre. »

- Ecouter Rémi Serres (2min30) :

Mais contre toute attente, c’est pour défendre ce modèle que les producteurs agricoles se battent aujourd’hui. Ils se retrouvent le 15 novembre, à Albi, pour manifester leur soutien au projet de barrage du Testet.


- Lire aussi : Au Testet, zadistes ou pas, « Voici pourquoi nous sommes là ».

- Lire la lettre ouverte d’un opposant au barrage adressée aux manifestants de ce mercredi.


CHERS DE FUMIERS ET MALTRAITANCE ANIMALE SOUS L’OEIL PASSIF DE LA POLICE

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 


Source : www.reporterre.net

 

 

 

 


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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 18:01

 

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La société civile lance une commission d’enquête indépendante sur le décès de Rémi Fraisse

Lorène Lavocat (Reporterre)

samedi 15 novembre 2014

 

 

 

Lors d’une conférence de presse tenue vendredi 14 novembre, la Ligue des droits de l’homme, France nature environnement et le Syndicat des avocats de France ont annoncé la création d’une commission d’enquête indépendante sur les circonstances de la mort de Rémi Fraisse.


Comment en est-on arrivé là ? La question est sur toutes les lèvres indignées. Ligue des droits de l’homme, Syndicat des avocats de France, France Nature environnement ont tenu une conférence de presse commune vendredi 14 novembre. Ensemble, ils ont annoncé vouloir créer une commission nationale d’enquête, pour « faire toute la vérité sur la mort de Rémi Fraisse. »

Cette décision intervient après que, mercredi, Mediapart et Le Monde ont publié le texte des échanges entre gendarmes confirmant que, dès le matin du décès de Rémi Fraisse, les autorités connaissaient la cause et les circonstances du drame.

Pas question de faire concurrence à l’enquête judiciaire. « Nous avons confiance en la justice, martèle le président de la LDH, Pierre Tartakowsky. Nous voulons être un complément civique, pas un contre-pouvoir. » L’idée : recueillir le maximum de témoignages citoyens, au Testet et ailleurs. L’objectif : déterminer des responsabilités et éviter qu’un tel drame ne se reproduise.

- Ecouter Pierre Tartakowsky :


- Pierre Tartakowsky -

Qui a donné l’ordre ?

« Nous savons désormais que les gendarmes ont reçu des consignes de sévérité extrême à l’encontre des manifestants, explique Maître Arie Alimi, l’un des avocats de la famille de Rémi Fraisse. Sévérité extrême, cela signifie que les forces de l’ordre ont eu l’autorisation de leurs supérieurs d’utiliser des grenades explosives, celles qui ont causé de décès de Rémi. »

- Ecouter Arie Alimi :


- Arie Alimi -

« Les grenades ne sont que le problème de surface »

Pour autant, il ne s’agit pas de se focaliser sur les grenades. « Ce n’est que le problème de surface, poursuit Arie Alimi. La vraie question, ce sont les conditions de maintien de l’ordre. » La répression policière, sur la ZAD et ailleurs, s’intensifie. « Le nombre de plaintes contre les forces de l’ordre a augmenté, indique Florian Borg, du Syndicat des avocats de France. Rien que pour le Testet, nous en avons reçu une vingtaine. »

Pourquoi une telle escalade ? « La disproportion et la brutalité de la répression montrent un refus de dialogue, et une volonté de balayer les interlocuteurs », estime Pierre Tartakowsky.

Certains, comme Xavier Beulin, le président de la FNSEA, accusent la radicalisation du mouvement écolo. Benoît Hartmann, porte-parole de FNE, s’inscrit en faux : « Quand on traite des jeunes botanistes de djihadistes verts, de quelle côté est la violence ? »

- Ecouter Benoit Hartmann :


- Benoit Hartmann -

Benoît Hartmann espère que « ce travail de vérité viendra rééquilibrer la communication dramatisante que les politiques nous servent depuis deux semaines ».

Les libertés en danger

Pour Pierre Tartakowsky, ce drame questionne aussi l’état actuel de la démocratie. « L’affaire de Sivens est significative des maux qui traversent notre société : en amont, des procédures vides de sens, entachées de corruption, qui prennent le pas sur la démocratie. »...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 18:04

 

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Zone à défendre

Grenades, flashballs, militarisation du maintien de l’ordre, comment se protègent les « zadistes » ?

par Pierre Alonso 14 novembre 2014

 

 

 

 

 

« On ne veut pas devenir un bataillon de martyrs », expliquent-ils, après la mort de Rémi Fraisse, le militant écologiste, tué par une grenade offensive lancée par un gendarme, alors qu’il participait à la « zone à défendre » contre le projet de barrage de Sivens. Face à la guerre psychologique, aux violences policière et à l’emploi de plus en plus courant d’armes « non létales », des « zadistes » racontent comment ils tentent de se protéger de manière non-violente. Reportage autour d’un café, dans les tranchées champêtres et derrière les barricades forestières.

A l’extrémité ouest de la ZAD, la « zone à défendre » contre le projet de barrage dans la forêt de Sivens (Tarn), plusieurs occupants se réveillent ce vendredi 7 novembre, en buvant du café dans des bocaux en verre. Ils sont à « Zoulou », le point le plus avancé sur ce que les Zadistes appellent la ligne de front. A une dizaine de mètres, une épaisse barricade bloque la route, un tas de branches et de troncs de presque deux mètres de haut. Au-dessus flotte une pancarte : « Hommage à Rémi », ce jeune botaniste tué par une grenade offensive dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre.

Beaucoup sur la ZAD se disent surpris qu’il n’y ait pas eu de mort plus tôt, tant l’arsenal déployé pour le maintien de l’ordre est sophistiqué, puissant, quasi-militaire. « Il aurait pu y en avoir dix des Rémi » juge Fred, arrivé le 20 août dernier en réponse à l’appel lancé par les occupants. Listées dans le code de sécurité intérieure, les armes utilisées pour le maintien de l’ordre comprennent des lacrymogènes, des grenades (assourdissantes, offensives, de désencerclement), des flashball ancienne génération (portée maximale de 15 mètres) et des « lanceurs de balle de défense » (portée de 50 mètres) [1]. Des armes « non-létales », étudiées pour infliger des dommages à distance, pour mutiler sans tuer [2]


 

Parmi les zadistes que nous avons rencontrés, certains se revendiquent pacifistes, comme Maxime qui dit l’être de moins en moins : « Il y a des véganes [3] sur la ZAD. Eux refusent de faire du mal aux animaux ou aux êtres humains. » Un peu plus loin, alors qu’un groupe d’une dizaine de personnes s’affaire à la construction – très expérimentale – d’une catapulte, Mario, longs cheveux bruns, barbes fournie et accordéon dans les bras, abonde : « On n’est pas avide de violence ! Aujourd’hui, il n’y a aucun flic et regarde, les gens construisent, ils ont envie de ça. »

Techniques de résistance non-violente

Il raconte aussi comment il a incité des jeunes filles de 16 ans, débarquées sur la ZAD avec des cagoules, à rejoindre la « medic team » au lieu d’affronter les forces de l’ordre. « On ne veut pas devenir un bataillon de martyrs », lâche-t-il. Comme lui, nombreux sont les zadistes à reconnaître que l’usage de la violence dépend en grande partie des circonstances, que la distinction binaire « pacifistes contre casseurs » est trop simple.

Les techniques traditionnelles de résistance non-violente ont été employées au Testet, y compris par des Zadistes a priori sceptiques sur ce mode d’action. Pour bloquer l’avancée des forces de l’ordre, des zadistes se sont enterrés sur le chemin en septembre, avant d’être violemment délogés. D’autres se sont harnachés les uns aux autres – une technique dite de la tortue – dans les cabanes en haut des arbres pour compliquer la tâche des gendarmes mobiles ou des grimpeurs venus les chercher. « Au moins, on peut parler avec les grimpeurs », relève un occupant d’une des dernières cabanes aériennes.

En septembre, des bouteilles de gaz vides ont été posées sur des barricades pour entraver la progression des forces de l’ordre. Selon plusieurs zadistes, les gendarmes seraient contraints de faire appel à des démineurs si la barricade brûle, pour parer à tous risques d’explosion, ce qui les ralentirait considérablement. La tentative a été vaine, les gendarmes sont passés, mais la présence de bouteilles de gaz a été relevée par les médias, alimentant craintes et fantasmes (lire ici).

Boucliers contre flashballs

Loin d’une milice organisée, l’équipement des zadistes souligne leur relatif amateurisme et l’asymétrie croissante entre les manifestants et les forces du maintien de l’ordre. « On est à poils ! », sourit Gwenn, une jeune femme d’une trentaine d’années membre de l’équipe médicale. Comme tous les zadistes interrogés, elle donne un prénom d’emprunt. « C’est le pot de fer contre le pot de terre », résume Maxime, à côté de la barricade de Zoulou. Mario, qui se fait aussi appeler « Fleu Bleu », détaille : « Nous, on n’a pas d’entraînement. Eux, oui. Ils ont des armures, ça fait « poc » sur leur bouclier quand ils reçoivent un caillou. Nous, on n’est pas protégés, pas préparés. »

Contre les flashballs, certains utilisent des boucliers. Maxime en désigne un par terre, à côté des chaises et des flammes vacillantes du feu de camp : une tôle de moins d’un mètre avec deux lanières en tissu pour le tenir. « On a fabriqué des boucliers avec des panneaux de circulation ou des morceaux de tôle. On a appris dans des films ! », dit-il en riant, avant de préciser « dans 300 » (un péplum sur la bataille des Thermopyles) et de repartir dans un éclat de rire. « Et puis, on apprend d’eux », dit-il en mimant des CRS tapant sur leur bouclier avec leur matraque.

 

 

Fred, barbe blonde éparse et dreads noyées dans ses cheveux bouclés, se rappelle avoir arrêté une balle de flashball avec un panneau-bouclier. « Il y a eu un grand "bong", on l’a entendu dans toute la vallée » raconte-t-il en montrant le panneau tout cabossé. Il affirme que son ancienne propriétaire en a arrêté quinze. Au « fort », juste derrière Zoulou, un grand bonhomme, tête à moitié rasée et longues dreads sur le haut de la tête, qui refuse de donner son nom ou son pseudo (hormis Anonyme), a du mal à comprendre que les gendarmes mobiles préfèrent rester à distance : « Je me suis déjà retrouvé avec un autre zadiste face à six GM [gendarmes mobiles]. On avait tous les deux des boucliers. Ils ont reculé. Ils ont des consignes. Le contact les désavantage, ils préfèrent rester à distance et utiliser des flashballs. » Intermittent du spectacle, il vit entre les ZAD de Notre-Dame-des-Landes et du Testet, qu’il a rejoint en août. De temps en temps, il repart travailler dans les grandes villes de France.

Comme d’autres, il décrit une crispation ces dernières semaines : « En septembre, il y avait des discussions possibles avec [les gendarmes]. On leur parlait, ils étaient toute la journée sous le soleil avec leur armure. Ils répondaient, soit en faisant des gestes, soit en parlant parfois. Ensuite, les compagnies ont changé, elles tournent régulièrement. On ne voit plus les mêmes depuis, c’est plus possible de les approcher. » Pour Maxime, l’objectif est évident : « L’intention est de mater vite le Testet pour éviter un nouveau Notre-Dame des Landes », l’autre ZAD située en Bretagne, sur le terrain d’un futur aéroport.

« Une guerre psychologique et d’humiliation »

Les autorités semblent en effet avoir choisi de muscler leur présence, notamment le week-end du 25 et 26 octobre au cours duquel Rémi Fraisse a été tué. Selon Mediapart, une réunion s’est tenue le samedi matin : « le lieutenant-colonel Andreani, qui commande le groupement du Tarn [décide de] créer une “zone de vie” sur le chantier de la forêt de Sivens, et “tenir le site” » [4]. Le préfet du Tarn, autorité civile responsable du maintien de l’ordre, donne quant à lui des « consignes de fermeté ». La décision est d’autant moins compréhensible qu’il ne reste aucun engin de chantier, ni rien d’important à protéger, sur le site le samedi matin. Un Algeco et un générateur, laissés sur place, ont été brûlés la veille. Des affrontements éclatent entre manifestants et forces de l’ordre, CRS et gendarmes mobiles, dans la journée du 25 octobre.

Sous la tente de premiers soins, Gwen a vu défiler les blessés ce week-end-là : blessure de flashball au pectoral, « là où la peau est plus sensible », blessures aux jambes et aux bras dues à une grenade de désencerclement. Ces grenades projettent dix-huit petits galets en caoutchouc qui font des trous « aussitôt cautérisés parce qu’ils sont brûlants » décrit Gwen. Pour se protéger,« il y a quelques protège-tibias, mais très peu » explique-t-elle. Presque pas de masques à gaz contre les lacrymo, mais « des morceaux de tissus imbibés de citron » qui en limitent les effets. Maxime et le grand type aux dreads parlent d’un gaz orange ou jaune qui provoquerait des vomissements, mais aucun n’y a été directement confronté. Personne ne peut dire non plus quand il aurait pu être utilisé.

Ces rumeurs témoignent du climat de peur qui s’est installé. Une véritable stratégie de la part des autorités, dénoncent les zadistes. Mario, l’homme à l’accordéon, évoque « une guerre d’humiliation, une guerre psychologique. Ils veulent nous faire peur et nous faire mal. » Plus que les CRS ou les gendarmes mobiles, ce sont les « PSIG », les pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie dont tout le monde cite l’acronyme, qui concentrent les peurs, les critiques et les fantasmes. Maxime les décrit comme un « commando » formé pour les terrains de guerre, passé en Afghanistan ou ailleurs…

À Zoulou, plusieurs zadistes ont rejoint la discussion autour de Maxime. Ils débattent des moyens à utiliser. « Leur seule faiblesse, c’est le feu », affirme l’un d’eux, aussitôt corrigé par un autre : « Ils ont des vêtements ignifugés, ils ne craignent rien. » Le premier, peu enclin à entrer dans ce genre de discussions, conclut : « On nous pousse à faire du feu notre dernière arme, parce qu’ils savent que le feu donne une très mauvaise image médiatique ». Juste après, deux avions de chasse survolent la ZAD à très basse altitude, emplissant la vallée du vacarme des réacteurs. Maxime les regarde : « D’habitude, ce sont des hélicoptères. »

Pierre Alonso

 

Notes

[226 personnes grièvement blessées par tir de flashball ont été recensées à ce jour.

[3Personnes dont le mode de vie exclut la consommation de tout produit d’origine animale ou considéré comme issu de l’exploitation des animaux.

[4Lire l’article de Mediapart (abonnés).


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Source : www.bastamag.net

 

 

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